"The hardest working band in show business" était hier soir à Paris, au Zénith, une bonne raion pour se remémorer quelques souvenirs. D'abord, pour nous français qui avons grandi dans les années 70 et 80, Kiss c'est le groupe de notre enfance, celui des flippers, des musiques d'auto-tamponneuses. Personnellement, le second (vrai) contact sonore avec Kiss remonte à l'achat d'un 45 tours ("Shandy" à l'époque de sa sortie, en 1980) et à quelques images furtives de concert/clip vues chez Guy Lux ou De Caunes. Puis, il y avait ce copain en banlieue parisienne qui était un fan inconditionnel du groupe, tellement fan que cela en devenait énervant, au point de préférer la simplicité d'un AC/DC. Et il y a eu "I Love It Loud" (quelle vidéo !), l'album "Lick It Up" (où le groupe revendiquait, en quelque sorte, la paternité de la vague glam metal) et le mélancolique "Tears Are Falling" tiré d'"Asylum" (1984). On se souvient également, avec ironie, de ce cahier de Libé "Spécial hard rock", en décembre 1982, qui raillait le genre et le groupe. Aujourd'hui, ils sont toujours là, intronisé au "Rock and Roll Hall of Fame" en 2014, légendes vivantes déjà embaumées. Hier, on les a vus, étrangement, pour la première fois sur scène et la magie a opéré. Nous étions un peu déçu de ne pas retrouver l'araignée mécanique géante sur scène mais il faut reconnaître que le nouveau dispositif vidéo était d'une efficacité redoutable. On s'est plutôt marré quand Paul a parlé des chanteurs français (Charles Awazanawour...) et on a juste regretté qu'il ne puisse plus reproduire les aïgues sur "I Was Made For Loving You". S'il y a une tournée d'adieux, on y sera !
Texte & photo : Laurent Gilot
La setlist du concert au Zénith : Detroit Rock City Deuce Psycho Circus Creatures of the Night I Love It Loud War Machine (Gene crache du feu) Do You Love Me Hell or Hallelujah Calling Dr. Love Lick It Up (avec "Won't Get Fooled Again" des Who) Bass Solo (Gene crache du sang et vole)
God of Thunder Cold Gin Love Gun (Paul traverse la foule sur une nacelle pour regagner une mini-scène près de la régie) Black Diamond Rappels : Shout It Out Loud I Was Made for Lovin' You Rock and Roll All Nite
Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Love Gun
Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Bass solo, God Of Thunder
Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Marseillaise, Creatures Of The Night Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Best of
A VENIR
Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Final
Avant d’entamer cette chronique, il faut bien que je vous l’avoue : j’ai délaissé Kiss en 1987 après la sortie de l’album "Crazy Nights". Dix ans plus tard, avec la sortie de "Homework" des Daft Punk, j’ai découvert dans le livret intérieur du disque une photo d’une chambre d’ado (celle des Daft) avec un poster du Kiss de la grande époque (1976). Et là, je me dis que ça serait pas mal de réécouter ce groupe avec lequel, entre autres, a démarré ma passion pour cette musique, au moment où j’ai acheté le 45 tours "Shandi" en 80 (OK, ce n’est pas le plus mémorable). Aux débuts des années 2000, j’ai téléchargé les albums sur Napster et, depuis, je me suis procuré toute la discographie de la période 1973-1982. Tout ça pour en arriver à cette chronique du premier album de Kiss, depuis "Psycho Circus" en 98. "Sonic Boom" contient tous les ingrédients qui ont fait le succès des new-yorkais, que ce soit les riffs lourds, les rythmiques bien senties ou les refrains montés en épingle. Malgré son vieil âge, le quatuor n’a rien perdu de son mordant et le tandem Stanley/Simmons tourne encore à plein régime, malgré la cinquantaine bien passée et 35 ans de carrière au compteur. Belle performance ! Entre le (déjà) classique "Modern Day Delilah", avec son refrain entêtant et terriblement heavy, un "Russian Roulette" sans surprise, "Never Enough", "I’m An Animal" ou "Yes I Know (Nobody’s Perfect)" à l’énergie contagieuse, on a envie d’entendre ce nouveau cru sur scène. Malgré quelques passages légèrement plus faibles au niveau de l’inspiration ou des arrangements ("Stand", "Hot And Cold", "Danger Us"), chose inhérente à tout album, le "All For The Glory", avec le batteur Eric Singer au chant, n’est pas désagréable. A noter que Tommy Thayer réalise une série de solos concis et efficaces, et un titre chanté : "When Lightning Strikes", qui pourrait presque nous faire oublier Ace Frehley, tâche ô combien difficile. Alors, évidemment, vous trouverez peu de surprises, on n’est pas chez les fondus d’Enter Shikari, mais ce disque reprend néanmoins les recettes d’antan avec panache et un enthousiasme intact. Bravo Paulo et Gene et au plaisir de vous revoir sur scène avant une retraite bien méritée.
Alors que l'été dernier, le groupe sortait une version remixée et remasterisée du chef-d'oeuvre "Destroyer (Resurrected)", voilà qu'il fait à nouveau parler la poudre avec un vingtième album studio. Alors ce nouveau Kiss est-il vraiment un monstre (dans tous les sens du terme) ou sert-il juste de support à la sortie de l'imposant recueil de photos (1 mètre de haut !) vendu à 4 250 dollars pièce ? Ce que l'on peut déjà dire, c'est que "Monster" est un très bon Kiss qui tente de retrouver la patine des années 70, avec un son très hard rock, et des refrains FM datés années 80 (ceci étant à prendre dans le bon sens du terme). Sur "Monster", le groupe semble vouloir élever d'un cran le niveau du déjà bon "Sonic Boom". Sinon, pas de grands bouleversements en vue. Les chansons de Gene parlent toujours de cul ("Take Me Down Below", "Eat Your Heart Out" - quand Simmons compose comme Stanley -), de retour à l'âge de pierre (le trés drôle et très bon "Back To The Stone Age") ou de son personnage dans Kiss ("The Devil Is Me"). Paulo évoque son statut de "Freak" (avec un riff très "Wild Thing") alors que "All For The Love Of Rock N'Roll" voit Eric Singer se lancer avec brio au chant, comme Criss en son temps. Je ne sais pour quelles raisons mais "Monster" fait penser aux premier albums des américains, comme "Dressed To Kill", par exemple. Gene et Paul se permettent même d'écrire des paroles comme s'ils avaient 20 ans : "My power is my
age" (ma force est mon âge) ou "Don't let them tell you that there's too much noise/They're
too old to really understand" (Ne les laissez pas vous dire qu'il y a trop de bruit/Ils sont trop vieux pour comprendre). C'est assez drôle, surtout à leurs âges avancés et, connaissant leur sens de l'humour, on ne doute pas que ce soit de l'espièglerie. Quoi qu'il soit, Kiss vient de constituer une bonne réserve de hits capables de nous chauffer tout au long de l'hiver. Et "Monster" est loin d'être un album anodin dans leur discographie.
Laurent Gilot
Kiss, Monster (Mercury-Universal)
Sortie le 15 octobre 2012
Kiss, Hell or Hallelujah, Live at The HMV Forum London England (04/07/2012)
S’il y a bien un groupe qui peut se targuer de séduire grands et petits, fans de rock et une poignée de fans de dance music (cf. Daft Punk et leur passion pour le groupe, la reprise electro-rock de "I Was Made For Loving You" par Dax Riders pour une pub de soda...), c’est Kiss. En 35 ans de carrière, le groupe a toujours été adulé par certains alors que d’autres n’y voyaient qu’une vaste plaisanterie (ça a l'air d'être le cas de Tony Wilson - futur boss de Factory Records - qui présente le reportage sur la première venue du groupe en terre anglaise) ou une affaire de marketing (il faut dire que Kiss bat les records en matière de produits dérivés). Quoi qu’il en soit, le quatuor de New York ne laisse personne
Après le premier volume paru il y a deux mois, voici la suite de la grande anthologie en vidéo de Kiss. Dans un ordre chronologique, cette série de DVD associe à des extraits inédits d’émissions TV, des concerts complets tirés des archives de ce groupe mythique qui a fait bien des émules malgré les critiques de l’époque. Ce second volume retrace la période du groupe qui va des 1978 à 1991. Années qui ont vu, successivement, Kiss cartonner dans les grands stades américains, dans les hits parades du monde entier (avec "I Was Made For Loving You"), retirer son maquillage dans les années 80 (tout en conservant sa popularité) puis commencer à manquer de souffle aux débuts des 90’s. Ce DVD est le deuxième des 4 volets qui constitueront au final une anthologie complète qui ravira les fans. On notera la présence de la version intégrale du nanar diffusé à la télé américaine "Kiss In Attack Of The Phantoms" en 1979. Un must. A noter également la première apparition de Kiss sans maquillage sur MTV en 1983. Ce nouveau volet st accompagné d’un livret illustré de 24 pages comprenant des annotations des performances de Gene Simmons, Paul Stanley, Ace Frehley et Bruce Kulick qui fut le remplaçant d’Ace ans les années 80. On attend la suite avec impatience.
Déjà le 20ème album studio pour Kiss et pas vraiment l'ombre d'une débandade. "Monster" sera là en octobre et, en attendant, voilà le premier extrait avec "Hell Or Halleluja". La prise de risque ne sera jamais au programme du quatuor US, vous pouvez donc déguster les yeux fermés ce nouveau morceau qui fait déjà office de classique !
Comme chaque année à cette période, il est temps de sortir du grenier quelques bonnes vieilles pépites qui vous donneront envie de fêter Halloween en beauté. A tout seigneur, tout honneur, on commence par les teutons d'Helloween avec le classique "Halloween". Suivent, dans l'ordre d'apparition sur la page, Kiss, Halloween (le groupe de Detroit des années 80), King Diamond, Ozzy Osbourne et, pour finir d'une manière apocalyptique, le nouveau clip de Kataklysm ... Happy Halloween !
Elvira Santa
Helloween, Halloween
Kiss, Detroit Rock City (The Paul Lynde Halloween Special - 1976)
La pochette du tant attendu nouvel album de Metallica produit par Rick Rubin, "Death Magnetic", vient d’être dévoilée sur le site officiel du groupe. À la vue de cet artwork, on espère que Metallica ne veut pas nous signifier qu’il prépare ses funérailles en grandes pompes avec le successeur de "St Anger" sorti en 2003. Dans une interview pour une chaîne de télé norvégienne, le chanteur-guitariste James Hetfield expliquait la signification de cette pochette : "Tout a commencé avec l’idée d’un hommage aux personnes qui ont "chuté" dans ce business comme Layne Staley d’Alice In Chains et tous ceux qui sont décédés. Puis, l’idée de la mort agissant comme un aimant s’est développée. Certaines personnes sont attirées par celle-ci alors que d’autres sont effrayées par cette perspective et la
repousse. Le fait que nous allons tous mourir un jour est quelque chose de présent en permanence dans nos vies même si nous ne l’évoquons presque jamais. D’une certaine manière, nous devons tous composer avec cette idée à l’esprit." Dernièrement, on a pu entendre Metallica sur le disque hommage à Iron Maiden ("Maiden Heaven") avec la belle reprise du classique "Remember Tomorrow". "Nous avons choisi ce titre du premier album de Maiden car, pour nous, il a, en quelque sorte, servi de matrice à "Fade To Black" ou "Sanitarium" ", précise Lars Ulrich à propos de ce choix. "Quand nous nous sommes plongés dans les chansons des premiers Iron Maiden, "Remember Tomorrow" est celle qui se détachait sans effort du lot… En mai dernier, nous nous sommes éclatés lors de son enregistrement alors que nous étions en train de finaliser notre nouvel album." À noter que, comme le veut la loi du business à l’heure actuelle, l’album "Death Magnetic" sera disponible pour le jeu "Guitar Hero" le jour même de sa sortie dans les bacs. Récemment, dans une interview télé, Kirk Hammett comparait le nouvel opus à une version plus progressive et moderne de "And Justice For All", un des albums les moins puissants de Metallica (aïe !)... En revanche, les fans pourront remarquer que, graphiquement, le quatuor est revenu à son logo d’origine : un signe ? Réponse à la rentrée...
Metallica :: Death Magnetic :: Le tracklisting
01. That Was Just Your Life
02. The End Of The Line
03. Broken, Beat and Scarred
04. The Day That Never Comes
05. All Nightmare Long
06. Cyanide
07. The Unforgiven III
08. The Judas Kiss
09. Suicide and Redemption
10. My Apocalypse
Prime Evil was born in 1986 in New York. From the outset, the band plays a mixture of death/thrash metal and tours a lot in the clubs before separating in the 90s. Prime Evil reformed in the 2000s and proposes, today, a new EP on the French label Infernö Records : "Evilution". Interview.
Tell us the beginnings of Prime Evil.
Mike Usifer (guitare) : Prime Evil started up in January of 1986 out of the ashes of a band that vocalist Andy (ndlr : Eichorn, chant) and I were in. The drummer, Alex Landolina (Demoniac), and bassist, Steve Hanson (Demoniac, Morpheus Descends), answered an ad we placed in a local NY music 'zine. We played a lot of shows and wrote our first songs. A year later, bassist Mary Ciullo (Incantation) and drummer Tad Leger (Toxxik) joined the band and we recorded our first demo. The self-titled demo was raw thrash with hardcore influences. We recorded 4 songs on 16 tracks analog. We played everywhere, including CBGB's, and we got a lot of exposure in fanzines and from tape trading. In 1988 we released our second demo, "The Manifestation", which sold over 3,000 copies. It was another 4 song demo, but this time we used 24 track analog, and the production was much better. The songs on that demo are faster, tighter, and more developed musically than our first demo. The music was more speed metal than thrash, more refined, shorter, and the musicianship was better. We spent the next two years playing live across the Northeast, and in 1990, we recorded four new songs, again on 24 track analog, to shop to record labels. The music, writing, and playing on those songs are again more progressive, more technical, and faster. We garnered a record contract with those songs, and entered negotiations in early 1991. After 6 months of negotiating, we were all ready to sign the contract, when the record company went bankrupt! It was after that when long-time friend, drummer Matt Mayfield (Violent Plague), joined the band. We continued playing live, and in 1992, we released "Terminal Dementia", a limited edition red vinyl 7-inch on Ed Farshtey and Joe Pupo's Rage Records. It received a lot of air-play on college and independent radio, landing us on the CMJ's Loud 100 chart. At this time, Prime Evil came to a crossroad...the record labels were only signing either pure death metal or commercial thrash, and we were somewhere in-between. We had been a DIY band for 7 years, and being that we were now all out of school, we had more personal responsibilities and bills to pay; so we could no longer financially sustain the band. We decided that we would never change to suit the music industry or to get a record deal - our integrity was much more important to us...so, we decided to disband. In July of 1992, Andy, Mary, Matt, and myself played our last show(at the time) as Prime Evil at The Marquee in NYC with Incantation, Brutal Truth, and Pungent Stench. In August, I joined Demolition Hammer and played guitar for them on their 1992 North American Tour supporting Deicide, and up until my last show with them in January 1994 at CBGB's opening for Anthrax. Mary joined Incantation and played bass for them for a little while, and Andy and Tad jammed together in Son's of Celluloid. But, even though we were not a physically active band, we were continuously receiving offers to release our music and re-unite. In 1994, we had two songs released on the "History of Things to Come" compilation CD on Growing Deaf Records and, in 2002, we released "Unearthed", a full-length CD of all of our studio recordings - as well as some unreleased songs from rehearsal recordings - on King Fowley's Battlezone Records. In 2010, the underground Metal documentary book "Glorious Times" was published. Prime Evil was included among the bands featured, and when Andy brought us all copies of it, we all decided that we would like to jam together again, and record the songs that we never got the chance to record in a studio, and release a new CD. Once the word got out that we were jamming again, the offers started coming in to play out live. We really didn't want anything to get in the way of recording, so we decided to do only 2 shows; The Webster Underground in Hartford, CT in October 2011 with Warbringer, and the "Metal Suckfest" at the Grammercy in NYC in November, 2011. Some of the members couldn't keep up with the pace that the band was gaining, and had to bow out. That left just Andy and I to record the Ep ourselves. Once we finished the Ep, we were able to use it to pick up some local musicians, and we were able to rehearse, write, and play live shows. In June 2012, Billy joined the band as our permanent drummer, and we signed a deal with Infernö Records in France to release our "Evilution" Ep. The Ep was released worldwide in August, and we did a Northeast Coast Tour in October. In March 2013, Rob joined the band as our permanent bassist, completing our line-up. We played a shit load of shows all year, and we are currently writing the final song for our first-ever full-length studio recording.
Can you tell me Prime Evil's musical and non- musical influences as a whole ?
Andy : When we first started musically I would say Sabbath, Priest, old Slayer, Plasmatics, DRI....Vocally would be Tom Araya, Rob Halford, Paul D'ianno, Bruce Dickinson, Ronnie James Dio.... Non musical, I would say current events, history, daily observation of mans futile existence......
Mike : My musical influences, include on guitar, are Randy Rhoads, early Eddie Van Halen, Al DiMeola, Robin Trower, and Jesse Pintado. My musical influences as a songwriter and fan are Dark Angel, Carcass, Black Sabbath, Atheist, Entombed, Goatwhore, Macabre, Napalm Death, Psyopus, Watchtower, Rush, old Celtic Frost, Autopsy, Fear Factory, old Artillery, Pestilence, C.O.C., old D.R.I., Agnostic Font, Motorhead, Slayer... My non-musical influences are hate, anger, violence, revenge, murder, chaos, rebellion, Hell, demonic possession, psychosis, death, brutality, power, horror...
Billy Wassweiler (batterie) : I'm influenced by everything from deathcore to jazz. Sci-fi movies make me wanna write music, and so does metaphysics. Drummers who have influenced me are Matt Halpern, Tomas Haake, and Joey Jordison when I was a kid.
Rob Borderick (basse) : Influences, I would say the usual Sabbath, etc. The non-musical influences are just as important. I think it would be very hard to write or perform as Prime Evil without a certain amount of anger at larger as well as more personal immediate things.
Can you talk about your last Ep, "Evilution" ?
Andy : We put out a 3 song Ep in 2012, about a year after we reformed entitled "Evilution". We were fairly happy with the results after not being in the studio after 20 plus years. However, we feel strongly that the song writing and production on the forthcoming full length album in 2014 will surpass anything we have done.
Mike : "Evilution" was not just the title of our Ep, but also a musical description of how Prime Evil has evolved from 1990 until now. "Crucifixion Aftermath" is a song I originally wrote in 1990, and re-vised in 1995. "Barbarick Rites" has parts of a song I also wrote in 1990, and new parts I actually wrote while we were in the studio to complete it. Lastly, "Evilution Decree" is a new song that Andy and I wrote together in 2011. The Ep is a good representation of us musically before our hiatus, the evilution of our song writing during our hiatus, and a sample of what we are writing now. I feel they are the best songs Prime Evil has released to date - until our full-length comes out, of course ! The story behind the recording was pivotal to the future of Prime Evil. We went into the studio with 5 members to record 5 songs, and when it was over, only Andy and myself were left, with 3 of the best songs we ever wrote. We spent the first day recording the drums; and 8 hours later, we didn't have any usable tracks. The drummer lived 3 and a half hours away, and apparently didn't have enough rehearsals in to have the songs ready. Since we were already in the studio, Dave Powers, the engineer, suggested to program the drums using software with analog recordings of actual drum kits, not a drum machine. We were skeptical at first, but we were also without a drummer...Dave offered to do one song, and if we weren't happy with it, we would scrap the project. So, we picked a Sonor drum kit, and gave Dave the demos I recorded using a drum machine for him to follow. We didn't expect much, but when we heard the song, Andy and I were blown away! Dave had emulated the Prime Evil style perfectly ! However, the remaining two other members did not want to record with programmed drums, so they quit, and called it a "drum machine". That just left Andy and I to record the Ep. I stripped all the parts out of "Barbarick Rites" that I didn't write, and wrote all new parts. Dave did all the drum tracks based on my demos, Andy recorded all of the vocal tracks, and I recorded all the guitar and bass tracks. The 3 of us mixed and produced it all, and it came out way better than it would have if the whole band recorded it. The songs were much better now, and they are a true representation of Prime Evil.
Who writes the songs in Prime Evil? Is there a general theme to the lyrics ?
Andy : I write most of the lyrics and themes. I generally deal with the true evil on earth....the human race. - Illustrating mans innate corruption and sick, violent nature. Mike has written a majority of the music throughout the years. The forthcoming album will also have musical contributions from all current members on several songs.
Mike : Before Billy and Rob joined the band, I wrote all the music and about one-third of the lyrics...now, all of us write the music together, including Andy. For the first time, everyone has equal parts in the songwriting, composing, and arranging. It's made us a balanced band. We've had dozens of personnel changes along the years, but, Andy and I are the only 2 members that have never quit. We've gone from being a four-piece to a five-piece, back to a four-piece band half a dozen times; but this line-up is the truest to the Prime Evil sound, musicianship, attitude, drive, commitment, involvement, and professionalism. Andy writes almost all of the lyrics now, but all the lyrics I write are autobiographical - sex, violence, death, demonic possession, homicide...
When will Prime Evil be going back to the studio ?
Mike : We are putting the finishing touches on the songs now, and we still have to demo 5 of the songs, so once we're done with pre-production, we'll be able to start the recording process.
How do your new songs differ from your older material ?
Andy : The newer material is more mature, intense and diverse. In addition my vocals have gotten much stronger and forceful over time.
Mike : Definitely more mature and diverse...also faster, sicker vocals, and heavier. We have a lot more influences now than we did 20 years ago, so our songs have evolved more. Sicker riffing, insane drumming, changing compositions...compared to our older material, the new stuff is like "Terminal Dementia" on steroids and meth!
Rob : I see "Evilution" and the new material as obviously being more modern. It's certainly fresh and relevant, but you still definitely know exactly what camp we stand in musically. There's definitely more stretching out and less of a formula and pre-set expectation. It's also the same in many ways though - with songs like "Kill For Me" we say "god can't save you now!" And with "Evilution" you have "no ritual will save you" - the anger is the same, the drive is still the same; so if anything's different, it's even heavier and faster sonically than before.
Billy : There are no fundamental differences really, it's just a natural progression I suppose.
How do you guys promote the band and shows ?
Andy : Of course we have a FB page and web site. In addition the promoters who book us in the Northeast US are very good at spreading the word and matching up bands that promote electronically and with word of mouth.
Mike : Most of our promotion is on line on our official web site - www.primeevil.net - as well as Facebook, Myspace, YouTube, Twitter, Instagram, Reverbnation, Google+, Sound Cloud, iTunes, Bands in Town, etc. We also have postcards made with our show dates that we hand out when we go to shows. There's also radio, internet radio, fanzines, webzines, and web blogs.
Whats your outlook on the music industry today ?
Andy : Very cloudy outlook. We are definitely in a major transition period that has yet to settle on a future model...
Mike : My outlook is dismal. I agree with Andy; we have yet to see what the future holds. DIY bands like ourselves will be able to survive anything, until they run out of money. It costs a lot to be in an active band. Bands need to get paid to play. It costs money to travel, to eat, and you also need new strings, sticks, and heads. It has definitely cost us more to tour and play festivals in the last 2 years than we have made.
Rob : The music industry is very different than how it was even 10 years ago and certainly 20 or so. The way artists earn income is very different in the face of file-sharing but it's also easier to be found and shared and kept up with than ever before. The way bands get to labels and what the labels do for them is different now too, especially with the Internet and social media, but they're all tools every artist has available.
Billy : I think the music industry today is both huge and extremely tight knit at the same time. Social networking allows for almost anyone to promote and spread word, which means both undiscovered prodigies and average Joe's get equal base promotion. Naturally this means that more work is required to move forward as a band, but I don't necessarily mind.
What are your guy's hobbies ? What was the first ever cd you bought ? What was your first concert? If you could jam or tour with any musician past or present who would it be ?
Mike : Music. My family and music are my life. I love to write, play, learn, and listen to music. I like going to concerts and shows, and check out local bands. I'm also studying and working on recording engineering and producing. I hope to own my own studio one day. My first CD was Atheist "Piece of Time", my first vinyl was Rush "2112". When I was a kid, I used to listen to my parents' Beatles and Stones records until I was 11 years old, when my aunt gave me Black Sabbath "Paranoid". That changed my life and musical taste forever! My first concert was Savage Choir, a local band when I was 12. After that, I started going to shows everywhere in the NY tri-state area. If I could jam or tour with any musician(s) past or present...I would have to say, that there isn't anyone I'd rather be jamming with than the 3 guys I'm jamming with now!
Rob : I pretty much stay busy with music. If I'm not listening to something, I'm playing another instrument... but, I can't pass up a good old horror or Sci-fi B movie like Plan 9 from Outer Space. The first album I ever bought for myself was the "Black album" at 13 years old; my first show was a local punk show, and it was a huge piece of my decision to want to make music my life. If I could jam with anyone I'd love to get Piggy D and Wednesday 13 in a room. I'm sure that'd be fun. Touring-wise, there's so many bands, but I'd say Suffocation and us just going town to town with some fire and strobes would be pretty damn fun.
Billy : I produce music in my spare time, I'm hoping to bump that to full time soon. The first cd I ever bought was Linkin Park's Hybrid theory.
If I could jam with anyone on tour, on drums it would be with Tosin Abasi, Evan Brewer, or Misha Mansoor. On a stringed instrument it would be with Matt Halpern.
Andy : Video games, sports, travel. Haha. You mean vinyl album. I had every Beatles album given to me by the time I was 8. The first album I actually bought on my own was Kiss Alive I. Kiss 1977 at Madison Square Garden was my first concert. I would love to jam with Immortal ! Every time we get an email, a hand shake or recognized at show...we are so grateful and humbled by the support. The metal community is a family and we are appreciative of every single supporter. Horns raised !!
Mike : Thank you so much for the opportunity to let us tell you about our band. We are honored to be included. Hailz !!!
What should fans look forward to for the rest of 2013 and beyond ?
Andy : Our first full length album ever in 2014 along with a very memorable video to support its release
Mike : We'll be coming to a city near you in 2014.
Edited by Heather Williams
Photos : Franck White & DR
Prime Evil, Evilution (Infernö Records)
Out on July 2012
Prime Evil, Crucidiction Aftermath, official video
Chez les anglais de Black Spiders, on a toujours eu l'esprit foncièrement paillard, en dessous de la ceinture. Des filles, du gazon, des balles de tennis, des grosses raquettes en tension, il n'en faut pas plus pour agrémenter un clip bien salace qui ne cherche pas à masquer son jeu. Pour ceux qui étaient présents au dernier Hellfest, Black Spiders, c'est ces cinq mecs chevelus et moustachus/barbus qui viennent de Sheffield et qui balancent un hard rock basique entre Kiss, AC/DC et Motörhead. Leur nouvel album, "This Savage Land" (Dark Riders/Listenable), délivre de beaux effets de manches (chronique à suivre dans nos colonnes). En tout cas, à la vue de cette vidéo, c'est Jeu, set et match boys !
Tombé dans la marmite du heavy metal aux débuts des années 80, Fabien Pinneteau est un véritable metalhead qui n'a qu'un but dans la vie : promouvoir une musique qu'il aime profondément. Avec Infernö Records, il cherche à réunir une communauté d'artistes qui ne jurent que par le heavy-speed-power-thrash metal "old school". Entretien. Peux-tu nous parler rapidement de ton parcours musical ?
Fabien Pinneteau : Bien sûr ! Pour faire simple, je suis définitivement tombé dans la marmite en 1982, alors âgé de 13 ans, au moment où est sorti "The Number Of The Beast" (Iron Maiden) qui reste à ce jour mon album de heavy metal préféré ! Bien sûr, avant ce disque emblématique, quelques "sons" étaient venus me titiller les tympans comme Kiss ou le "Love Is All" de Butterfly Ball avec le maître Ronnie James Dio (RIP) au chant. Déjà à cette époque, sans avoir aucune idée de ce qu'était le heavy metal ou le hard rock, j'avais vraiment accroché... Je devais avoir 7 ans, je crois. Puis, j'ai approfondi mes connaissances avec les copains à l'école, découverte d'AC/DC, Trust, Saxon, Motörhead... Ensuite, tout a déferlé : Venom, Rock Goddess, Ozzy, Whitesnake, Deep Purple, Black Sabbath, Mercyful Fate... Puis, la vague speed-thrash metal est arrivée, avec Exodus, Metallica, Death Angel, Testament, Slayer, Overkill, Possessed, Abattoir, Sodom, Kreator, Tankard, Destruction, ainsi que la scène death-metal : Death, Morbid Angel, Prime Evil, Exmortis, Obituary, Morgoth, Derketa, Carnage, Entombed/Nihilist, Unleashed, etc... En revanche, je n'ai jamais été un gros fan de la vague black metal même si j'apprécie certains groupes, les plus vieux disons, comme Bathory, Celtic Frost, Hellhammer, Samael et, plus récemment, Watain. Vers 1988, j'ai donc commencé à être actif avec un fanzine du nom d'Initium puis j'ai réalisé quelques compilation-cassettes et fait un peu de distribution pour soutenir au mieux les groupes underground. Après un break au cours des années 90, me revoilà avec le label.
Quel était l’objectif quand tu as fondé Infernö Records ?
F.P. : Fonder un label metal était un rêve depuis un longtemps. Avant cela, comme je te l'ai dit, j'avais pas mal œuvré par le biais de fanzines, compilations cassettes et petites distributions. C'était donc un processus logique, un développement normal étant donné mon "activisme" pour cette musique. Avec Infernö, le but premier est de pouvoir participer à cette mouvance, faire en sorte que cette musique qui m'est si chère puisse continuer d'exister. A mon avis, dans les 90's, on a trop vite enterré le metal "old-school" alors qu'il est toujours là et bien vivant. Aujourd'hui, il est plus underground que dans les 80's mais de nouveaux nombreux groupes continuent de jouer cette musique avec talent. Je fais donc tout ce que je peux avec le label pour aider certains d'entre eux.
L’artwork de l’album de Mercyful Fate, « Don’t Break The Oath », est également l’un des éléments fondateurs de la création du label. Peux-tu nous en parler ?
F.P. : Oui. En fait, je voulais un logo qui inspire d'emblée l'orientation "old-school" du label afin qu'il n'y ait pas d’ambiguïté possible, que l'on se dise d'entrée : "là c'est du metal à l'ancienne" (rires). Cet artwork m'a fortement m'influencé et, à mon sens, il reste l'un des meilleurs dans le style. J'ai quand même apporté quelques modifications à l'original pour le rendre un peu plus personnel, avec un lettrage à la Motörhead. Le logo est donc ainsi né de deux de mes groupes préférés. C'est également un hommage à toutes ces formations, à toute cette époque, aux "golden years" du heavy metal.
Quels sont les différents groupes qui figurent sur ton catalogue ? Quels sont les styles qui tu souhaites mettre en avant ?
F.P. : Il y a actuellement 22 groupes différents avec qui je bosse ou j'ai bossé. Il y a les américains de Butcher, Lady Beast et Prime Evil, les brésiliens d'Axecuter, Clenched Fist et Wild Witch, les français de Crushing Blow et Elvenstorm, les suédois de Legions Of War, Tyranex et Vorgus, Hellhound (Japon), Demona (Canada), Hatestorm (Russie), Rampart (Bulgarie), Razorwyre (Nouvelle Zélande), Tormentress (Singapour), Vastator (Chili), Vigilance (Slévénie), Withcurse (Grèce) et Witchfyre (Portugal). Les styles de ces groupes sont tous ancrés dans le "old-school", ils couvrent le spectre du heavy-speed-power-thrash ou ils combinent différentes influences, comme Death Rides A Horse, par exemple, qui est en fait un mixe de heavy-hard-rock 70's avec des touches plus doom...
Quels sont les projets à venir du label ?
F.P. : Nous allons continuer à sortir de nouvelles productions dans le même genre. Les prochaines sorties seront les albums de Tormentress, Elvenstorm. Puis, ce sera au tour de Wild Witch, Vigilance, Witchfyre et j'espère également Prime Evil dont j'ai pu lire une bonne interview dans Metal Inc (rires).
La nuit de vendredi à samedi a été étonnamment
calme sur le camping du Hellfest. Il faut dire que la première journée a été
riche en émotions. Les accumulateurs rechargés, les festivaliers, encore plus
nombreux samedi, se sont rués sur les premiers groupes. En guise de petit
déjeuner, Skindred sur la mainstage, Hell Militia, côté Temple et Regarde Les
Hommes Tomber, complément de luxe sous la Valley. Gros son de tous les côtés.
La matinée sur la Warzone a eu de quoi
satisfaire les plus énervés. Après une ouverture tout en efficacité de
Justin(e), les locaux de l’étape, Retox a réveillé tout le monde sans aucun
problème. Cris, riffs acérés et batterie en roue libre, le show des Américains
auraient eu du mal à décevoir.
Si les années 1980 étaient à l’honneur la
veille, ce sont désormais les années 2000 qui règnent sur les deux mainstages.
En ouvrant le bal aux alentours de 13h, POD a rappelé quelques beaux souvenirs
de l’époque où le neo metal et les chaussettes remontées jusqu’aux genoux
étaient à la mode. Comme il y a 12 ans maintenant, Boom, Youth of The Nation et
le tube Alive ont fait mouche.
Ensuite, il n’y avait plus qu’à
dérouler : sous une pluie battante, Coal Chamber a suivi, relevant encore la
barre, avant Parkway Drive et A Day To Remember, puis Papa Roach, autre vieille
gloire californienne. Si leur style a dévié de la fusion rap/metal des débuts,
les quatre Américains ont livré un set cohérent, servi par le charismatique et
souriant Jacoby Shaddix. Et les singles Last Resort et Between Angels And
Insects d’offrir une bouffée de nostalgie aux fans hardcore. Bullet For My
Valentine a aussi mis tout le monde d’accord : dans le genre, peu peuvent
rivaliser. Finalement, est-il besoin d’ajouter que Korn a conclue en beauté cet
hommage au metal newschool ? Jon Davis et sa bande ont enchaîné leurs
plus grands titres, et frappent là où ça fait mal. Les Californiens ont ainsi
prouvé une bonne fois pour toute qu’ils restent les fers de lance du Neo-Metal
avec leur touche si particulière.
Un vent oldschool a aussi soufflé sur la
Warzone. Dès 21h ce sont enchainés trois des plus beaux groupes de la grande époque
Epitaph/Fat Wreck. Converge a ouvert les Enfers, pour en faire sortir Jacob
Bannon, véritable diable tatoué monté sur ressort. Une heure de guerre totale.
Puis, plongée dans le punk à roulettes des 90’s. Fat Mike et NOFX sont une
machine à vannes et à tubes à chanter le poing levé, même quand il s’agit de
« Aux Champs Élysée », la reprise de Joe Dassin. Une main que le
public a gardé fermée pour chanter les hymnes engagés et surtout fédérateurs de
Bad Religion. Les Californiens, qui ont joué ce soir en formation serrée
(comprenez sans le manitou Brett Guerwitz) ont toujours su écrire des hits,
durant leurs trente ans de carrière. Et c’est sur scène que ceux-ci prennent
l’ampleur dont ils ont besoin.
Ce samedi, il a fait bon aimer le black et le
death. Pour deux raison : sous le chapiteau Altar/Temple, on est à l’abri
de pluie fine mais collante qui tombe drue. Mais c’est surtout pour la crème de
la crème des deux genres qui attirent le connaisseur. Honneur à l’Europe dans
le Temple. Des prometteurs Italiens de The Secret jusqu’aux maîtres du genre
comme Immortal ou Belphegor, en passant par les vieux de la vieille Kampfar, le
blast a été à son paroxisme. Les headbangers ont prié les dieux Morbid Angel,
Amorphis ou encore Candlemass sous l’Altar, tout en faisant honneur aux jeunes
pouces. T.A.N.K. ont montré de quel bois se chauffent les Français, tout comme
leurs compatriotes de The Old Dead Tree. À côté, sous la Valley, Red Fang a
clairement dominé de sa classe barbue. Le stoner a trouvé ses nouveaux patrons.
Cult Of Luna, dont le show avait été rallongé ces dernières semaines, en ont
donc profité pour déballer leur maîtrise du postcore pour mieux assommer les
résidents de la Valley.
Côté mainstage 1, la puissance a été
progressive depuis Attentat Rock jusqu’à 3 Doors Down. C’est à partir de Down
que les choses ont commencé à se corser. Phil Anselmo a déclaré son amour pour
le Hellfest. Et quand l’ancien leader de Pantera parle, on l’écoute !
D’autant que le costaud a les arguments : Jason Newsted, ex-Metallica et
actuel Newsted, est venu bœuffer sur « Bury Me In Smoke », le plus
naturellement du monde. C’est aussi et surtout ça le Hellfest.
Les darons du rock sont donc encore à
l’honneur ce soir. Accept et son heavy metal teuton ont d’ailleurs fait leur
baptême du feu à Clisson. ZZ Top a enchaîné: barbes au vent, guitare, basse,
batterie affutées, les Texans ont balancé leur blues sudiste tout ce qu’il y
avait de plus nécessaire pour bien commencer la soirée. Une heure de show qui a
senti bon la bière, l’essence et le Sud des States.
Et comment passer à côté de
Kiss à Clisson Rock City ? Les légendes du classic rock ont fait le
show. Avec la bande à Gene Simmons, trop n’est jamais assez : lights,
pyrotechnie et tubes intergénérationnels. Qui peut résister ? Au vu des
sourires de la marée humaine des festivaliers, pas grand monde
visiblement ! Et c’est sans compter la pluie de confettis venue arroser
les metalheads sur un final spectaculaire.
Tandis que les portes se ferment sur cette
deuxième journée, c’est Mike Rock au Metal Corner qui se charge de la fin de
soirée en mélangeant disco, electro et Heavy Metal ! Alors on est pas bien
en enfer ?
C'est toujours bon de voir des groupes de la deuxième moitié des années
80 (la fin d'un certain âge d'or pour le genre) revenir sur le devant de la
scène dans leur plus simple appareil, débarrassés de tous les effets de
manche conditionnés par la période musicale qu'ils ont traversée. De Stryper à Europe, par exemple, tous sont revenus en pleine possession de leurs moyens
et plus motivés que jamais pour se lancer dans une "lutte" contre le
temps, avant que leur âge avancé ne les force définitivement à arrêter. Avec Winger, il
faut dire que nous sommes face à une discographie exemplaire qui
contient très peu de déchets. On pourrait difficilement mettre
une étoile à chaque album de la discographie du groupe. Sur "Better Days Comin'", il y a
quelques références aux Rolling Stone (la phrase "Exil on main street"
sur "Queen Babylon", les "ouh ouh" sur "Midnight Driver Of A Love
Machine"). On retrouve du blues rock ("Better Days Comin'") et pas mal
d'influences sixties comme sur le dernier Kiss ("Monster") avec un niveau
instrumental tout de même plus relevé que chez nos amis maquillés (cf. l'impressionnant "Tin Soldier").
Puis, il y a ce "So Long China" qui flirte brillamment avec la pop-rock
ensoleillée des 80's avant que ne déboule l'épique et heavy (à la Led
Zep) "Storm In Me". Sans parler de l'ébouriffant "Rat Race". De la variété, des ambiances contrastées, on pourra difficilement bouder son plaisir.
Markus Schenker Winger, Better Days Comin' (Frontiers) Sortie le 22 avril 2014 www.facebook.com/Officialwinger Winger, Tin Solider, official video
Comme chaque année, l'affiche du Hellfest à venir est dévoilée avec quelques grosses surprises à la clé. Les 21, 22 et 23 juin 2013, le Hellfest Open Air Festival se déroulera à Clisson avec, en première tête d'affiche, Kiss qui se produira pour une date exclusive en France. Voilà les autres groupes déjà confirmés : TWISTED SISTER - ACCEPT - DOWN - KORN - STONESOUR - BULLET FOR MY VALENTINE - VOLBEAT - AVANTASIA - SICK OF IT ALL - BAD RELIGION - THE ACACIA STRAIN - ANTI FLAG - ARCH ENEMY - ATARI TEENAGE RIOT - AURA
NOIR - BETWEEN THE BURIED AND ME - BLACK SPIDERS - CANDLEMASS -
CARPATHIAN FOREST - COAL CHAMBER - CONVERGE - CRADLE OF FILTH -
CRYPTOPSY - DANKO JONES - FOR TODAY - GOD SEED - HAEMORRHAGE - HARDCORE
SUPERSTAR - HEAVEN'S BASEMENT - IHSAHN - KARMA TO BURN - KRISIUN -
LEPROUS - MARDUK - MASS HYSTERIA - MY SLEEPING KARMA - NACHTMYSTIUM -
NEGATIVE APPROACH - PARKWAY DRIVE - PUNISH YOURSELF - RED FANG - ROTTING
CHRIST - SENSER - SKINDRED - SPIRITUAL BEGGARS - THE SWORD - TERROR -
TESTAMENT - TRUCKFIGHTERS. On parle également d'Alice Cooper, ZZTop et Aerosmith. Prochaines révélations le 19 décembre, ce qui vous permettra de passer de bonnes fêtes de fin d'année.
La fin de l’année est toujours un prétexte pour dresser le bilan des évènements discographiques qui ont ponctué le monde de la musique et du metal, en particulier, puisque c’est ici notre sujet de prédilection. Attention, à travers cette rétrospective, nous n’avons point la prétention de dresser une liste exhaustive de toutes les parutions de l’année, nous allons certainement en oublier. Notre volonté est, avant tout, de souligner ce qui a pu nous séduire, nous enthousiasmer, nous rendre perplexe, voire nous amuser. Tout d’abord, on notera que 2008 a été marquée par le retour de deux grosses locomotives : AC/DC, avec "Black Ice", et Metallica, avec "Death Magnetic", qui ont séduit les fans, les charts et les critiques.
US METAL
Profitant d’un regain d’intérêt, le thrash metal est revenu pointer le bout de son nez, « Comme un adolescent en pleine croissance qu’on aurait oublié dans un cachot quelque part entre 1983 et 1988 » (dixit nos amis canadiens de Capital du metal). Chez les vétérans, Testament a renoué avec son inspiration d’antan sur "Formation Of Damnation" qui signe un beau retour après des années d’errements. Dans la catégorie « remake de l’année », on notera le réenregistrement complet par Exodus de son premier album mythique, "Bonded By Blood". Certains regrettent un tel geste mais ce lifting a le mérite d’offrir une porte d’entrée aux jeunes auditeurs. Toujours en Californie, Metal Church revient en forme avec le simple et efficace "This Present Wasteland" alors que Death Angelsigne un parfait et rageur "Killing Season". Du côté des jeunes, on notera le premier album d’Hatchet, "Awaiting Evil", qui, à défaut de renouveler le genre, renvoie avec panache l’ascenseur aux ancêtres de la Bay Area. Egalement à signaler, les œuvres correctes de Bonded By Blood ("Feed The Beast"), Toxic Holocaust ("An Overdose Of Death"), Lich King ("Toxic Zombie Onslaught") ou Eliminator ("Breaking The Wheel"). Dans un autre genre, à Los Angeles, alors que l’on attendait plus rien de la formation, Mötley Crüe propose un "Saints Of Los Angeles" de bonne facture qui laisse envisager des lendemains qui chantent pour la bande de Nikki Sixx et Vince Neil. On le souhaite, en particulier pour leur guitariste Mick Mars. Son voisin, Axl Rose, a quelque peu déçu les fans de Guns N’Roses, avec un "Chinese Democraty" moyen. Dans un registre plus lyrique et classique, Iced Earth est revenu dans les bacs avec le prévisible "The Crucible Of Man" qui, malgré quelques belles fulgurances, n’arrive pas à convaincre. Sinon, les jeunots de Black Tide ont montré une étonnante maturité musicale avec leur premier opus, "Light From Above", qui remet au goût du jour une certaine idée du metal, tel qu’on le concevait au moment de la New Wave Of British Heavy Metal aux débuts des 80’s. Nostalgie quand tu nous tiens. Toujours en Floride, le nouvel opus de Trivium, "Shogun", contient d'excellents moments de bravoure. A Phoenix, Max Cavalera et Soulfly produisaient un "Conquer" vaillant et de bonne tenue. Plus au nord, au Canada, Exciter a remis le couvert avec l’album "Thrash Speed Burn" qui porte bien son nom.
METAL IN EUROPE
Même phénomène pour le thrash metal de ce côté-ci de l’Atlantique avec le retour aux affaires de quelques illustres formations teutonnes : Destruction, Tankard ou Holy Moses.
Pour les adeptes des cartouchières en bandoulière (Destruction), l’album "D.E.V.O.L.U.T.I.O.N." est une bonne surprise même s’il n’apporte pas beaucoup d’eau au moulin après 25 ans d’existence. Pour les rigolos Tankard, le cru 2008 ("Thirst") n’est pas mauvais et se laisse déguster sans peine, si l’on apprécie l’état d’esprit du combo. Sans panache, "Agony Of Death" a replacé Holy Moses et sa chanteuse enragée sur la carte du metal.
De l’autre côté du Channel, la Grande-Bretagne n’est pas restée les bras croisés puisqu’une poignée de nouveaux venus s’est illustrée comme Warpath, dont l’album autoproduit, "Damnation", est un bon condensé de qui se fait de mieux dans le genre thrash. Pour ne pas rater le train du revival, le label anglais grindcore Earache Records a eu du nez en publiant la bien nommée compilation "Thrash Like A Maniac" qui réunit quelques beaux prototypes du genre (Municipale Waste, Decadence, Warbringer, Lazarus, Mutant ou Gama Bomb, dont l’album, "Citizen Brain", s’est avéré de bonne facture). Avec "Ultra Beatdown", Dragonforce a offert le minimum syndical à ses fans, sans plus. Chez les vétérans du hard rock, Def Leppard tire son épingle du jeu, avec un "Songs From The Sparkle Lounge" bien foutu, alors que Whitesnake, revient en forme, avec "Good To Be Bad", ainsi que Motörhead et son 24ème album (!), "Motörizer". Au chapitre des résurrections, on a retrouvé la trace de Witchfinder General dont le « Resurrected » œuvre dans un veine "doom metal préhistorique" qui sent un peu le grenier (ils avaient de plus belles pochettes dans les 80’s). Les légendaires Judas Priest se sont également remis à l’ouvrage et ont livré un double ambitieux : "Nostradamus". Un très bon disque malgré le côté un peu ampoulé et désuet du concept album. Les titres "Prophecy", "Pestilence And Plague" ou "Nostradamus" sont de pures bombes qui devraient sévèrement péter en live.
Du côté des pays scandinaves, In Flames a vraiment brillé avec l’excellent "A Senses Of Purpose" alors qu’Opeth ("Watershed") a parfaitement combiné les courants métalliques de ces quarante dernières années. Dans le même ordre d’idée, les suédois d’Hammerfall nous ont gratifié d’une bonne compilation de reprises alors que les vikings d’Amon Amarth ont frappé très fort avec "Twilight of the Thunder God", un beau compromis entre brutalité et raffinement, tout comme les norvégiens d'Enslaved (les Pink Floyd du death) avec "Vertebrae". Le guitariste qui fait fumer son manche, Yngwie Malmsteen, est, quant à lui, en mode "pilote automatique" avec "Perpetual Flame" où l’on peut entendre (encore !) un nouveau chanteur (Ripper Owens, ex-Iced Earth). Le suédois exilé aux USA nous a habitué à mieux.
En Grèce, les quatre de Firewind ont livré un album de heavy metal classique et efficace ("The Premonition") qui n’a pas à rougir face aux productions anglo-saxonnes.
En France, Gojiraa marqué des points avec un "The Way Of All Flesh" salué par la critique internationale. Une pièce maitresse du genre en 2008. Toujours dans l’Hexagone, ADX est réapparu avec un très bon "Division blindée". Va-t-on bientôt voir Demon Eyes, Sortilège, Der Kaiser, Blasphème ou H-Bomb revenir avec de nouveaux albums ? A suivre…
OUTRO
Voilà, on va s’arrêter là, non sans citer les albums live d’Arch Enemy ("Tyrants Of The Rising Sun") et Within Temptation ("Black Symphony"), la compilation "Somewhere Back In Time" d’Iron Maiden, le "Godspeed On The Devil’s" des anglais de Cradle Of Filth, "Hell" des légendaires Venom, "All Hope Is Gone" (vraiment ?) des psychopathes de Slipknot, "Night Eternal" de Moonspell, "Hell Yeah !!!" de Gamma Ray, le carton de Maria Brink et In This Moment ("Forever"), l'excellent "State Of Insurgency" de Hexen, le (déjà) classique "The Age Of Nero" de Satyricon, "Deadache" de Lordi, "Dark Thrones And Black Flags" des ténébreux Darkthrone, du retour de la belle teutonne Doro Pesh avec le Ep "HerzBlut", "Tinnitus Sanctus" d’Edguy, "Blooddrunk" des Children Of Bodom, "Cynic Paradise" de Pain, du Ep "Left To Die" d’Obituary, "Manipulated Mind" des parisiens de No Return, etc... Si vous en voyez d’autres, et bien, n’hésitez pas à nous le dire dans vos commentaires. En 2009, la production musicale ne devrait pas baisser en intensité puisque les nouveaux albums de Sepultura, Grave Digger, Saxon, Heaven And Hell, Kreator, Napalm Death, Slayer, Lamb Of God, Exodus, Candlemass, Susperia, Morbid Angel, Emergency Gate, Mastodon, Trouble, Doro, Iron Fire, Mayhem, Hammerfall, Megadeth, Anthrax ou Kiss (!), devraient nous réserver quelques surprises de taille. Bonne année !
Laurent Gilot, Markus Schenker, Elvira Santa, Dead Zone
LES TOPS 2008 Amon Amarth Black Tide Death Angel Def Leppard Firewind Gojira Hatchet In Flames Metallica Testament Trivium Whitesnake ............................
LES FLOPS 2008 Holy Moses Iced Earth Yngwie Malmsteen
Alors que son troisième album, "Meliora", tourne encore sur nos platines disques vinyles, les vidéos de ce coup de maître multiplient les vues sur la chaîne officielle Youtube du groupe. On en profite donc pour parler de cette formation suédoise que l'on a découverte un peu avant la sortie officielle de son premier album pour le label anglais Rise Above (2010) et qui a tout suite déclenché notre curiosité. Les nouveaux groupes de metal à la personnalité bien trempée et capable de fédérer diverses chapelles sont aujourd'hui rares. Ghost fait partie de cette catégorie en combinant metal mainstream (l'influence de Metallica est audible sur "Meliora" dans la manière de composer des riffs accrocheurs) et courants plus "extrêmes" (le doom et le black surtout pour leurs ambiances sataniques). A cela, on pourrait rajouter le rock progressif 70's, Blue Oyster Cult, Rush, Fritz Lang (cf. la vidéo de "From The Pinnacle To The Pit"), le cabaret rock, la pop sixties, Simon & Garfunkel, etc... On connaît assez peu de groupe capable d'encenser Kiss, Possessed et Daft Punk dans un même top 10 ! Le clip de "Cirice" est un clin d'œil aux "Phenomena"/"Suspiria" d'Argento ainsi qu'au fameux "Carrie" de De Palma. L'héroïne utilise ses pouvoirs surnaturels pour se connecter avec le chanteur-enfant. Si l'on connaît un tant soit peu le parcours de son frontman, Papa Emeritus III, on a également l'impression qu'il dialogue ici avec son frère disparu, et la musique de Ghost de parler aux esprits, aux forces occultes, au monde de l'invisible en général. C'est là l'une des qualités premières des suédois et l'explication de ce pouvoir de fascination qu'ils exercent, bien au-delà de la mise en scène de leur propre anonymat. En cela, le groupe est appelé à perdurer et à devenir le plus grand possible. On l'espère pour lui et pour nous...
Laurent Gilot
Photo : Philippe Jawor
Ghost, Meliora (Loma Vista Recordings - Universal)
Sortie le 21 août 2015
Enregistré en 1984 et sorti au cours du printemps de la même année, c’est non sans une certaine excitation que je m’étais procuré ce disque au Virgin Megastore de Londres. Sur la pochette, le chanteur-bassiste Blackie Lawless dévoilait une belle scie circulaire à l’entrecuisse et on se demandait comment il pouvait procéder sans risque pour séduire quelques belles groupies égarées dans les backstages. En avril 84, la maison de disques américaine Capitol avait réfléchi à la possibilité de censurer cette pochette de très mauvais goût (donc indispensable !) en commercialisant le disque emballé dans un sac en plastique noir avec un sticker "explicit lyrics", en raison de son refrain de fanfaron haut en couleurs : "I fuck like a beast". Finalement, grâce au label anglais Music For Nations, nous pûmes nous procurer en Europe ce maxi plus provocateur, à l’époque, que le "Lick It Up" de Kiss.
A J-4 de leur concert à Bercy, voilà les dernières nouvelles de Metallica. Tout d’abord, les californiens viennent de livrer les images de leur nouvelle vidéo qui illustre le titre "Broken, Beat And Scarred". "Nous nous éclatons tellement en tournée que nous nous sommes dit que nous pourrions filmer nos concerts pour la vidéo de notre prochain single. Nous avons donc invité Wayne Isham et son équipe à nous rejoindre sur scène pour une poignée de dates en Californie durant le mois de décembre 2008. Dans les villes d’Ontario et Fresno, pour être plus précis. Par le passé, nous avons travaillé un certain nombre de fois avec Wayne, que ce soit pour les vidéos du "Black album" ou "Frantic" et le DVD "Cunning Stunts". Comme d’habitude, Wayne a capté les moments essentiels de nos prestations !" a déclaré Metallica à cette occasion. "Broken, Beat And Scarred" est le dernier single extrait de "Death Magnetic", un album qui s’est déjà vendu à plus de 1,7 millions d’exemplaires aux Etats-Unis (source Nielsen SoundScan). Sinon, pour la première fois depuis le début de la tournée "Death Magnetic", Metallica a joué "My Apocalypse" au stadium LG NEC de Birmingham (Angleterre), le mercredi 25 mars 2009. Au cours de cette prestation scénique, , qui voyait James arborer une belle coupe iroquoise, les quatre ont interprété deux reprises : "Hole In The Sky" de Black Sabbath et "Prince" de Diamond Head. La première a été dédicacée au "parrain des riffs" Tommy Iommi, présent dans la salle au même titre que Brian Tatler, le guitariste des légendaires Diamond Head. Au cours de ce set, le traklisting était le suivant :