Cela fait plusieurs années que les prétendants à la succession de Black Sabbath se bousculent au portillon (de l’enfer). Avec son second album, Orchid s’avère être un sérieux prétendant au trône encore jalousement conservé par Ozzy et sa bande. Le guitariste, Mark Thomas Baker, a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions en direct de son fief de San Francisco et à la veille d’une tournée européenne en compagnie de Witchcraft.
Peux-tu nous donner un aperçu du parcours d’Orchid, depuis l’enregistrement de votre premier effort, « Capricorn », jusqu’à la signature avec le label Nuclear Blast ?
Mark Thomas Baker : Nous avons commencé à écrire nos premiers titres à la fin de l’année 2006, puis, un an plus tard, nous nous sommes retrouvés avec le même line up que celui que nous avons actuellement. En 2008, nous avons enregistré quelques démos puis nous avons signé un petit deal avec le label Church Within Records et, fin 2009, nous avons sorti le EP « Through The Devil’s Doorway ». Au début de l’année 2011, nous avons enregistré notre premier album, « Capricorn ». Depuis, nous avons tourné en Europe, sur quelques dates, et nous avons joué dans une poignée de bons festivals. Au cours de l’été 2012, nous avons signé un contrat avec Nuclear Blast Records. En septembre, nous avons sorti le EP « Heretic » et, en février, nous avons réalisé un nouvel EP, « Wizard Of War », le premier single extrait de notre nouvel album « The Mouths Of Madness ».
Est-ce que San Francisco est l’endroit idéal pour la musique que vous faites ?
Tout à fait. C’est une ville qui a une vraie histoire musicale. Que ce soit aussi bien du côté de la scène psychédélique de la fin des années 60 que de la scène thrash metal des années 80. Chacune d’entre elle a joué un rôle dans notre son. Ce sont des musiques qui font parties de nos vies et de nos centres d’intérêts. San Francisco est une ville unique à l’atmosphère très cool.
Peux-tu nous décrire quel a été le processus d’écriture et d’enregistrement pour « The Mouths Of Madness » ?
La plupart des chansons sont écrites par Theo Mindell (chant) puis, chaque membre rajoute ses propres idées et nous les mettons en forme collectivement. Les autres morceaux sont élaborés à partir d’un embryon d’idée ou d’un riff qui aboutissent à une chanson complète au fur et à mesure que nous la jouons tous ensemble. En ce qui concerne l’enregistrement proprement dit, nous procédons de la même manière que la plupart des groupes. Nous interprétons les morceaux en live, dans la même pièce, puis, nous rajoutons quelques overdubs après coup.
Est-ce que vous préférez être comparés à la formation screamo du Massachusetts, Orchid (aujourd’hui disparue), ou à un groupe comme Year Of The Goat ?
L’un de ses groupes n’est pas le même que l’autre. C’est une question assez étrange. Je pencherais plutôt pour Year Of The Goat mais nous n’avons pas le même son qu’eux. Je ne suis pas très familier avec le courant screamo donc, je dirais que j’aime la musique folk Nord-Coréenne des années 30, même si elle ne joue pas un grand rôle dans ma vie (rires). Quoi qu’il en soit, je connais Year Of The Goat et j’ai déjà écouté leurs disques. Je crois que nous avons joué avec eux au Roadburn festival. Ce sont probablement des mecs cool. C’est tout ce que je peux en dire…
Quelle va être la prochaine étape pour Orchid ?
Nous allons partir en tournée à travers l’Europe, durant 4 semaines, avec Witchcraft. Notre nouveau disque sort en Europe, au moment où la tournée commence, puis nous serons de retour chez nous en mai. Nous aviserons ensuite de la prochaine étape et nous étudierons les différentes opportunités qui se présenteront.
Propos recueillis par Laurent Gilot
En concert avec Witchcraft le 04/05 au Trabendo (Paris) et le 12/05 à Toulouse (Le Sain des Sains)
Orchid, The Mouths Of Madeness (Nuclear Blast – Pias)
Orchid, The Mouths Of Madness, video live (Roadburn festival)