Darkthrone, du black au heavy de tradition

Premiers éléments sur le nouvel album It Beckons Us All...

Night Slasher, Vilnius thrashing mad

Their first self-titled album is an outstanding achievement of ferocity...…

Slayer, l'heure de la réunion

Les thrashers californiens se reforment à l'occasion de deux concerts US...…

Seth, la France des maudits

Tous les détails du 7ème opus des bordelais en exclusivité...

Judas Priest, Invincible Shield dans le collimateur

Les Metal Gods sont de retour…

Leather Angel, L.A. Women

Les quatre filles devaient être la réponse féminine à Mötley Crüe...

Bandcamp Metal Show

Le show radio hebdomadaire qui permet de découvrir les productions du moment sur Bandcamp...

Affichage des articles dont le libellé est speed metal. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est speed metal. Afficher tous les articles

13.5.24

Night Slasher, Vilnius thrashing mad

At Vilnius in Lithuania, the Night Slaher quatuor, Laurynas Karka (vocals), Juozapas Bočkus (guitar), Tomas Ivanovas (bass) and Dmitrijus Matvejevas (drums), is thrashing mad on his instruments to produce a wide range of heavy black speed metal. Their first self-titled album is an outstanding achievement of ferocity. Out on Bandcamp, the eight tracks are varied enough to avoid boredom. The singer of the band kindly answered our questions. Interview.

7.4.24

Dunwich Ritual, The Weird Tapes Sessions

 

Au nord de la région parisienne, dans la commune de Deuil-la-Barre plus précisemment, une mystérieuse formation voue un culte à Lovecraft à travers un speed metal qui se veut cosmique. Après une première démo mise en ligne sur Bandcamp en novembre 2022, "The Weird Tapes Vol. I", Dunwich Ritual a élu domicile au sein du label suédois Jawbreaker Records pour publier les 8 titres de "The Weird Tapes Sessions". Pour les nostalgiques d'Acid, Détente ou Sentinel Beast, cette musique chantée au féminin parlera à vos esgourdes. Pour ceux qui n'ont pas la réf, ils pourront être subjuguer par l'énergie déployée ici (on croirait entendre des sessions enregistrées en direct live) et par la belle conviction de ces franciliens qui chantent en anglais sans complexe en ne respectant pas les limitations de vitesse. A écouter sur Bandcamp...

Elvira Santa


Dunwich Ritual, The Weird Tapes Sessions (Jawbreaker Records)
Sortie le 01 janvier 2024



15.2.24

DragonForce, Warp Speed Warriors (Napalm Records)

Depuis leurs débuts à la fin des années 90, les super-héros britanniques sont les champions du speed-power metal survitaminé. Ni l'artwork, ni les compositions de ce nouvel opus ne viendront contredire ce point. La paire de guitaristes Herman Li et Sam Totman continue à filer des crampes à tous les amateurs qui voudraient reproduire leur jeux et solos pyrotechniques. Ceux qui étaient là au moment de la sortie de "The Valley of the Damned" en 2003 n'auront que peu de surprise à l'écoute des 10 compositions ici présentes. Les plus curieux pourront se pencher sur les bonus tracks qui permettent à quelques musiciens/ musiciennes invités de venir apporter leur pierre à l'édifice comme Alissa White-Guz (Arch Enemy), qui alterne toujours aussi facilement growl et chant clair sur "Burning Heart", Elize Ryd qui regarde dans les rétro des 80's avec une sorte d'hymne à la Abba sous amphétamines "Doomsday Party", ou Nita Strauss (Alice Cooper) et Matthew Kiichi Heafy (Trivium) qui viennent (à nouveau pour ce dernier) croiser le fer sur le trépidant "Astro Warrior Anthem", dont la version originale ouvre ce disque. Sur "Power of the Triforce", DragonForce délivre un bel hommage au jeu-vidéo Zelda en ralentissant un peu la cadence et reprenant les mots clés qui ont bâti la légende du fameux univers de la princess et son fidèle Link. La ballade épique "Kingdom of Steel" est un brin cheesy alors que "Space Marine Corp" se veut plus guerrier avec ses choeurs scandés que contrebalancent des mélodies plus légères qui montent bien en épingle. "Prelude to Darkness" nous plonge dans des ambiances dark synthwave avant que ne déboule les blast beats furibonds de "The Killer Queen". Ca dépote grave tout comme le final avec "Pixel Prison" qui sonne comme une ode aux video-gamers perdus dans les profondeurs de Minecraft. Enfin, les anglais se permettent de reprendre à leur sauce le "Wildest Dreams" de Taylor Swift (la seule chanteuse au monde capable de dynamiser l'économie d'une ville) qui, dans cette version, justifie parfaitement son titre.

Elvira Santa

DragonForce, Warp Speed Warriors (Napalm Records)
Sortie le 15 mars 2024

Europe Tour 2024

Co-headline w/ Amaranthe, Infected Rain
21.02.24 DE – Hamburg / Große Freiheit 36
22.02.24 DE – Berlin / Huxleys Neue Welt
23.02.24 DE – Leipzig / Haus Auense
24.02.24 DE – Oberhausen / Turbinenhalle
25.02.24 NL – Tilburg / 013 Poppodium
27.02.24 DK – Copenhagen / Amager Bio
28.02.24 NO – Oslo / Sentrum Scene
29.02.24 SE – Gothenburg / Trädgår’n
03.03.24 LV – Riga / Melna Piektdiena
04.03.24 PL – Warsaw / Progresja
06.03.24 CZ – Brno / Sono Centrum
07.03.24 AT – Vienna / Gasometer
08.03.24 HU – Budapest / Barba Negra Red Stage
09.03.24 DE – Munich / TonHalle
10.03.24 IT – Milan / Live Club
12.03.24 ES – Madrid / Sala La Riviera
13.03.24 ES – Barcelona / Sala Apolo I
15.03.24 DE – Wiesbaden / Schlachthof
16.03.24 CH – Zurich / Komplex 457
17.03.24 BE – Brussels / AB Box
19.03.24 DE – Stuttgart / LKA Longhorn
20.03.24 FR – Paris / Bataclan
22.03.24 UK – Bristol / O2 Academy
23.03.24 UK – Manchester / Manchester Academy
24.03.24 UK – London / The Roundhouse


DragonForce, Power of the Triforce, official video






6.9.18

Flotsam and Jetsam, The End Of Chaos, 13ème sacre

Les vétérans américains du speed metal sont de retour à l'occasion d'un treizième disque, "The End Of Chaos", plus de 30 ans après avoir débuté avec Jason Newsted à la basse. Le groupe a récemment accueilli en son sein le batteur Ken Mary que l'on a découvert à la fin des années 80 dans Alice Cooper (Cf. Trash Maniac N°7). Ce dernier a remplacé au pied levé Jason Bittner qui a rejoint Overkill en 2017. Au sujet de ce transfert, Flotsam and Jetsam n'en veut nullement au gang du New Jersey puisque les deux groupes vont se retrouver embarqué dans une grande tournée mondiale en 2019. "C'est quelque chose d'incroyable que de jouer avec ce groupe" déclare Ken. "Leur musique est un véritable challenge et à même temps c'est très amusant à jouer. De plus, les musiciens sont vraiment très bons, techniquement et humainement parlant. Je pense que nous allons bien nous éclater sur la route !". Bien entendu, Ken Mary a participé à l'élaboration de ce nouveau disque en enregistrant toutes les parties de batterie. Au sujet de ce nouvel opus, le chanteur Eric Knutson ajoute : "Il y a 12 morceaux sur ce disque. C'est un condensé des 40 titres que les gars avaient composés pour l'occasion. La sélection s'est faite très rapidement, il fallait retenir les titres qui captaient le plus notre attention. Chaque jour, les autres membres m'envoyaient des chansons pour lesquelles je devais écrire des paroles. C'était vraiment très excitant car la qualité était au rendez-vous." Et le guitariste Michael Gilbert d'ajouter : "Tu apprends toujours quelque chose en tant que compositeur. Le but est d'élaborer le refrain parfait qui va rentrer dans la tête des gens. Si tu as ça à l'esprit au moment de composer, il y a des chances pour que le morceau soit bon." La tournée "Tour Of Chaos" débarquera en France au printemps 2019, le 20 mars 2019, au Trabendo (Paris), avec Overkill, Destuction et Meshiaak à l'affiche.

Dead Zone
Photo : DR

Flotsam and Jetsam, The End Of Chaos (AFM Records)
Sortie le 09 novembre 2018

www.facebook.com/flotsamandjetsam.official/

Flotsam and Jetsam, Monkey Wrench, official lyrics video



21.1.17

Ranger, Storm Of Power, official video

On peut sans cesse être étonné du nombre de groupes actuels qui ne passent pas dans les radars de la presse spécialisée française. Les finlandais de Ranger font parti de cette catégorie et pourtant, leur nouvel album sortie sur Spinefarm Records, "Speed & Violence", oeuvre dans une veine des plus old school et ne manque pas d'intérêt. Dimitri “Dimi” Pontiac (chant et basse), Mikael Haavisto (guitare), Ville Valtonen (guitare) et Miko Sipilä (batterie) sont de vrais cinglés de metal et ils le montrent parfaitement dans cette vidéo qui fonce à cent à l'heure. Comme un bon vieux Agent Steel ou un Exciter des familles qui auraient bu un breuvage pour rajeunir. Ranger fonce pied au plancher sans trop se poser de question et on aime ça !

DZ

Ranger, Speed & Violence (Spinefarm Records)
Sortie le 2 décembre 2015

www.fb.com/rangerheavymetal

Ranger, Storm Of Power, official video

12.4.16

Metal Church, XI (Nuclear Blast)

Il est toujours plaisant de reprendre des nouvelles d'un groupe dont on a apprécié une poignée d'albums dans les années 80, et en particulier les trois premiers, même s'ils ne sont pas toujours été jugés de qualité égale. Sur ce onzième opus, comme son titre l'indique, on retrouve Mike Howe, le chanteur qui avait remplacé David Wayne en 1989 sur l'album "Blessing In Disguise". Malgré 17 années passées hors du circuit musical, celui-ci n'a rien perdu de sa hargne et de son style vocal très lyrique par moments. Le rapide "Reset" lance les hostilités d'une manière optimale avant que la doublette "Killing Your Time" et "No Tomorrow" n'enfonce brillamment le clou sur des ambiances heave-speed aux relents thrash. Sur "Signal Pass", on pense parfois au travail vocal de Blackie (WASP) alors que le solo de Kurdt Vanderhoof de révèle assez créatif. Même si "Sky Falls In" n'est pas très réussi et un peu trop long, "Needle & Suture" convainc avec son riff féroce, en revanche, dommage que son refrain ne soit pas plus intense. Au final, "Suffer Fools" constitue une dernière charge en règle et clôture parfaitement l'album d'un retour inespéré et rêvé.

Markus Schenker

Metal Church, XI (Nuclear Blast-Pias)
Sortie le 25 mars 2016

metalchurchofficial.com/

Metal Church,Killing Your Time, official lyric video

15.1.16

Metal Church, XI, cuvée 2016

Le 7 juillet 2009, le groupe d'Aberdeen (USA) annonçait l'arrêt de ses activités après 9 albums studio et un live. Mais, la sortie de "Generation Nothing", en 2013, venait contredire cette annonce officielle. Il faut dire que la reformation de 2012 était pour beaucoup dans le retour aux affaires du groupe speed-thrash qui a connu son heure de gloire dans les années 80. C'est sur le même label que son prédécesseur, Rat Pak Records (distribué en Europe par Nuclear Blast), que le neuvième album de Metal Church, "XI", va voir le jour le 25 mars 2016. Le duo entre le guitariste fondateur Kurdt Vanderhoof et le second chanteur historique de la formation, Mike Howe, est, à nouveau, en phase.
"Au départ, je n'étais pas convaincu de revenir dans le groupe, affirme Howe. Mais, après avoir écouté les riffs que Kurdt était en train de composer, je me suis dit que la musique m'appelait à nouveau et qu'il fallait que je fasse partie de l'aventure !." Et Vanderhoof de confirmer : "J'ai encore du mal à réaliser que Mike nous a rejoint. Personne n'y croyait suite à son départ il y a presque 20 ans, en 1994." Le premier single du nouvel album, "Not Tomorrow" (pour commencer l'année avec optimisme !), sert de bande-son à un clip vidéo qui a été tourné au sein d'un projet nucléaire abandonné dans l'état de Washington. Le tracklisting de "XI" est le suivant :
01. Reset
02. Killing Your Time
03. No Tomorrow
04. Signal Path
05. Sky Falls In
06. Needle & Suture
07. Shadow
08. Blow Your Mind
09. Soul Eating Machine
10. It Waits
11. Suffer Fools
La signature d'une licence de distribution avec Nuclear Blast en Europe montre la volonté de la structure allemande de donner une nouvelle visibilité sur notre continent au groupe speed-thrash américain. On se souvient encore, non sans une certaine émotion, de son premier passage en France, le 05 février 1987, en ouverture pour Metallica (Zénith). On espère donc revoir la formation dans nos contrées au cours de cette nouvelle année.

Dead Zone
Photo : DR

Metal Church, XI (Rat Pak Records-Nuclear Blast-Pias)
Sortie le 25 mars 2016

 metalchurchofficial.com

Metal Church, No Tomorrow, official video

10.12.15

Bombs Of Hades, Death Mask Replica (War Anthem)

Désolés pour ceux qui pourraient trouver que les références datent un peu, mais Bombs Of Hades sonne comme une sorte de croisement entre Venom et Motörhead avec une forte propension à vouloir appuyer sur le champignon pour rouler sur les terres du speed/thrash/death/crust primaires ("Long May You Rot", "The Venom", "Mad Shadows", "Death Mask Replica"). Puis, la formation suédoise ne s'interdit pas quelques incursions en terre doom avec solo épique et final acoustique à la clé ("Burning Angel (Uhuru)"). La palette sonore de BOH est donc assez large et riche en arrangements, par rapport à certains de ses congénères, même si, au final, on trouve qu'ils auraient pu aller encore plus loin dans la variété. En tout cas, on peut se féliciter d'une telle livraison (la quatrième au sein d'une quantité de Eps et splits) venue des terres scandinaves qui ont tendance à rabâcher un simpiternel power metal symphonique ou un black bien ténébreux. La voix de Jonas Stålhammar (également guitariste) s'abreuve à la source du metal extrême mais elle ne devient jamais vraiment un borborigme inaudible, il a donc une posture plutôt "old school" dans cette façon d'aborder le chant. Et puis, les guitares (le duo formé par Jonas Stålhammar et P-O Söderback) font un super boulot, d'une efficace redoutable et non sans une certaine finesse. Un disque qui se situe dans une très bonne moyenne, ce qui est plutôt rare pour des maisons de disques underground, même pour des labels hégémoniques tels que Nuclear Blast, par exemple.

Dead Zone

Bombs Of Hades, Death Mask Replica (War Anthem Records)
Sortie le 29 janvier 2016

www.bombsofhades.com

Bomb Of Hades, Atomic Temples, video audio

19.5.15

Helloween, My God-Given Right (Nuclear Blast)

L'année dernière, nous avons particulièrement apprécié la première livraison d'Unisonic, qui réunissait en son sein deux ex-Helloween : Mickael Kiske et Kaï Hansen. Pour nous, vieux fans transis de la première heure, les deux musiciens représentent la quintessence même d'Helloween et ils imprimaient dans nos cerveaux des titres un peu plus marquants que ceux de "Straight Out Of Hell", le précédent album de la citrouille. Comme la comparaison entre l'ancien et le nouveau Helloween remonte à la nuit des temps, il vaut mieux laisser ça derrière nous si l'on ne veut pas passer pour d'indécrottables nostalgiques. Et puis, Michael Weikath (guitare) et Andi Deris (chant) sont loin d'être des seconds couteaux dans leur genre et ce 14ème album de le prouver. Avec le titre qui donne son nom à ce nouveau chapitre, Helloween produit un single parfait de power metal aux mélodies travaillées qui contient tous les ingrédients pour devenir une pièce essentielle du futur répertoire. Le titre suivant, "Stay Crazy" poursuit dans une veine similaire avec un refrain explosif à l'accroche instantanée. En comparaison, "Lost In America" est plus convenu avant que ne déboule l'efficace "Russian Roulé" et ses chœurs discrets de l'armée rouge. De facture classique dans le genre, "Creatures In Heaven" n'en demeure pas moins plaisant avec son refrain généreux tandis que "If God Loves Rock'n'Roll" est du même tonneau, comme un cousin éloigné de "Dr Stein" dont la visite reste très plaisante. Malgré son artwork pas très jojo (on a connu mieux !), le cahier des charges est ici parfaitement rempli et Helloween garde son rang malgré les heures de vol.

Markus Schenker

Helloween, My God-Given Right (Nuclear Blast-Pias)
Sortie le 29 mai 2015

www.helloween.org

Helloween, My Go-Give Right, official video


Helloween, Battle's Won, official lyrics video


Helloween, Lost In America, official audio video

15.4.15

Evil Invaders, Pulses Of Pleasure, thrash or die

En 1985, avec la sortie du premier album d'Exodus "Bonded By Blood", on était définitivement resté scotché à ce genre musical qui prenait naissance du côté de la Bay Area de San Francisco. 30 ans plus tard, on en redemande encore et il y a toute une ribambelle de jeunes pousses qui sont capables de nous fournir ce breuvage qui prend des allures de fontaine de jouvence. Les belges d'Evil Invaders, qui étaient de passage au Thunderbird Lounge à Saint Etienne à la fin de l'année dernière, se sont fendus d'un premier effort dans la plus pure tradition de la bande à Souza and Co. Après un Ep éponyme en 2013 et une démo en 2009 (la bien nommée "D-emokill"), le label Napalm Records leur offre aujourd'hui la possibilité de s'exprimer au travers d'un long format. C'est du bon, du brutal, du old-school, très conservateur mais avec une grosse dose d'énergie. C'est l'essentiel ! A voir sur scène en première partie de Skull Fist au cours du mois de mai prochain (voir dates ci-dessous). Thrash or die !

Dead Zone
Photo : DR

Evil Invaders, Pulses Of Pleasure (Napalm Records)
Sortie le 27 février 2015

En tournée française avec Skull Fist :
06.05.15 - Dijon / La Vapeur
15.05.15 - Paris / Covent Garden

www.facebook.com/evilinvaders

Evil Invaders, Fast, Loud'n'Rude, official video

16.12.14

The German Panzer, Send Them All To Hell (Nuclear Blast)

Le milieu du heavy metal fort en gueule n’échappe pas aux réunions de vieux briscards désireux de montrer leur attachement au genre (comme la NWOBHM) et de grappiller une part supplémentaire du gâteau. A ne pas confondre avec leurs homologues légendaires ibériques, le trio allemand Panzer, rebaptisé pour l’occasion The German Panzer, se compose de deux Accept, Herman Frank (guitare) et Stefan Schwarzmann (batterie), accompagnés par Marcel « Schmier » Schirmer (basse, chant) de Destruction. Leur machine de guerre est d’une implacable précision comme en atteste, par exemple, le titre « Hail And Kill ». Ici, loin du guitariste Wolf Hoffman (le leader d'Accept), Frank peut dévoiler ses riffs en toute liberté et montrer qu’il arrive à bâtir des titres qui tiennent très bien la route (facile avec des chenilles !). A l’aise dans les tempos heavy (« Panzer », « Why ») ou rapides (« Temple Of Doom », « Freakshow »), Panzer ne cherche pas à faire dans la dentelle (difficile avec un tel nom) mais propose du lourd, du sévèrement burné. On notera les efforts louables de Smier pour s’éloigner un peu de sa signature vocale habituelle et rendre plus mélodique son chant (« Mr Nobrain »). Cette Panzer division devrait provoquer quelques beaux dégâts soniques sur scène !

Dead Zone

The German Panzer, Send Them All To Hell (Nuclear Blast-Pias)
Sortie le 28 novembre 2014

The German Panzer, Death Knell, official video

27.11.14

Striker, City Of Gold (Napalm)

On le sait depuis "Eyes In The Night" (2010) et "Armed To The Teeth" (2012), leurs deux précédents opus, les canadiens de Striker sont plutôt des sanguins et ils démarrent toujours au quart de tour leurs disques. "City Of Gold" n'échappe donc pas a la règle avec le bien nommé "Underground", qui est une véritable profession de foi pour ce groupe qui ne perce pas vraiment en Europe alors qu'il reprend à son compte l'héritage métallique de notre vieux continent. A ce titre, il faut reconnaître que très peu de formations actuelles réussissent à vraiment émerger de l'underground tant les anciens (Iron Maiden, Judas Priest, Metallica...) continuent de truster les premières places dans la catégorie. Pourtant les atouts des canadiens ne manquent pas, à l'instar de leurs collègues de Skull Fist ou Cauldron. "City Of Gold" s'avère être un titre qui devrait parfaitement tourner sur scène avec son refrain facilement identifiable et un riff moteur qui avance implacablement. A contrario, le mélodique "Bad Decisions" serait presque "sleazy" dans la forme, ce qui n'enlève rien aux qualités de ce titre mid-tempo bien ficelé. Entre de belles claques speed ("Crossroads", "All For One", "Rise Up") et quelques sérieux relents thrash ("Second Attack"), les fans d'Abattoir, Savage Grace, ou plus récemment Enforcer, White Wizzard, devraient facilement s'attacher à ce disque qui cherche, avant tout, à vous faire prendre du bon temps.

Markus Schenker

Striker, City Of Gold (Napalm Records)
Sortie le 29 août 2014

www.striker-metal.com

Striker, Start Again, official video


Striker, City Of Gold, lyric video

9.4.14

Infernö Records, in metal they trust !

Tombé dans la marmite du heavy metal aux débuts des années 80, Fabien Pinneteau est un véritable metalhead qui n'a qu'un but dans la vie : promouvoir une musique qu'il aime profondément. Avec Infernö Records, il cherche à réunir une communauté d'artistes qui ne jurent que par le heavy-speed-power-thrash metal "old school". Entretien.

Peux-tu nous parler rapidement de ton parcours musical ?
Fabien Pinneteau : Bien sûr ! Pour faire simple, je suis définitivement tombé dans la marmite en 1982, alors âgé de 13 ans, au moment où est sorti "The Number Of The Beast" (Iron Maiden) qui reste à ce jour mon album de heavy metal préféré ! Bien sûr, avant ce disque emblématique, quelques "sons" étaient venus me titiller les tympans comme Kiss ou le "Love Is All" de Butterfly Ball avec le maître Ronnie James Dio (RIP) au chant. Déjà à cette époque, sans avoir aucune idée de ce qu'était le heavy metal ou le hard rock, j'avais vraiment accroché... Je devais avoir 7 ans, je crois. Puis, j'ai approfondi mes connaissances avec les copains à l'école, découverte d'AC/DC, Trust, Saxon, Motörhead... Ensuite, tout a déferlé : Venom, Rock Goddess, Ozzy, Whitesnake, Deep Purple, Black Sabbath, Mercyful Fate... Puis, la vague speed-thrash metal est arrivée, avec Exodus, Metallica, Death Angel, Testament, Slayer, Overkill, Possessed, Abattoir, Sodom, Kreator, Tankard, Destruction, ainsi que la scène death-metal : Death, Morbid Angel, Prime Evil, Exmortis, Obituary, Morgoth, Derketa, Carnage, Entombed/Nihilist, Unleashed, etc... En revanche, je n'ai jamais été un gros fan de la vague black metal même si j'apprécie certains groupes, les plus vieux disons, comme Bathory, Celtic Frost, Hellhammer, Samael et, plus récemment, Watain. Vers 1988, j'ai donc commencé à être actif avec un fanzine du nom d'Initium puis j'ai réalisé quelques compilation-cassettes et fait un peu de distribution pour soutenir au mieux les groupes underground. Après un break au cours des années 90, me revoilà avec le label.

Quel était l’objectif quand tu as fondé Infernö Records ?
F.P. : Fonder un label metal était un rêve depuis un longtemps. Avant cela, comme je te l'ai dit, j'avais pas mal œuvré par le biais de fanzines, compilations cassettes et petites distributions. C'était donc un processus logique, un développement normal étant donné mon "activisme" pour cette musique. Avec Infernö, le but premier est de pouvoir participer à cette mouvance, faire en sorte que cette musique qui m'est si chère puisse continuer d'exister. A mon avis, dans les 90's, on a trop vite enterré le metal "old-school" alors qu'il est toujours là et bien vivant. Aujourd'hui, il est plus underground que dans les 80's mais de nouveaux nombreux groupes continuent de jouer cette musique avec talent. Je fais donc tout ce que je peux avec le label pour aider certains d'entre eux.

L’artwork de l’album de Mercyful Fate, « Don’t Break The Oath », est également l’un des éléments fondateurs de la création du label. Peux-tu nous en parler ?
F.P. : Oui. En fait, je voulais un logo qui inspire d'emblée l'orientation "old-school" du label afin qu'il n'y ait pas d’ambiguïté possible, que l'on se dise d'entrée : "là c'est du metal à l'ancienne" (rires). Cet artwork m'a fortement m'influencé et, à mon sens, il reste l'un des meilleurs dans le style. J'ai quand même apporté  quelques modifications à l'original pour le rendre un peu plus personnel, avec un lettrage à la Motörhead. Le logo est donc ainsi né de deux de mes groupes préférés. C'est également un hommage à toutes ces formations, à toute cette époque, aux "golden years" du heavy metal.

Quels sont les différents groupes qui figurent sur ton catalogue ? Quels sont les styles qui tu souhaites mettre en avant ?
F.P. : Il y a actuellement 22 groupes différents avec qui je bosse ou j'ai bossé. Il y a les américains de Butcher, Lady Beast et Prime Evil, les brésiliens d'Axecuter, Clenched Fist et Wild Witch, les français de Crushing Blow et Elvenstorm, les suédois de Legions Of War, Tyranex et Vorgus, Hellhound (Japon), Demona (Canada), Hatestorm (Russie), Rampart (Bulgarie), Razorwyre (Nouvelle Zélande), Tormentress (Singapour), Vastator (Chili), Vigilance (Slévénie), Withcurse (Grèce) et Witchfyre (Portugal). Les styles de ces groupes sont tous ancrés dans le "old-school", ils couvrent le spectre du heavy-speed-power-thrash ou ils combinent différentes influences, comme Death Rides A Horse, par exemple, qui est en fait un mixe de heavy-hard-rock 70's avec des touches plus doom... 

Quels sont les projets à venir du label ?
F.P. : Nous allons continuer à sortir de nouvelles productions dans le même genre. Les prochaines sorties seront les albums de Tormentress, Elvenstorm. Puis, ce sera au tour de Wild Witch, Vigilance, Witchfyre et j'espère également Prime Evil dont j'ai pu lire une bonne interview dans Metal Inc (rires).

Propos recueillis par Laurent Gilot
Photo : DR

www.inferno-records.net/
Chaîne Youtube

Demona, Dirty Speed Metal, video live in Montreal

Legions Of War, Force To The Ground, official video Tyranex, Dreamland, video live

9.3.14

Demona, Speaking Of The Devil (Infernö Records)

Depuis les années 80, les pionniers du speed metal canadien, Messiah Force, Exciter..., semblent avoir enfanté quelques rejetons maléfiques. Le quatuor Demona en fait partie. Outre le fait que le combo partage le même pays d'origine que ses ancêtres, il ne se réalise que, tout comme ces derniers, dans la vitesse. Même quand il met en place une intro à un tempo raisonnable ("Bad Boy"), les musiciens ne peuvent s'empêcher d'appuyer très vite sur le champignon pour atteindre une bonne vitesse de croisière. Le duo de guitaristes Gabrihell-Tanza (la chilienne à l'origine de la formation de Québec) et le bassiste Jeff sont souvent sur les berges de la tendinite du poignet. Et on ne parle pas du batteur, Antoine, qui doit casser 3 paires de baguette à chaque morceau. Ce n'est qu'à partir du septième titre (éponyme) que Demona ralentit un tant soit peu la vitesse tout du long. Puis, il y a quelques beaux solos de guitare ("Traitors", "Mercenario" avec ses plans à la Maiden des débuts), souvent exécutés à la vitesse de la lumière mais néanmoins intelligibles ("Speaking With The Devil"). Enfin, il ne vous aura pas échapper que certains textes du groupe sont en espagnol, témoins des origines chiliennes de la chanteuse en chef (et guitariste) Tanza. Après une foultitude de démos, EPs ou split EPs et un album, "Metal Through The Time" (2012), ce n'est que justice de voir les québécois se lâcher sur un second long format. Long live the loud ! 

Dead Zone

Demona, Speaking Of The Devil (Infernö Records)
Sortie le 20 décembre 2013

www.demonametal.com

Achetez l'album sur  www.inferno-records.net/

Demona,Demona, video audio



24.9.13

Steel Horse, In The Storm (Firefield Records)

Les espagnols de Steel Horse portent fièrement l'étendard du heavy metal circa 1985. Tant pis si on les taxe de nostalgiques sans idées neuves, ils n'en n'ont cure. Pour eux, le genre est une question de croyance, quelque chose d'instinctif, un ordre venu d'ailleurs qui les contraints à empoigner leurs guitares, leurs baguettes et leurs pieds de micro pour mieux délivrer la bonne parole métallique. Sur ce deuxième effort sortie en 2011 et réédité par le label allemand Firefield Records, on retrouve des réminiscences thrash-speed ("In The Storm", le titre), une voix, par moments, très haut perchée ("The Rebel") ou des compositions agrémentées de nappes de synthétiseur permettant de bâtir des ambiances épiques ("Crystal Grave"). Steel Horse essaye d'étendre, au maximum de ses possibilités, la palette sonore même si elle reste limitée au périmètre du heavy metal traditionnel. Ce "In The Storm" est de bonne facture et devrait permettre aux espagnols de se retrouver à l'affiche du Keep True Festival sans problème. Ne manquez pas cette session de rattrapage !

Markus Schenker

Steel Horse, In The Storm (Firefield Records)

www.steelhorse-heavymetal.com

Steel Horse, In The Storm, video audio

20.6.13

Toxic Holocaust, From The Ashes Of Nuclear (Relapse Records)

Il existe encore des groupes de metal qui refusent le diktat des productions modernes et qui cherchent à retrouver le son brut des productions des 80's, de cette époque où les groupes américains (plutôt speed) inventaient un langage musical, influencé par l'état d'esprit punk, qui allait devenir le thrash. Cette collection de titres, rares ou pas, rassemblés par Toxic Holocaust joue donc la carte de revival et on se croirait presque revenu au temps des premiers Slayer, Bathory, Kreator ou Possessed avec cette électricité revêche qui semble se moquer des limitations de vitesse, des solos super chiadés et des vocaux propres sur eux. Tout ici va à l'encontre des standards actuels (pas de son compressé, une sensation de morceaux enregistrés en direct live dans le studio...). Nous sommes alors en droit de nous demander si ce n'est pas un manque de moyens (certainement, car nous ne sommes pas ici sur une major) mais, cela semble, en même temps, être un besoin esthétique, un vrai parti pris. En revanche, certains rendus sonores laissent vraiment à désirer pour un Cd ("Reaper's Grave" issu d'une démo) ou donnent lieu à des expérimentations pas vraiment utiles (cf. La réverbération outrancière de "Thrashing Death", par exemple). Au final, cette compilation vous permettra de vous familiariser avec le répertoire du groupe de Portland, actif depuis 1999, en attendant le nouvel album programmé pour cette année...

Markus Schenker

Toxic Holocaust, From The Ashes Of Nuclear (Relapse Records)
Sortie le 02 avril 2013
toxicholocaust.bandcamp.com/

Toxic Holocaust, album teaser, video audio

3.6.13

Vicious Rumours, Electric Punishment (Steamhammer)

Après le bon double live sortie l'année dernière, "Live You To Death", on attendait vraiment la suite des aventures du combo californien en studio. Avec "Electric Punishment", Vicious Rumours offre son lot de riffs speed-thrash mais séduit vraiment quand il rend son propos plus heavy comme sur le titre qui donne son nom à l'album, une pure merveille du genre. Le morceau d'ouverture, "I Am The Gun", est une speederie aux chœurs bien agressifs mais, comme souvent dans les grands albums thrash-speed, ce ne sont que les troisièmes, voire sixièmes, morceaux qui deviennent des classiques. On l'a constaté plus d'une fois pour certaines formations en provenance de la même ville que Vicious Rumours (San Francisco). Et nous en avons un bel exemple avec le très efficace "Dime Store Prophet" tandis que le quintette se plante complètement sur une composition qui ressemblerait à du Twisted Sister en plus thrash : "Together We Unite". Ce onzième disque de VR alterne donc le bon et le moins bon et peine, en définitive, à vraiment convaincre. Dommage car ce retour aurait pu être aussi flamboyant que celui de Testament avec "Dark Roots Of The Earth".

 Markus Schenker

Vicious Rumours, Electric Punishment (Steamhammer/SPV)
Sortie le 7 mai 2013

www.viciousrumors.com

Vicious Rumours, I Am The Gun, official video

6.2.13

Enforcer, Death By Fire (Nuclear Blast)

On est assez contents de retrouver nos amis d'Enforcer pour un nouveau long format. On les avait laissé sur Earache Records, avec "Diamonds" en 2010, on les retrouve chez les allemands de Nuclear Blast, label régnant en maître absolu sur la planète métallique. C'est ventre à terre que le groupe ouvre le bal avec un "Death Rides This Night" totalement ébouriffant. Alors qu'avec des groupes comme Holy Grail ou Huntress (à l'exception de Christian Mistress), nous avons souvent une vision typiquement américaine de la NWOBHM. Ici, nous sommes face à un point de vue totalement européenne avec un respect à la lettre des codes associés. Si l'ensemble tient parfaitement la route, ce qui séduit avant tout chez Enforcer, c'est cette capacité à concevoir de vrais refrains et des parties guitares excitantes qui devraient faire les beaux jours du groupe sur scène (des solos aux rythmiques, le tout assuré par Joseph Tholl et Olof Wikstrand). À ce titre, les petits clins d'œil sont nombreux : de l'instrumental "Crystal Suite" (Maiden) à l'intro de "Take Me Out Of This Nightmare" (Priest) ou sur le furieusement speed "Satan" (Metallica). Et puis, il y a la voix claire et percutante d'Olof qui, sans révolutionner les canons du genre, remplit parfaitement son rôle et nous entraîne au bout de la nuit sans que l'on ait envie de broncher. Un album plein d'une vitalité juvénile qui fait plaisir à entendre de nos jours.

Laurent Gilot

Enforcer, Death By Fire (Nuclear Blast-Pias)
Sortie le 01 février 2013

enforcer.se/

Enforcer, Mesmerized By Fire, official video


5.2.13

Helloween, Straight Out Of Hell (Columbia)

Par rapport à son précédent opus, "7 Sinners" de 2010, la formation allemande n'a pas, cette fois-ci, cherché la facilité en proposant, d'emblée, un "Nabataea" qui courre sur plus de 7 minutes. En même temps, on ne voit pas le temps passer sur cette longue pièce de speed metal progressif qui alterne passages rapides, ralentissement habiles et refrain qui tutoie les cieux. Avec "World Of War", le groupe poursuit ses histoires de guerre sur une trame qui mêle l'ancien et le nouveau Helloween. Le refrain s'inscrit dans le droit fil des hymnes de "Keeper Of The 7 Gates". Un futur classique. À côté, et en comparaison à cette très bonne entame, "Live Now !" est un peu plus faiblard. Puis, "Far From The Stars" vient nous rappeler que DragonForce doit beaucoup à la formation d'Outre-Rhin, même si cette dernière ne joue pas tout à fait à la même vitesse que les britons. Et les allemands de délivrer, â nouveau, un futur hymne pour ses prestations live. On ne reparlera pas du premier single extrait de ce disque, "Burning Sun", qui se trouve suivit d'un tubesque "Waiting For The Thunder" qui semble viser la programmation en radio avec ses mélodies très accessibles. Plus loin, le titre qui donne son nom à l'album applique sagement la direction qu'Helloween s'est fixée, depuis le début, en alliant puissance rythmiques et harmonies vocales haut perchées. Encore une petite pépite pour la scène. À contrario, "Asshole" se veut plus moderne en mêlant guitares grasses et refrain moins attendu. Au final, "Straight Out Of Hell" respecte parfaitement son cahier des charges du power metal en réunissant une tripoté d'hymnes à l'optimisme contagieux. C'est la face inversée du précédent "7 Sinners", plutôt réputé pour sa noirceur. Mais, au final, "Straight Out Of Hell" ne chasse pas de notre esprit et de notre cœur le fantastique "To The Metal" de Gamma Ray, même s'il bénéficie d'une meilleure production que ce dernier.

Markus Schenker

Helloween, Straight Out Of Hell (Columbia)
Sortie le 18 janvier 2013

En concert, avec Gamma Ray et Shadowside, le lundi 8 avril 2013 à l'Olympia (Paris)

www.helloween.org

Helloween, Nabataea, official video

9.1.13

Dark Sky, Initium (Pure Legend Records)

Les mauvaises langues pourraient dire que le power metal est au metal ce que l'italo-disco est à la dance music. Le genre s'appuie souvent sur des refrains montés en épingle, des mélodies qui empruntent copieusement à la pop, des notes de synthé parfois un brin cheesy, tous ces éléments que l'on retrouvent à l'identique chez nos musiciens transalpins, ou pas. Avec ce quatrième album (en presque 30 ans d'existence !), Dark Sky, contrairement à ce que son nom laisse entendre, irrigue ses compositions de lumière. Pas grand chose de dark donc chez nos cinq musiciens d'outre-Rhin. Il est sûr que, de nos jours, le genre est moins foisonnant qu'il y a quelques années et les formations qui ont passé le cap du premier album ne sont guère légion. Dans ce contexte, Dark Sky porte vaillamment le flambeau, contre vents et marées, avec une collection de titres power-heavy-speed d'un bon calibre, qui nécessite parfois plusieurs écoutes pour en intégrer tous les aspects. Dans la seconde partie de l'album, la formation flirte un peu plus avec le hard rock destiné aux stades comme sur "Shout It Out" ou "The Rock", deux titres très convaincants dans le genre. Finalement, avec sa pochette un peu cheap (le dernier repas de Jésus) et une notoriété pas dingue, Dark Sky a concocté une belle pépite capable d'attirer l'attention.

Markus Schenker

Dark Sky, Initium (Pure Legend Records)
Sortie le 19 octobre 2012


www.dark-sky.de

Dark Sky, Food For A Million, video audio