Avec son premier Ep éponyme, Veteran réunit quatre musiciens évoluant sous la bannière d'un punk rock hardcore énergique, à l'américaine. Le batteur, Pierre Belleville (ex-Lofofora), nous en dit plus. Entretien.
Peux-tu nous présenter le projet Veteran et la résonance que celui-ci peut avoir par rapport à ton parcours de musicien ?
Pierre Belleville : Tout d’abord, Veteran c’est quatre personnes, à savoir Fanny (chant), Renaud (guitare), Victor (basse) et moi (batterie). On vient tous du milieu punk rock hardcore. Auparavant, Renaud et Victor jouaient dans M-Sixteen, Fanny, elle, chante dans un groupe de punk qui s'appelle Mon Autre Groupe et moi je viens de Lofofora. Veteran est né d’une envie de faire de la musique simple, d'une manière instinctive et efficace. Quand on se retrouve pour composer, la devise c’est un jour, un titre ! Et c’est ce qu’on a fait sur ce premier Ep. Tous les titres ont été composés en un jour ou presque. Mais, avant tout, Veteran, c’est vraiment le plaisir de jouer avec des gens que j’aime et d’avoir cette excitation d’aller en répète comme quand j’avais 15 ans. La seule différence est que, aujourd'hui, j'ai un bagage de musicien qui s'est enrichi avec plein d’expériences musicales différentes au cours de ces dernières années.
Dans quelles conditions avez-vous enregistré cet EP ? Peux-tu nous décrire votre travail avec le producteur américain Beau Burchell ?
P.B. : Nous avons maquetté tous nos titres directement après les avoir composés pour conserver l’énergie et la fougue qui en découlent quand tu joues un nouveau morceau pour la première fois. Pour nous c’était très important de garder une trace de cela afin de le retranscrire sur l’enregistrement définitif. A l’inverse des autres musiciens, je ne vis pas sur Paris, j’ai donc enregistré les batteries de mon côté, au studio Drop In/Quiksilver, à Saint Jean de Luz, avec Ken Ploquin. Ensuite, Renaud, Victor et Fanny ont enregistrés leurs parties au studio 85, à Paris. C’est Renaud qui s’est mis aux manettes pour ces sessions d’enregistrement alors que Beau n’est arrivé que pour le mix final. Nous avons choisi Beau car nous aimons vraiment ce qu’il a fait avec certains groupes comme The Gallows, Underoath, The Bronx… Tout le travail de mix s’est fait à distance en passant par Internet. Moi, j’étais en Afrique, en tournée avec Kery James, les trois autres à Paris et Beau à Los Angeles. Nous lui avons fait totalement confiance pour le premier jet et, par la suite, nous nous sommes donnés des rendez-vous avec lui pour être tous en ligne en même temps. Il nous faisait écouter en direct ce qui se passait dans son studio et nous l’avons guidés pour affiner et finaliser cette phase de mixage. C'était un processus très simple et efficace.
Peux-tu nous parler des 5 titres qui composent cet Ep : "Victory", "No Way Out", "Modern Age", "Relevant" et "The Plague" ?
P.B. : Ce sont 5 titres 100% punk rock hardcore, très énergiques et directs ! Ce qui est différent chez Veteran, c’est que nous avons une chanteuse et non un chanteur, ce qui est rare dans ce style. Ensuite, comme les sessions de composition ont été espacées dans le temps, je pense que ça se ressent et que chaque titre a une identité qui lui est propre. Cela permet de ne pas s’ennuyer à l’écoute de cet Ep.
Quid de la distribution de ce disque ?
P.B. : Pour ce groupe, nous avons envie de tout gérer nous-même de A à Z (la production, la promo, etc…), c’est pour cela que nous avons choisi de le mettre sur Bandcamp pour sa sortie et il va bientôt être disponible sur toutes les plateformes de distribution numérique tels qu’Itunes, etc… Pour ce qui est du physique, je pense que nous le sortirons en vinyle très prochainement.
Quelle va être la prochaine étape pour Veteran ?
P.B. : Nous allons commencer à tourner et continuer à composer pour sortir du nouveau son très vite !
Propos recueillis par Laurent Gilot
Photo : Mathieu Puigserver
Ecoutez et achetez sur Bandcamp
Veteran, The Plague, Live drums performance