Alors que le légendaire Spaceman (alias Paul Daniel "Ace" Frehley) pourrait ruminer indéfiniment les raisons de ses départs successifs de Kiss, il préfère livrer un grand album de hard rock joyeux qui porte haut l'étendard de cet "arena rock" qu'il a tant contribué à façonner dans les années 70 avec Paul, Gene et Peter. Dans une récente interview pour le média VRP Rocks, Ace parle de "10,000 Volts" en ses termes : "Je suis très heureux sur la façon dont cet album a été produit. Aujourd'hui, je peux dire que j’ai enregistré des disques où parfois il n'y avait 3 ou 4 chansons qui n'étaient pas vraiment à la hauteur des autres présentes. Ces chansons faisaient office de bouche-trou. Sur "10,000 Volts", je ne pense pas qu’il y ait de "remplissage". Je pense que chaque chanson mérite sa place." Les 11 morceaux de "10,000 Volts" ont été produit par Ace et Steve Brown (Trixter) et il faut reconnaître que c'est une excellente cuvée ("Cherry Medecine", "Walking on The Moon", "Fightin' For Life", "Blinded"...), même une ballade "Back Into My Arms Again" brille de mille feux et diffuse son énergie contagieuse. Et Ace d'ajouter : "Je pense que ce nouvel album est aussi bon que mon disque solo de 1978, il y a plus d’un tube sur "10,000 Volts". J'ai eu la chance de pouvoir composer ce disque avec Steve Brown, qui est une personne qui vit à 40 minutes de chez moi. C'est Lara, ma fiancée, qui nous a mis en contact. Le fait de collaborer avec Steve m'a permis de progresser dans mon jeu et mon écriture. Quand lui et moi, nous travaillons ensemble, ça fait des étincelles ! Si je sèche sur un accord, un couplet ou une ligne de chant, il la trouve et vice versa. En 3 ou 4 heures, nous écrivons une chanson. Puis, en complément de ce duo, j’ai demandé à Anton Fig, le batteur qui a joué sur mon album solo original de 1978 et la plupart de mes morceaux solo, de jouer de la batterie sur ce nouveau disque." Une manière comme un autre de renouer avec l'énergie passée et de la mettre au goût du jour.
Les Australiens d'AC/DC annoncent les dates de la tournée européenne, la première depuis 8 ans. Ils sont revenus sur scène pour la première fois cette année en octobre 2023 à l'occasion du festival américain Power Trip. La tournée démarre en mai 2024 et se poursuit jusqu'en août 2024 avec un line-up quelque peu remanié : à savoir Brian Johnson (chant), Angus Young et Stevie Young (guitares), Matt Laug (batterie), qui remplace Phil Rudd sans plus d'explications, et Chris Chaney (basse), remplaçant de Cliff Williams partie à la retraite.
Les dates de la tournée 2024 :
17 mai - Gelsenkirchen, Allemagne, Veltins Arena *
21 mai - Gelsenkirchen, Allemagne, Veltins Arena *
25 mai - Reggio Emilia, Italie, RCF Arena
29 mai - Séville, Espagne, Stade La Cartuja
5 juin - Amsterdam, Pays-Bas, Johan Cruyff Arena
09 juin - Munich, Allemagne, Stade olympique *
12 juin - Munich, Allemagne, Stade olympique *
16 juin - Dresde, Allemagne, Messe *
23 juin - Vienne, Autriche, Stade Ernst Happel
26 juin - Vienne, Autriche, Stade Ernst Happel
29 juin - Zurich, Suisse, Stade du Letzigrund
3 juillet - Londres, Angleterre, Stade de Wembley
07 juillet - Londres, Angleterre, Stade de Wembley
13 juillet - Hockenheim, Allemagne, Ring *
17 juillet - Stuttgart, Allemagne, Wasen *
21 juillet - Bratislava, Slovaquie, ancien aéroport
27 juillet - Nuremberg, Allemagne, Zeppelinfeld *
31 juillet - Hanovre, Allemagne, Messe *
09 août - Dessel, Belgique, Festivalpark Stenehei
13 août - Paris, France, Hippodrome Paris Longchamp
17 août - Dublin, Irlande, Croke Park **
Les billets seront mis en vente le 16 février 2024 à 10h sauf * en vente à 11h heure locale le 16 février 2024 et ** en vente à 9h heure locale le 16 février 2024.
Face aux
excellents albums sortis ces derniers mois sur le label italien
(Harem Scarem, Ten...), les vétérans de Quiet Riot font presque office
d'outsiders en cette année 2017. Mené par le batteur et seul rescapé de la
formation californienne originelle, Frankie Banali, le groupe a connu
son heure de gloire dans les 80's avec deux reprises de Slade ("Cum On Feel The Noise", "Mama Were All Crazee Now") et de solides albums ("Metal Health", "Condition Critical", le sous-estimé "QR III"). Aujourd'hui, Quiet Riot a recruté le chanteur de 28 ans James Durbin
(formé à l'émission TV American Idol) pour un treizième Lp qui
marque une sorte de retours aux sources, période Randy Rhoads. Le rock 70's est donc à
l'honneur pour un résultat qui tient la route (c'est le cas de la dire), assez convenu, qui ne nous fera pas, hélas, oublier
l'âge d'or de la formation avec le bassiste Rudy Sarzo, le guitariste Carlos Cavazo (parti chez Ratt) et le chanteur Kevin DuBrow (Rip).
En tête d'affiche de la dernière édition du Hellfest, le groupe mythique des années 70 a décidé d'appeler sa tournée 2017 « The Long Goodbye ». Après 49 ans de carrière, Deep Purple semble vouloir faire ses « adieux » à la faveur d’un nouvel album intitulé « InFinite ». A ce titre, nous avons rencontré Don Airey qui a remplacé Jon Lord aux claviers et dont le curriculum vitae reste l'un des plus impressionnants du circuit (Michael Schenker, Ozzy Osbourne, Gary Moore, Judas Priest…). Aux débuts des années 80, nous l’avions découvert au sein de Rainbow, groupe de l’ex-guitariste de Deep Purple Ritchie Blackmore. La boucle est ainsi presque bouclée.
Don, la première fois que je t’ai entendu jouer du clavier, c’était sur l’album de Rainbow, « Difficult To Cure » (1981). Est-ce que tu gardes un souvenir particulier de cette période ?
Don Airey : Tu parles de Rainbow ? Excuse-moi je suis un peu sourd après avoir jouer de la musique pendant plus de 40 ans (rires). « Difficult To Cure » était un bon album même si je préfère le précédent « Down To Earth » (1979) qui, selon moi, était un bien meilleur disque avec Cozy Powell et Graham Bonnet. Je crois que c’est un des mes albums préférés car j’ai contribué à l’élaboration de certains morceaux (ndlr : quand bien même ce dernier n’est pas crédité). J’en suis très fier.
Comment définirais-tu tes collaborations avec un nombre impressionnant de formations. Est-ce que le terme de « musicien de session » peut te convenir au regard de certains de tes travaux en studio ?
Je ne me définis pas comme tel car, la plupart du temps, je faisais parti des groupes. Je dirais plutôt que je suis un « working musician ». Ce n’est jamais un travail facile, il faut toujours se maintenir à niveau. Tim Rice (ndlr : parolier et présentateur de radio britannique) a un message amusant sur son répondeur qui dit : « Hello, c’est Tim Rice, il n’y a personne à la maison pour le moment mais j’y veillerais » (rires). Si tu veux survivre dans le business de la musique, il faut être sur la brèche en permanence. J’écris d’ailleurs un livre à ce sujet.
Peux-tu nous en dire plus sur la façon dont tu contribues à la musique de ce monstre sacré du rock qu’est Deep Purple ?
C’est toujours difficile d’intégrer un tel groupe. Jon Lord (ndlr : le claviériste d’origine décédé en 2012) avait un tel aura dans Deep Purple. A l’époque, je travaillais sur différents projets quand les membres du groupe m’ont fait une proposition que je ne pouvais pas refuser (rires). J’ai été très surpris par le fait que Jon soit obligé de quitter Deep Purple. Ce fût quand même l’un des principaux compositeurs, chose assez rare pour ce type d’instrument au sein d’une formation de ce genre… La maladie l’a forcé à arrêter et il n’avait plus rien à offrir au groupe. En 2002, quand j’ai vraiment rejoint les autres membres, tout le monde était accablé par le départ de Jon. Puis, nous nous sommes progressivement remis au travail et nous voilà, 49 ans plus tard avec un nouvel album !
Avant de rejoindre la formation, avais-tu un album préféré de Deep Purple ?
Oui, c’était « Who Do We Think We Are » (1973) car je trouve ce disque merveilleux. Selon moi, il contient tous les ingrédients qui font un bon groupe. Aujourd’hui, j’ai un peu changé d’avis car je trouve que « Deep Purple In Rock » (1970) est également un très bon album. « Who Do We Think We Are » est très intense et vraiment très bien interprété. De plus, il y a une véritable atmosphère, un truc indéfinissable, comme si le groupe était au bord de la rupture (ndlr : ce qui est arrivé 6 mois après sa sortie puisque Ian Gillan et Roger Glover ont quitté le pourpre profond).
Peut-on parler de « InFinite » et de ta contribution à ce 20ème album de Deep Purple ?
Le processus de création du groupe a toujours été le même, c’est-à-dire que les musiciens jamment entre eux jusqu’à ce que les idées jaillissent et que l’on commence à les développer pour en faire de vraies chansons. J’apporte quelques idées mais tout est une question d’instant, de moment particulier où tous les éléments vont converger pour donner naissance à un morceau. C’est de cette façon que les compositions d’« InFinite » ont été conçues. Une fois cette première étape achevée, toutes les compositions sont passées par le filtre de notre producteur, Bob Ezrin. Il nous donne des directions, nous demande d’explorer certains passages, de développer certaines idées qu’il considère comme pas assez abouties. C’est un producteur extraordinaire. Il y a beaucoup d’interactions entre lui et nous. Bob essaye de rendre notre musique plus claire, plus lisible, dans le bon sens du terme.
Est-ce que l’on peut dire que ce « filtre » vous permet d’aller à l’essentiel ?
D’une certaine manière… C’est ce qu’est sensé faire un producteur. Il doit comprendre les choses aussi vite qu’il le peut et apporter sa vision de l’ensemble sans faire de compromis au niveau de la qualité. Si tu laisses un groupe seul face à ses compositions, au fait de devoir réaliser un album, cela peut prendre des années ! (rires). C’est pour cela qu’il est important d’avoir un point de vue extérieur pour être sûr d’avancer et de finaliser le job.
Peut-on parler du matériel que tu utilises actuellement en tant que musicien ?
Je joue sur un orgue Hammond A 100 qui est un vrai Hammond appelé « The shop » de 1962, c’est mon préféré de la série. Je dis ça car, l’autre jour, j’étais interviewé par un type qui m’a demandé ce qu’était mon instrument. Je lui ai répondu que c’était un orgue Hammond A 100, il m’a certifié que non (rires). Cet orgue a été comprimé pour en réduire la taille et il a été conditionné dans un caisson différent de celui utilisé habituellement pour ce type d’instrument. Comme les français pourraient dire : « C’est un vieux vin conditionné dans une nouvelle bouteille ». Sinon, sur cet album, j’ai utilisé un ampli guitare Pure Tone classe A et un Marshall Silver Jubilee. Lors de l’enregistrement de « InFinite », avec Bob, nous avons décidé de faire un mix des sons produits par ses deux amplis. Outre mon orgue Hammond, j’utilise également un synthétiseur Kurzweil 2600X qui est vraiment extraordinaire. Il est doté d’une station de travail Midi sur lequel j’utilise 4 ou 5 canaux… Mon matériel comprend également un vieux sampler pour les cordes, des effets, un Minimoog Voyager, pour les solos, un Moog Little Phatty et un Mellotron M4000D Rack qui est une recréation digitale du mythique clavier Mellotron.
Sur « InFinite », vous vous répartissez les solos avec Steve Morse (guitare) . Comme s’organise cette collaboration ?
Rien n’est vraiment bien déterminé à ce sujet. Nous n’avons pas l’obligation d’exécuter chacun un solo. Steve est un guitariste exceptionnel, il a le devoir de produire quelque chose de vraiment bon car la référence de Ritchie Blackmore plane toujours sur le groupe. C’est sans cesse un challenge pour lui. Nous pensons en permanence à la façon dont les fans vont accueillir ces nouvelles compositions. En revanche, pour un claviériste, c’est toujours dur de trouver la bonne configuration, de s’imposer dans un groupe de heavy rock. La plupart du temps, tu joues en coordination avec la section rythmique, le bassiste et le batteur. J’essaye de beaucoup écouter ce que Roger (Glover, le bassiste) fait et, en même temps, je dois suivre le guitariste. J’occupe vraiment un poste de musicien transverse. Jon disait qu’il créé un halo de son qui enveloppe tous les instruments. C’est ce qu’il faut faire mais c’est assez complexe à réaliser. Tu dois sans cesse endosser la casquette du « lead player » et celle du « rhythm player ». C’est probablement l’un des postes les plus durs à tenir dans un groupe de rock. Que faire quand le guitariste exécute un solo ? Je me dis toujours que cela sonnerait mieux sans aucune partie de clavier… La guitare, la basse et la batterie sont suffisantes.
C’était vrai pour des groupes des années 70 comme Black Sabbath ou Led Zeppelin…
Exactement. Le son de ces groupes était fantastique avec seulement ces 3 instruments. Je me pose donc toujours la question de savoir quoi faire, quelles sont les parties de clavier les plus pertinentes à produire. Cela demande donc de vraiment réfléchir avant de jouer la moindre note.
As-tu des titres favoris sur ce nouveau disque ?
J’aime bien « The Surprising », « One Night In Vegas », la reprise des Doors, « Roadhouse Blues ». Au départ, je ne pensais pas que c’était une bonne idée de reprendre ce titre. C’est Ian Paice qui l’a suggéré et nous avons finalement livré une interprétation avec un feeling différent de l’original. Au final, j’aime beaucoup ce titre.
Est-ce que tu as été influencé par le jeu de Ray Manzarek, le clavier des Doors ?
J’aime ce qu’il a fait avec les Doors mais, pour moi, il n’a pas été une influence. Les musiciens que j’admire sont plutôt des musiciens de jazz comme Jimmy Smith, Bill Evans, j’aime ce que Jan Hammer a fait avec le Mahavishnu Orchestra, Keith Emerson avec E.L.P ou ce qu’il a produit pour The Nice.
Avec de telles racines musicales, on peut se demander pourquoi tu as accepté de jouer avec Ozzy Osbourne, par exemple…
En fait, je connaissais Ozzy depuis un moment. J’avais joué dans Black Sabbath (ndlr : il était musicien de session sur l'album "Never Say Die!" de 1978) . Quand j’ai rejoint le groupe d’Ozzy en solo, je me suis vraiment posé la question de savoir si cela était une bonne opportunité, d'autant que Randy Rhoads était de l’aventure. Ce guitariste jouait d’une façon qui ne ressemblait à rien de ce que l’on pouvait entendre à l’époque. En ce qui me concernait, je ne savais pas comment aborder ma participation à cette formation. Ce n’était effectivement pas la musique que j’avais l’habitude de jouer. Randy m’a dit qu’il fallait rajouter des effets à mon jeu, des sonorités différentes, il m’a montré la voie à suivre pour coller à son jeu de guitare. C’est un groupe avec lequel j’ai pris beaucoup de plaisir…
Malheureusement, tu n’as pas été crédité sur certains titres mythiques du groupe comme « Mr Crowley »…
C’est vrai mais quand Ozzy a réunit la formation, il n’avait pas d’argent. Il avait beaucoup d’ennuis… Je lui ai alors dit que j’allais enregistré avec lui gratuitement. Il m’a alors demandé de réfléchir à une intro pour « Mr Crowley ». Je lui ai demandé de revenir dans 1h30mn. C’est comme cela que cette partie instrumentale a pris forme. J’ai fais partie de la formation d’Ozzy pendant 5 ans et je vis toujours dans la maison que j’ai pu m’acheter suite aux tournées que j’ai faites avec lui (rires).
Comment va se dérouler cette tournée avec Deep Purple ?
Nous allons faire pas mal de date. Cela a commencé au printemps 2017 et nous serons en tournée jusqu’en décembre de cette année. On aura un « coach spécial » qui est un jet privé (rires) et qui va nous emmener un peu partout. Deep Purple est organisé comme un unité militaire. Nous avons 30 personnes avec nous sur la route, 3 bus, 2 ou 3 camions pour transporter 3 configurations de scène différentes. Je me retrouve donc avec 3 orgues Hammond et le matériel qui va avec… C’est très compliqué à organiser mais, heureusement, nous ne nous occupons pas du tout de cette logistique. Nous avons juste à décider de ce que nous allons jouer. Malgré toute cette logistique complexe, ce qu’il y a de plus important à la fin, c’est comme tu vas assurer une performance de qualité.
Propos recueillis par Laurent Gilot Photos : DR
Deep Purple, InFinite (EarMusic - Verycords) Sortie le 07 avril 2017
Quand on a entendu pour la première fois ces barbus et moustachus venus du nord (la Suède), on a beaucoup aimé leur attitude, leur musique comme figée dans le temps, issue d'une époque où le rock durcissait le ton et où les étiquettes ne régnaient pas encore en maîtres. En gros, la fin des années 70 et le début des années 80. Quand leur troisième opus, "Time Warriors" (2013), a vu le jour sur le label de Lee Dorian, Rise Above Records, nous sommes allés sérieusement à la pêche aux informations. Aujourd'hui, "About Time", cinquième du nom, vient remettre les pendules à l'heure et nous rappeler que Horisont sait se montrer encore bougrement efficace quand il s'agit de concocter des ritournelles énergiques et addictives, comme le single "Electrical" dont la vidéo montre le groupe en mode "Terminator" et rétro-futuriste. "Tout ce que l'on veut faire, c'est continuer à prendre du plaisir et à composer de la bonne musique !", explique simplement le frontman Axel (chant). "C'est vrai que nous avons rêvé de contrats discographiques et de tournées mais le fait de prendre du plaisir à faire les choses a toujours été plus important que tout. On peut dire de nous que nous sommes 5 gars qui aiment trainer et jouer de la musique ensemble." Formé à Gothenburg en 2006, Horisont a immédiatement voulu positionner sa musique entre le rock psychédélique et l'énergie des groupes de la New Wave Of British Of Heavy Metal. Le nouvel album n'échappe pas aux influences de cette période musicale riche. "Il y a une poignée de chansons sur ce disque qui vont en étonner certains mais, quoi qu'il en soit, il y a toujours ce son "Horisont" qui nous caractérise", précise Axel. "Nous avons voulu poursuivre les explorations de notre précédent opus, "Odyssey"(ndlr : le plus prog-rock et psychédélique de la formation à ce jour), tout en étant plus perfectionnistes. Nous avons toujours été influencés par les grandes formations des années 60, 70 et 80... Thin Lizzy, Scorpions, Fleetwood Mac, Electric Light Orchestra et Boston pour en nommer quelques unes. Lorsque nous avons abordé la composition d'"Odyssey", nous avons aimé le fait de travailler autour d'un concept. Pour "About Time", nous avons donc choisi les voyages dans le temps comme thématique principale de nos nouvelles chansons." Signé sur un label plutôt habitué au métal dur, Century Media, gageons que Horisont saura imposer son "classic rock" à la force de ses poignées velus et tatoués.
Laurent Gilot Photo : DR Horisont, About Time (Century media - EMI) Sortie le 03 février 2017 En concert le 22 février 2017, El Diablo (Lille)
Au début de l'année 1986 sortait l'album, "The Final Countdown", qui allait faire exploser la carrière du groupe suédois au niveau mondial. Cette collection de chansons, écrites (plus ou moins) pendant les années lycée du chanteur leader Joey Tempest, témoignaient d'une belle énergie juvénile propre aux années 80. Aujourd'hui, certains nostalgiques peuvent donc aimer, en toute légitimité, se replonger dans ses chansons témoins d'une jeunesse passée, ou en cours, pour certains enfants de parents fans. Quand on voit le public s'animer d'une manière significative lors des intros de "Final Countdown" ou "Cherokee", on se dit que ces morceaux transportent avec eux la force d'une époque à travers les âges. Auparavant, la foule aura poliment applaudi les sympathiques chansons hard-bluesy de la première partie, Tax The Heat, et l'intégralité du dernier album d'Europe, "War Of Kings" (dont le splendide "Days Of Rock´n Roll" joué à deux guitares). Mais, le sommet de ce show anniversaire reste l'interprétation complète du disque phare dans le parcours des suédois qui, après tout, ne faisaient qu'optimiser la formule conçue par le tandem Blackmore-Turner (Rainbow) afin de pénétrer le marche US de l'époque. Ce que Rainbow n'a pas réussi à faire, Europe l'a réalisé au-delà de toutes espérances. Aujourd'hui, le titre "The Final Countdown" est joué dans toutes manifestations sportives américaines qui se respectent, Joey n'ayant même plus besoin de s'"embêter" à écrire de nouvelles chansons. En 2016, ce dernier est néanmoins toujours au top physiquement et vocalement parlant, ses acolytes interprètent parfaitement chaque titre (récent ou ancien), certains y allant de leur petit solo. Seul bémol, le côté lymphatique des deux membres originels : Le guitariste John Norum (qui a quitté Europe peu de temps après la sortie de "The Final Countdown") et le bassiste John Levén donnent l'impression d'être sous temesta. A contrario, la prestation de Joey donne vraiment de l'énergie à ces chansons qui demandent à être interprétées avec enthousiasme. Côté lumières et son, c'est impeccable, les images projetées nous donnent envie de visiter la Suède (partie "War Of Kings") ou ravive la nostalgie des 80's (photos de la première visite du groupe à Paris, concerts en spandex, chambres de fans à gloire du combo...). Malgré une salle pas tout à fait comble, la machine à remonter le temps a parfaitement fonctionné. Tack killar !
Depuis quelques albums, la formation suédoise, qui est surtout le projet musical d'un homme (Mikael Åkerfeldt, guitare, chant), s'affranchit de plus en plus des formats pour livrer des albums intemporelles, qui puisent dans un certain passé musical pour mieux le transcender. Ce "Sorceress" est à l'image de son artwork : un paon majestueux (l'apparence première de la musique d'Opeth) qui picore de la chair en décomposition avancée (la facette plus ténébreuse de cette œuvre). La parfaite illustration de cette antinomie illustrée se retrouve dans des titres comme "The Wilde Flowers". Parfois, l'aspect "troubadour folk" prend le dessus ("Will O The Whisp") alors que certaines ambiances évoquent le Deep Purple de la grande époque (dans sa facette la plus "prog rock") tout en conservant la patte du groupe ("Chrysalis"). Malgré ses sources d'inspiration plus ou moins audibles, "Sorceress" reste profondément original et plutôt unique en son genre au sein d'une scène qui ne privilégie pas forcement ce type de traitement, recherchant souvent l'agressivité sonique au détriment de la subtilité rythmique. En cela, Opeth ouvre une fenêtre et rejoint définitivement les mouvances classic rock et prog rock auxquelles on pourrait le rattacher tout prenant en compte le fait qu'il s'en démarque pour atteindre une autre dimension. Un paradoxe bienvenu.
Markus Schenker
Opeth, Sorceress (Nuclear Blast - Pias)
Sortie le 30 septembre 2016
Après le beau succès de leur album éponyme, sortie en 2013, qui constituait le premier jalon d’un début de carrière fulgurant, la suédoise Elin Larsson (chant), le français Dorian Sorriaux (guitare) et leurs deux acolytes remettent le couvert avec un disque tout aussi vintage que le précédent. Suite à la réalisation d’un disque live enregistré l’année dernière, le quatuor a finalisé cet enregistrement 100% analogique avec le producteur et ingénieur Don Alsterberg (Graveyard, The International Noise Conspiracy). Le son est plus chaleureux et les compositions plus variées que sur le premier opus. L’inspiration est ici un savant mélange de Rythm & Blues psychédélique et de hard rock bluesy. Le titre d’ouverture, « Lady In Gold », est une évocation lointaine des productions de Norman Whitfield (Temptations) avec son piano qui offre une bonne dynamique. Ensuite, « Little Boy Preacher » est une belle pièce de heavy gospel avec sa guitare en mode fuzz et sa basse poussée dans le rouge. Plus loin, « Bad Talker » dévoile un groove imparable et Elin s’en donne à cœur joie dans un style très Janis Joplinesque alors que le riff de guitare de Dorian évoque le classique d’Iron Butterfly. Tout comme d’autres dans le genre, d’Orchid à Scorpion Child, le quatuor suédois revisite le passé du rock pour mieux sublimer une époque en quête de repères.
Markus Schenker
Blue Pills, Lady In Gold (Nuclear Blast - Pias)
Sortie le 29 juillet 2016
Alors qu'AC/DC a remplacé un chanteur avec de graves problèmes auditifs par un chanteur en chaise roulante, on se dit qu'il est temps que les jeunes prennent le pouvoir ! C'est que The Treatment essaye de faire avec ce "Generation Me" plein d'entrain ("Let It Begin", "Generation Me", Cry Tough") alors que le blues transpire à plusieurs reprises ("Backseat Heartbeat", "I Know She Knows"). Rien de nouveau mais du vraiment bon pour les cinq anglais de Cambridge.
Pour Treat, tout court, il s'agit de trouver aujourd'hui un digne successeur à "Coup de Grace" paru en 2010. "Ghost Of Graceland" démarre sur le titre éponyme mid-tempo qui parle du fantôme d'Elvis. Brrr. Intensité dramatique et guitares épaisses sont au rendez vous de cette bonne introduction. "I Don't Miss The Misery" est une chanson qui combine riffs gras et envolées AOR alors que "Better The Devil You Know" semble revisiter, à sa façon, une vieille scie du serpent blanc ("Still Of The Night") qui l'avait lui-même empruntée à Jimmy Page. "Inferno", quant à lui, fait tourner son moteur avec du carburant australien, celui de la bande à Angus. C'est bien fait, sans originalité mais capable de satisfaire largement les fans du genre.
Chez les cinq de Shiraz Lane, le hard rock glam jaillit comme un vieux bouton d'acné bien mûr ("Wake Up"). A peine leur traitement au Biactol terminé, les très jeunes musiciens ont voulu reprendre la formule des tontons Axel et Slash pour délivrer un premier opus qui tient bien la route. La voix très haut perchée de Hannes Kett, les guitares tranchantes de Jani Laine et Miki Kalske, la batterie virevoltante de Ana Willman imposent un style déjà éprouvé mais au rendu frais de par l'énergie juvénile de ces finlandais pas vraiment fils à maman ("Momma's Boy"). Et puis, leur musique est finalement un véritable piège à groupies, surtout lorsque le groupe déploie sa panoplie blues ("Behind The 8-Ball", "Bleeding") ou des refrains ultra-accrocheurs ("For Crying Out Loud"). Si suite il y a, il faudra la suivre...
Elvira Santa
The Treatement, Generation Me (Frontiers Records - Harmonia Mundi)
Sortie le 18 mars 2016
Treat, Ghost Of Graceland (Frontiers Records - Harmonia Mundi)
Sortie le 15 avril 2016
Shiraz Lane, For Crying Out Loud (Frontiers Records - Harmonia Mundi)
Sortie le 15 avril 2016
Dans la série « les rockers ont la peau dure », l’ex-guitariste d’Ufo et Scorpions de 61 ans s’est adjoint les services du vocaliste Doogie White (ex-Rainbow, Rising Force), du batteur Hermann Rarebell (ex-Scorpions), du bassiste Francis Buchholz (ex-Scorpions), du guitariste claviériste Wayne Finadlay (Vinnie Moore) pour proposer un panorama complet d’une carrière musicale commencée à la fin des années 60. Malgré leurs âges avancés, les cinq musiciens ne sont pas encore complètement gagnés par l’arthrose et sont encore capables de revisiter un répertoire riche en riffs acérés et solos vraiment inspirés. Le choix du pays où a été enregistré ce double live, qui sort en CD, DVD et Blu-ray, n’est pas anodin. Pour Michael, c’est l’un de ses publics préférés, assurément l’un des plus réceptifs à sa musique, son œuvre. L’ancien théâtre madrilène Joy Eslava résonne ainsi au son des tubes revisités de Scorpions (« Lovedrive », « Coast To Coast », « Rock You Like Hurricane », « Blackout »), Ufo (« Doctor Doctor », « Natural Thing », « Rock Bottom »…) ou MSG, le premier projet solo de Schenker, (« Victim Of Illusion », « Rock My Nights Away », « Attack Of The Mad Axeman »…) et de la formation actuelle (« Live And Let Live », « Saviour Machine », « Communion »…). On sent ici la proximité du groupe avec son public, la volonté de ce dernier de réagir à la moindre sollicitation (cf. l’intro de « Rock Bottom »). Magique.
Markus Schenker
Michael Schenker's Temple Of Rock, On a Mission Live In Madrid (Inakustik)
Sortie le 06 mai 2016
L’une des particularités de la formation américaine des années 80 est d’avoir vu défiler en son sein une multitude de bassistes. C’est donc tout naturellement que le chanteur guitariste Buzz Osborne et le batteur Dale Crover se sont adjoints les services de plusieurs quatre cordites pour ce 24ème album. En plus de retrouver les bassistes réguliers du groupe, Dale Crover (son deuxième instrument), Jared Warren (Big Business), Jeff Pinkus (Butthole Surfers) et Trevor Dunn (Mr. Bungle, Fantômas), on peut également entendre Steven McDonald (Redd Kross, Off!) et Krist Novoselic (Nirvana), ce dernier jouant également de l’accordéon sur le punk maritime de « Maybe I Am Amused ». Les Melvins restent ici fidèles à leur volonté de brouiller les pistes sonores et de décloisonner les genres. On retrouve donc les différentes influences de la formation parfaitement intégrées à son univers : le rock doom façon Black Sabbath (« The Decay », « Beer Hippie », « Captain Come Down », « War Pussy ») mélangé à des ambiances grunge (« Choco Plumbing »), des clins d’œil aux quatre de Liverpool (« I Want To Tell You ») ou au jazz-rock progressif (« Planet Distructo »). Après avoir tutoyer les sommets au cours d’une longue carrière discographique, « Houdini » (1993), « Stoner Witch » (1994), le groupe favori de feu Kurt Cobain livre ici un disque un peu décousu mais qui offre une bonne dose d’adrénaline.
Laurent Gilot
Melvins, Basses Loaded (Ipecac Recordings-Pias)
Sortie le 03 juin 2016
Quelques notes d'orgue et un petit solo de flûte traversière servent d'introduction à "The Deviĺ’s Widow", premier titre qui condense l'univers seventies de ce groupe tout droit venu de Toronto (Canada). Comme la plupart des formations signées sur le label de Lee Dorian, Rise Above, BC cherche à retrouver les sensations d'un rock fou et libre, non encore assujetti à une chapelle, pas vraiment formaté pour les besoins du marché. Sur « Lord Of Misrule », on citera donc pêle-mêle les influences de rock progressif des 70’s (Uriah Heep, Jethro Tull) ou de la pop-folk des 60’s (Shoking Blue, Fairport Convention). Eh puis, il y a la voix de la chanteuse Alia O’Brien qui porte à bout de bras ces compositions d’un autre temps qui ont fait leurs preuves dans les deux très bons précédents opus : « Living With The Ancients » (2011) et « The Eldritch Dark » (2013). Enregistré sur des bandes analogiques avec l’aide du producteur Liam Watson aux studios Toe Rag de Londres, « Lord Of Misrule » est un disque « typiquement britannique », comme aime à le souligner le guitariste Sean Kennedy. Et Blood Ceremony de retrouver la patine de la pop anglaise 60’s (« Loreley », « Flower Phantoms ») ou la noirceur crasse de Black Sabbath (« The Rogue’s Lot », « Old Fires »). L’amour, les obsessions et la mort servent de thèmes aux paroles de cet album riche en histoires et donc en sens. Deux ingrédients qui manquent parfois au rock actuel.
Elvira Santa
Blood Ceremony, Lord Of Misrule (Rise Above - La Baleine)
Sortie le 25 mars 2016
Depuis les nombreux coups de projecteur de Metallica sur la formation mythique anglaise, et notamment les apparitions scéniques du guitariste fondateur Brian Tatler aux côtés des four horsemen, Diamond Head semble avoir parfaitement rechargé ses batteries au point d'envisager l'enregistrement d'un nouvel opus « back to the roots » depuis le (trop ?) moderne « What’s In Your Head » en 2007. Sur ce disque éponyme, on retrouve, en quelque sorte, le meilleur des deux premiers efforts du groupe : « Lightning To The Nations » (1981) et « Borrowed Time » (1982). Les plus conservateurs d’entre vous regretteront la défection de Sean Harris, le chanteur originel, voire Nick Tart, mais il faut bien reconnaître que le suédois Rasmus Bom Andersen livre ici une très bonne prestation vocale, dans une veine similaire à celle d’Harris. Même s'il est toujours difficile de restituer l'ambiance des premières pièces maîtresses, Diamond Head réussit le pari de proposer un disque cohérent, bourré dune énergie communicative. Il y a des tempos rapides (« Shout At The Devil », « Wizard Sleeve », « Diamonds »), des atmosphères épiques, dramatiques, comme sur le majestueux et un peu pompeux "Silence". Certains apprécieront le riff très court de « Am I Evil » sur la conclusion de « Our Time Is Now ». Mais, attention, Tatler & Co produisent ici du neuf en réaménageant le patrimoine sonique qu’ils ont créé il y a 35 ans. Un retour inattendu et ô combien précieux pour nous, fans de la première heure.
Laurent Gilot
Diamond Head, Diamond Head (Dissonance Productions)
Sortie le 03 juin 2016
41 years ago (!), Raven started and anticipated the rise of thrash metal with their "athletic rock". In 2015, the english trio once again emerged from the studio with a new album : "ExtermiNation". After a world tour last year, it's a good reason to talk to John Gallagher about the past and the future.
In 1974, Newcastle, England, Raven was formed. Tell us how the moment went when you said to yourselves you were going to form this band. What were you doing at the time when this idea hit you ?
John Gallagher (bass, lead vocals) : Well my brother and our friend from the next street Paul Bowden came up to me and said : "We are forming a band and you can play bass !". We only had one classical guitar between us but got cheap electrics that christmas and moved forward from there !
Where did you get the name Raven from ?
We made a long list of horrible names... Raven finally got the vote !
Why has your music been referred to as athletic rock ?
Probably because of what you mention in your next question....
Why did you guys take to wearing sports gear during shows in the early days ? Whose idea was it ?
The gear looked good, it was cheap and looked different to the regular 70's rock star stuff local bands were wearing !
What was it like for you guys when you got signed to your first record label ?
Pretty amazing, it was a different time, when things like that actually meant something !
What have been your main musical influences ?
Stuff like Sabbath, Purple, Zeppelin but really the early glam stuff that we saw on the few music programs that were on TV in the UK... Slade, Sweet, Gary Glitter, Mott The Hoople, David Bowie, Status Quo, Nazareth...
Looking back, how would you describe Ravens forty-one year career ?
Extremely long !!! It's pretty astounding isnt it ? And we are nowhere near done yet !
It's said your sound is rooted in British hard rock and progressive rock. Have you guys ever had any metal influences ?
We got into Sabbath, Purple, Budgie..then basically saw every rock band that came to Newcastle. That was our education really.
Ok, where the hell does all your energy come from ? Since you first started, you guys have been nothing but a power packed energy ball, and your latest 2015 release, "Extermination", is absolute proof you guys have not slowed down a bit !! Are you guys ever going to retire ?
Err, no ! We are just getting started. Its a great time for us and we have such great ideas for the next album already. The energy is natural, its the way we have always done it from day one !
Joe has been drumming for Raven for 29 years. Looking back at past lineups, the other drummers stayed one, two, and seven years at the most. What's been the magic sauce in his long running tenure with Raven ?
Joe is one of the best drummers out there... period ! But the reason why we are still together is because we get on as personalities, we are very much a team. Joe contributes music all the time and is a killer guitar player as shown on his solo albums !
Did the sign on with Atlantic Records earlier in Ravens history have anything to do with the change in sound on the "Stay Hard", "The Pack is Back" albums ?
Atlantic were involved in the "Pack" album which is why its way more commercial... "Stay Hard" was recorded before we had the deal with Atlantic. The only input they had was they wanted a cover of "Hard Ride"...
What was going on at the time "Glow" (1994) was made ? The album definitely has a "far-out" feel and sound to it, very opposite from the old school, heavy, thrashy sound of past albums. That was a bit out of character for you guys wasn't it ?
Far out ??? Its heavy and a bit experimental... I had a mindset of avoiding many of our stylistic "quirks" so many of the riffs were different, we even did a ballad. There was no pressure so we just did what we wanted. I think the album is an overlooked gem, such cool songs on it !
The studio Glow was recorded in was literally connected by a strip club ! Any wild stories to tell about that one ?
Well, it was difficult getting Mark and Joe back in the control room to hear mixes, I can tell you !
In 2000, a wall collapsed on Mark, crushing his legs. Raven was in hiatus for four years while he was rehabilitating from that accident. In 2004, you played some shows while he was in a wheelchair. What was that experience like ? It seems like it would be difficult playing guitar in a wheelchair. But knowing how crazy you guys are I certainly wouldn't put it past you !
That was tough. Mark had just had some operations and still had anesthesia on his lungs so, occasionally, he'd throw up on stage and just be nauseous in general but he wanted to get out and prove he could still do it. He actually played amazing on those shows as he HAD to stay in one stop !
Ok, I want to know what separates "Extermination" apart from all your other releases, Eps or albums. "Extermination" is simply the heaviest, most kick-ass album you guys have ever recorded in my opinion. I have never heard you guys so alive in this album.
It was just the stars being aligned, the right songs, right arrangements. We spent a lot of time on that, thats really the difference. We recorded pretty much the way we always do, live, the 3 of us in the same room, no click track and just add/fix stuff as we go, but the initial basic tracks are live and real. Keven 131 did a killer job getting it all recorded and provided the perfect mix. We are very happy with the way it turned out !
Are there any plans for more albums in the future ?
Errr, yeah.. We ain't opening a bakery or anything... Its what we do ! Probably early next year !
In 2015, while performing in South America you guys were in an earthquake measuring 6.2 on the Richter. What was that like ?
Scary !! We were in Bogota on the 9th floor of a hotel when everything started moving from side to side violently... We ran down 9 flights in record time. Luckily, there was no damage as the epicenter was about 150 miles away but it was scary !
What is in store for Raven in 2016 ?
We just did the 70000 tons cruise which was a big success for us... South America is next then Euro festivals... Some USA dates and more Euro dates !
Edited by Heather Williams
Photo : DR
Raven, ExtermiNation (Steamhammer - SPV)
Out on May 11th 2015
Les deux premiers albums du groupe anglais ("Night Of The Demon", "The Unexpected Guest") peuvent être considérés comme le Saint Grall de la production heavy rock du début des années 80. Presque une décennie plus tard (1989), on retrouve la formation aux commandes d'un septième album (après le très moyen "Breakout") qui se voit aujourd'hui remixé, l'original n'ayant, semble-t-il, pas donné entière satisfaction à l'époque. Après un bon disque ("Unbroken" en 2012), on ne s'attendait pas à retrouver Demon sur le terrain de la restauration de son patrimoine musical. Mais, peut être que cette entreprise est motivée par le fait de récupérer des droits d'auteur restés en souffrance. Avec "Taking The World By Storm", la formation anglaise lorgnait du côté du continent américain et souhaitait mettre toutes les chances de son côté pour essayer de s'y imposer, ou tout du moins y trouver un écho. Évidemment, comme ce fût le cas pour d'autres formations du même acabit, la percée américaine est aujourd'hui reléguée au rang de projet inachevé. Malgré ses refrains "bigger than life" ("Commercial Dynamite", "Taking The World By Storm", "Life Brigade") et ses ambiances celtico-progressives un peu désuètes ("Remembrance Day"), voire boursouflées ("What Do You Think About Hell" où le chanteur Dave Hill en fait des tonnes pour pas grand chose), ce disque n'égale pas les deux premiers chefs d'œuvre du groupe mais reste néanmoins plaisant. Ce nouveau mixage intéressera les fans assidus ou ceux qui veulent redécouvrir cet album oublié dans la discographie d'une des formations phares de la NWOBHM.
Laurent Gilot
Demon, Taking The World By Storm (Spaced Out Music)
Sortie le 13 novembre 2015
En son temps, Yngwie Malmsteen (pour ne citer que lui) a
considérablement œuvré pour pousser la formule de Rainbow à son
paroxysme et établir les bases d'un heavy rock commercial, capable
d'offrir de belles parties de guitare rythmées, des solos ébouriffants
et des refrains pouvant être repris en chœur par les foules. Tout comme
Impellitteri il y a quelques mois sur le même label, le guitariste Joel
Hoekestra (qui a su donner un nouveau souffle à Night Ranger) s'inscrit dans le droit fil de cette école qui cherche
actuellement à donner le meilleur du genre à ses fans. Autant dans les
années 80, de Dio à Whitesnake (groupe qu'il a désormais rejoint) en passant par Vanderberg ou Europe,
chacun avait un son et un style à lui, autant, aujourd'hui, les choses
ont tendance à s'uniformiser. Ce disque est donc une sorte de best of de tous les
groupes pré-cités, ce qui n'est pas désagréable en soi. Les voix
invitées (les grands Jeff Scott Soto et Russ Hallen) livrent des performances
classiques, entre intonations à la Ronnie James Dio et David Coverdale,
alors que le guitariste américain n'a rien à envier à ses ancêtres qu'il les honore
parfaitement avec une bonne poignée de solos bien troussés. "The Only
Way To Go", "Say Goodbye To The Sun" ou "Scream" sont de belles bombes
qui vous pètent à la tête avec maestria. En revanche, dommage que cet
album contienne un peu trop de heavy ballades assez passe-partout car on
s'attendait, quand même, à plus d'effets pyrotheniques, comme savait le
faire Hoekestra avec Night Ranger.
Elvira Santa
Joel Hoekstra's 13, Dying To Live (Frontiers - Harmoni Mundi)
Sortie le 16 octobre 2015
Joel Hoekstra's 13, Scream (featuring Jeff Scott Soto), official video Joel Hoekstra's 13, Anymore (featuring Russell Hallen), official lyrics video
Joel Hoekstra's 13, Until I Left You (featuring Jeff Scott Soto), official video
Alors que son troisième album, "Meliora", tourne encore sur nos platines disques vinyles, les vidéos de ce coup de maître multiplient les vues sur la chaîne officielle Youtube du groupe. On en profite donc pour parler de cette formation suédoise que l'on a découverte un peu avant la sortie officielle de son premier album pour le label anglais Rise Above (2010) et qui a tout suite déclenché notre curiosité. Les nouveaux groupes de metal à la personnalité bien trempée et capable de fédérer diverses chapelles sont aujourd'hui rares. Ghost fait partie de cette catégorie en combinant metal mainstream (l'influence de Metallica est audible sur "Meliora" dans la manière de composer des riffs accrocheurs) et courants plus "extrêmes" (le doom et le black surtout pour leurs ambiances sataniques). A cela, on pourrait rajouter le rock progressif 70's, Blue Oyster Cult, Rush, Fritz Lang (cf. la vidéo de "From The Pinnacle To The Pit"), le cabaret rock, la pop sixties, Simon & Garfunkel, etc... On connaît assez peu de groupe capable d'encenser Kiss, Possessed et Daft Punk dans un même top 10 ! Le clip de "Cirice" est un clin d'œil aux "Phenomena"/"Suspiria" d'Argento ainsi qu'au fameux "Carrie" de De Palma. L'héroïne utilise ses pouvoirs surnaturels pour se connecter avec le chanteur-enfant. Si l'on connaît un tant soit peu le parcours de son frontman, Papa Emeritus III, on a également l'impression qu'il dialogue ici avec son frère disparu, et la musique de Ghost de parler aux esprits, aux forces occultes, au monde de l'invisible en général. C'est là l'une des qualités premières des suédois et l'explication de ce pouvoir de fascination qu'ils exercent, bien au-delà de la mise en scène de leur propre anonymat. En cela, le groupe est appelé à perdurer et à devenir le plus grand possible. On l'espère pour lui et pour nous...
Laurent Gilot
Photo : Philippe Jawor
Ghost, Meliora (Loma Vista Recordings - Universal)
Sortie le 21 août 2015
Ce groupe a d'abord était une pochette, un visuel d'heroic fantasy, celui de "Times Tells No Lies", qui, à sa sortie en 1981, nous a fait acheter l'album sans en connaître une seule note de musique. C'était donc il y a très très longtemps, dans un autre monde. Après ce premier opus, qui fait œuvre de classique au sein de la vague de cette époque (la NWOBHM), Praying Mantis s'est dissolu pour renaître de ses cendres aux débuts des années 90 et se transformer en groupe AOR/FM classique, ayant un peu perdu la magie des débuts. C'est dans le même état d'esprit musical que l'on retrouve aujourd'hui la formation anglaise avec la sortie de ce second disque pour le compte de Frontiers. Malgré son intro en fanfare au synthétiseur, "Fight For Your Honour" laisse rapidement la place aux parties de guitares à la tierce avec une voix, celle de Mike Freeland, aux intonations à la Ronnie James Dio. Après cette entame plutôt réussie, on tombe rapidement sur des titres AOR/FM bons mais assez passe-partout ("The One", "All I See"). Et nous voilà en train de regretter la spontanéité d'un "Cheated" ou d'un "Running For Tomorrow". Néanmoins, le titre suivant, "Believable", s'avère accrocheur tout comme "Tokyo" avec sa petite mélodie japonisante et entêtante. "Legacy" est d'un très bon niveau, un peu au-dessus de "Sanctuary" (2009), et il répond parfaitement aux standards de qualité du label sur lequel il est édité, mais il n'efface pas une première œuvre qui restera à jamais gravée dans nos têtes.
Laurent Gilot
Praying Mantis, Legacy (Frontiers Records-Harmonia Mundi)
Sortie le 21 août 2015
De Blackie Lawless, on se souvient du premier maxi, "Animal, F**k Like A Beast", acheté (presque) sous le manteau à Londres en 1984. À l'époque, la famille d'accueil anglaise a dû se demander quel était le disque "ignoble" qui passait sur sa vieille platine disque. Depuis, W.A.S.P. a fait un sacré bout de chemin et ce qui semblait être une énième resucée du shock rock californien s'est transformé en valeur sûre du genre. Entre temps, Blackie, en bon américain qui se respecte, a trouvé la rédemption (cf. Le titre à la gloire de Jésus qui donne son nom à cet opus) et le voilà aujourd'hui avec ce "Golgotha" fort bien équipé pour devenir une pièce maîtresse dans la discographie des américains. De "Scream" à "Shotgun", W.A.S.P. aligne d'entrée de jeu pas moins de trois brulots qui font mouche. La voix de Blackie est au top, comme parfaitement conservée dans le formol. Et le guitariste Doug Blair de décocher une excellente série de riffs incisifs sur des compositions plutôt longues mais au cours desquelles on ne voit pas le temps passer. "Miss You" se révèle être une ballade poignante (sur Dieu) alors que le break de "Slaves Of The New World" pourrait facilement être repris en cœur par une foule en liesse. "Golgotha" est donc à ranger au même niveau que le précédent "Babylon" (2009) tout en lui étant un poil supérieur, pas loin du chef d'oeuvre "The Headless Children" (1989).
Laurent Gilot
W.A.S.P., Golgotha (Napalm Records)
Sortie le 02 octobre 2015
Marrant cette volonté de certains groupes de reprendre les codes visuels (on parle de l'artwork de ce disque) et musicaux du hard rock des années 80 pour en livrer une version actuelle mais très (trop ?) respectueuse de cet âge d'or, témoin d'une industrie du disque en bonne santé. Sans arborer donc les tenus dignes des fleurons du genre, les américains de Trixter taillent leur route avec une énergie sans faille (proche de celle d'un Bon Jovi, ils ne sont pas originaires du New Jersey pour rien) et ce nouvel album est une preuve supplémentaire de leur vitalité. A écouter en priorité : "Rockin' To The Edge Of The World", "Crash That Party", "Not Like All The Rest", "Soul Of A Lovin' Man".
Chez House Of Lords, on respecte scrupuleusement le cahier des charges du genre en alternant chansons énergiques et ballades mélodiques (et parfois un poil lymphatiques). Le quatuor arrive toujours à produire des titres solides, qui tiennent parfaitement la route, même au bout de son dixième album. A écouter en priorité : "100mph", "Die To Tell", "Another Dawn" (huitième titre splendide qui met en lumière la force des bons disques). Alors que le groupe a renoncé, en partie, aux claviers (dont les interventions sont ici sporadiques) , le guitariste Jimi Bell fournit un travail impeccable qui impressionne par bien des aspects.
Elvira Santa
Trixter, Human Era (Frontiers - Harmonia Mundi)
Sortie le 05 juin 2015
House Of Lords, Indestructible (Frontiers - Harmonia Mundi)
Sortie le 05 juin 2015