At Vilnius in Lithuania, the Night Slaher quatuor, Laurynas Karka (vocals), Juozapas Bočkus (guitar), Tomas Ivanovas (bass) and Dmitrijus Matvejevas (drums), is thrashing mad on his instruments to produce a wide range of heavy black speed metal. Their first self-titled album is an outstanding achievement of ferocity.Out on Bandcamp, the eight tracks are varied enough to avoid boredom. The singer of the band kindly answered our questions. Interview.
Les bordelais de Seth sont de retour avec un septième album qui ne baisse pas la garde et porte haut le flambeau du black metal à la française. Après "Les Morsures du Christ" en 2021, le sextet s'intéresse ici à la Guillotine et aux rues ensanglantées de Paris au moment de la Révolution, de Notre Dame à la Bastille. Voilà le tracklisting de "La France des Maudits" (Season of Mist) qui verra le jour au format physique/numérique le 14 juillet 2024 mais dont on peut d'ores et déjà écouter le premier extrait, "Et que Vive le Diable !", sur la page Bandcamp du groupe :
1. Paris des Maléfices
2. Et que Vive le Diable !
3. La Destruction des Reliques
4. Dans le Cœur un Poignard
5. Marianne
6. Ivre du Sang des Saints
7. Insurrection
8. Le Vin du Condamné
Au démarrage de cette nouvelle offrande, "Paris des Maléfices" synthétise tout ce qui constitue l'univers musical de Seth : des arpèges qui s'entremêlent pour former d'incroyables couches mélodiques, des guitares agitées, un chant féroce en français et des parties de batterie qui semblent réalisées à plus de 2 bras. "Donne ton sang !" ou "Tous maudits !" éructe le chanteur hurleur Saint Vincent sur le férocement mélodique "Et que Vive le Diable !" où l'on peut retrouver les guitares trépidantes de Drakhian (ex-Loudblast, Griffar) et Heimoth (Sinsaenum). Puis, "La Destruction des Reliques" combine parfaitement colère noire et couches de guitares mélodiques/stratosphériques alors que "Dans le Cœur un Poignard" démarre sur des arpèges lugubres et additionne à nouveaux les couches d'instruments pour imposer une ambiance élégiaque qui colle à la peau des 6 musiciens. A contrario, l'instrumental "Marianne" est une ballade aux arpèges acoustiques qui offre une courte pause face au déluge d'instruments. "Ivre du Sang des Saints" redémarre la furieuse machine en mode heavy puis blast beats (gros travail du batteur Alsvid). "Insurrection" s'inscrit dans la même veine que le précédent titre et, enfin, "Le Vin du Condamné" est un long périple sonique (08.06) qui se conclut sur une marche militaire (mode caisse claire) et des choeurs d'anges comme échappés d'un opéra malsain, ce qui permet à Seth de boucler la boucle avec "Paris des Maléfices".
Dans la vidéo snippet d'introduction du nouveau titre de Darkthrone, "Black Dawn Affiliation", Fenriz (batterie) explique : "Si vous avez besoin de comprendre quelque chose au titre de notre nouvel album, "It Beckons Us All", je vous conseille de vous référer à "Children of The Damned" d'Iron Maiden (cf. le deuxième couplet du mythique titre de la vierge de fer : "He thought oblivion, well, it beckons us all"). Quand nous avons terminé l'enregistrement de cet album et son mixage, Ted (alias le guitariste chanteur Nocturno Culto) m'a serré la main car il était vraiment satisfait du résultat... Et je crois que c'est la première fois qu'il me serrait la main depuis que je l'ai rencontré au printemps 1988. Cela en dit long..." On veut bien croire sur parole le batteur car "Black Dawn Affiliation" contient son lot de riff nerveux, en mode "slow-thrash" (comme un croisement entre le Kreator des débuts et Celtic Frost), et d'ambiances caverneuses (cf. la psalmodie à la fin du titre). Nocturno rajoute : "Ce n'est pas facile de décrire notre musique, la seule chose que je peux dire c'est qu'elle est heavy ! Tout s’est déroulé comme je l’espérais pour ce morceau. Certains passages ont été ajoutés en studio comme la voix de Fenriz en version chorale à la fin de morceau. Au lieu d'assembler des parties vocales, Fenriz et moi avons enregistré trois pistes vocales chacune, et elles ont été brillamment mixées par Silje aux Chaka Khan Studios où nous avons l'habitude d'enregistrer. Au sujet de la façon dont je compose mes riffs, c'est souvent le résultat d'un travail méthodique ou d'accidents inattendus."Alors que le batteur de la formation vient de participer à l'album pas très marquant de Coffin Storm, "Arcana Rising" (Peaceville Records), le nouvel opus de Darkthrone devrait être une nouvelle pépite dans la discographie longue comme trois bras des norvégiens.
Dead Zone
Darkthrone, It Beckons Us All (Peaceville Records) Sortie le 26 avril 2024
Les parisiens chantent et hurlent leur black metal mélodique en français, parfois en anglais, depuis 2012. Avec leur nouvel opus, "De Republica" (Ladlo Production), ils rendent hommage à la figure de Jean Jaurès et à une certaine période de l'histoire française. Au sujet du titre "A l'insurrection", Griffon précise : "Ce morceau parle de la révolution de juillet 1830. À la suite d’un coup d’état antidémocratique du roi Charles X et de son gouvernement, la France est entrée dans trois jours de révolution, les 27, 28 et 29 juillet, les "Trois jours glorieux". Cela a marqué la fin de la monarchie légitime. Le texte que vous entendez à la fin de la chanson vient de Victor Hugo." Le quatuor parisien propose ainsi des textes qui tranchent radicalement avec les ambiances sataniques qui sont légions dans le genre. Raison de plus pour jeter une oreille sur "De Republica".
Elvira Santa
Griffon, De Republica (Ladlo Prod) Sortie le 16 février 2024
Despite forming in 2011, it wasn't until August 2022 when Nocturnal Sorcery made their full-length debut. Fittingly titled The Holy Law in Total Ruin, Nocturnal Sorcery's debut album in no uncertain terms laid forth a fiery-yet-freezing path for these Finns: paradigmatic Finnish black metal, but harkening to the ancient fires of the '90s rather than more millennial expressions of such. Granted, the band by then were hardly "new" - prior, they'd done two demos and a split - but The Holy Law in Total Ruin scorched Nocturnal Sorcery's name into the black metal underground. Now, a year and a half later, Nocturnal Sorcery return to torch that path once again with Captive in the Breath of Life. As doubtlessly presaged by its throwback cover artwork, Captive in the Breath of Life is about as authentically mid '90s black metal as you'll currently find in that clogged underground. The rudiments are largely the same - because, after all, black metal doesn't need to "be" anything other than what it already is - but here do Nocturnal Sorcery dial back the melodicism for a quicker-hitting blast of ice-cold, hateful hypnosis. As such, the song lengths aren't as epic as its predecessor and the ripped-raw execution is even more palpitating, but the sum effect is utterly stultifying: arguably more so than The Holy Law in Total Ruin, Captive in the Breath of Life fully sounds like some unearthed gem from 1995, cryogenic and rotting but boundlessly potent. Nostalgic ears will paradoxically be warmed by Captive in the Breath of Life, while all others will cower when faced with these filthier spells of Nocturnal Sorcery. The line in the snow has been drawn, deeper than ever! To celebrate this reckoning, the band will perform an album-release show on February 10th in Vantaa (Finland) with Poland's Arkona and fellow Finns Black Beast and White Death.
Nocturnal Sorcery, Captive in the Breath of Life (KVLT)
Former Venom members, Jeff "Mantas" Dunn (guitar) and Anthony "Abaddon" Bray (drums), have decided to start up a new band as Venom Inc. because they didn't want to find a new name. With bassist Tony "Demolition Man" Dolan, they released three albums with Venom : "Prime Evil" (1989), "Temples Of Ice" (1991) and
"The Waste Lands" (1992). Dolan and Dunn are also involved in MPire Of Evil and they released two albums : "Hell To The Holy" (2012) and "Crucified" (2013). Venom Inc. played his first gig at the Keep It True festival (germany) in 2015 and toured with Vader in Europe. Interview between past and future.
You started out in a band called Guillotine in 1978. Was it like Venom in the sense of it being "black metal" with themes of Satanism ? Why did you change the name from Guillotine to Venom with the arrival of Conrad "Cronos" Lant ?
Anthony "Abaddon" Bray (drums) : Ok. To set things straight, Jeff had a band and I had a band, neither were black metal or satanic in any way. I joined Jeffs band and set about getting my singer Clive Archer into the band. My guitarist, Eric Cook, later became Jeffs tech and subsequently Venom manager. It's at this point we became Venom. Long before Cronos joined. I then got rid of the rest of the band and Jeff met Lant and brought him in as guitarist. He moved to bass when I eventually sacked the bass player as well.
Jeff "Mantas" Dunn (guitar) : I have heard this so many times and it is simply not true. The band was never called Guillotine, it was a name that I had floating around as an idea but there was never a logo designed nor was it adopted as the band name. The band was actually called Venom before Cronos joined and the line up was myself on guitar, Dave Rutherford on rhythm guitar - Dave was the guy that I first started a band with -, Clive Archer on vocals, Abaddon on drums and a bass player whose name I honestly can't remember. Prior to this, myself and Dave had another bass player called Dean Hewitt and a drummer whose audition had been him playing along to the Genesis live album "Seconds Out", and a short lived vocalist, both whose names escape me. When the drummer and vocalist left. Abaddon came down to audition after meeting him in a local music store after he responded to an advert I had placed there. He was the same as me, a noise merchant, much to the displeasure of Dean, who was a really good bass player, who consequently left the band. Abaddon introduced me to a friend of his, Clive Archer, who was a huge Judas Priest fan like me and first time I met him I vividly remember "The Ripper" being embroidered down the side of his jeans. After a meeting in the Percy Arms bar in Newcastle and the meeting him and Abaddon again at a Priest gig at the City Hall he came in as vocalist. It was during this period that a friend who used to hang around at rehearsals suggested Venom as a band name. It just stuck and that was it.
When Venom was formed, Cronos came in on guitar. Why did he switch to bass duties later ?
M. : I met him at my girlfriends best friends house. A bunch of us used to go around and just hang out and listen to music when her parents were out and, this particular night, I was introduced to her new boyfriend and it was him. We spoke for a while, I mentioned I had a band and he said he played guitar. Dave had just left the band so I was on the look out for another rhythm guitarist, he also mentioned he was doing a government Youth Opportunity Scheme at Impulse Studios, owned by the founder of Neat Records, basically making teas and coffees and picking up whatever knowledge he could along the way. I invited him along to a Venom rehearsal on a saturday afternoon at Westgate Road Church Hall to see the band. He joined as rhythm guitarist. He switched to bass when the bass player left and he offered to give it a try.
A. : We felt that Cronos' bass sound was full enough to not need a second rhythm guitarist.
In 1980, Clive Archer left Venom and it was just the three of you (Cronos, Abaddon, Mantas). You kept this lineup for six years. Cronos took over vocals while still playing bass. Why did you not just find another vocalist ?
M. : We had been in Impulse Studios to do our first demo and prior to that I had written a new song, "Live Like An Angel, Die Like A Devil", and I asked Cronos if he would try singing it. The idea was that Clive would go off stage for a costume change and Cronos would sing this song then Clive would come back on for "Schitzo". For some reason Clive was feeling unsettled in the band and chose to leave and it was at this time Cronos had sung on 'Live Like An Angel' so we decided to stick with it that way, no other reason, their vocal styles in those early days of the band were not that different to be perfectly honest. A lot of the early songs were written before Cronos joined the band and I still have a cassette recording of a rehearsal in the church hall from 1979 with Clive Archer singing "Angel Dust", "Red Light Fever", "Buried Alive" and "Raise The Dead", the last two songs mentioned there obviously didn't appear until "Black Metal".
For six years it was Mantas, Cronos, and Abaddon. The three of you had recorded five albums together, one of them a Live album. In 1987, why , after five albums and much success with that lineup, did Mantas decide to leave ?
M. : I actually left in 1986 and it was after a disgusting and totally unnecessary incident which occurred at the Loreley Festival in 1985. There had been other things in the years prior to this but this was the straw that broke the camels back as we say. It was not musical differences and it was not financial.
Two other guitarists were brought in after Mantas' departure. Mike "Mykus" Hickey and Jim Clare. This lineup (Cronos and Abaddon, Mykus, Jim Clare) recorded an album "Calm Before The Storm". Why did that album move away from the familiar themes of satanism that Venom was known for to sorcery and magic type themes ?
A. : I was responsible for hiring Mike and Jim to try to get a more modern sound. However, this backfired when other bands were getting heavier. Cronos turned us into van Halen or something
M. : My answer would be to satisfy his Dave Lee Roth fantasy trip.
Why did Cronos leave Venom in 1987 ?
M. : Ask Abaddon.
A. : I told Cronos I didn't want to continue in this vein any more and that it wasn't Venom and he should continue as the Cronos band, which they did. I contacted Tony Dolan, The Demolition Man, who I had tour managed and supported since his days with Atomkraft. I said I had a deal with Music for Nations and I was going to ask Jeff to give it another go. We recorded "Prime Evil", my favorite Venom album and this line up had a successful ten year career.
Demolition Man, you came into Venom in 1989 after Cronos left taking over vocals and bass duties. You recorded three albums and an ep with Venom up until 1992. Who approached you about joining Venom ? Explain how it all came about. Why did you not go back after leaving in 1992 ?
D.M. : It was actually 88' but "Prime Evil" was 89'. Basically, I had just come off of a very successful tour with Atomkraft, but the singer we had decided to leave as well as the lead guitarist, so although the drummer wanted us to keep going, I personally didn't feel I wanted to go back to start all over again so I was thinking about what to do next when Eric Cook - Venom manager - and Abaddon invited me to a pub for a drink. They explained Cronos had left, and there was a deal on the table from Music For Nations for some albums, and did I want the job ? I said ok why not and began to write for "Prime Evil". That riff actually coming from Sammy Hagar's "This Planets on Fire", but slowed down by Abaddon, which I thought would not work but did, very well. At the point they asked me there was no Mantas, he was asked and said no. Then we spoke about how it could work and he agreed. For me, I did not think a Venom without two members could exist really. I think because there needs to be that fusion. Once we had completed the contract, also doing Live 90' video and an album supposed to be for Russia called "Kissing The Beast" but disappeared without a trace until some years later turning up in Europe on something called Benilux, don't ask, no idea, we had a choice, renegotiate something, a new label, what ? However, I had moved to London and a new job, and we seemed to have lost the initial vigor that got us going. There was no meeting or discussion. It just kind of rolled to a natural stop, and that was that.
Why did Venom disband between 1993 and 1995 ?
M. : For me personally I just felt it had run its course and I must be honest and say that my heart was not in it, not in the way it was being handled.
Mantas, you reunited with Cronos between 1995-1999, recording an Ep and an album "Cast In Stone". What prompted this reunion ?
M. : Andre Verhysan, the owner and promoter of the Dynamo Festival, offered us the headline spot but it actually took 2 or 3 years for us to agree to do it. I was the first to say no, I simply wasn't interested and no, before anyone mentions money, as someone always does, it had nothing to do with finance !
The final time any of you three were in Venom was in 2002, when Mantas was still a part of the band known as Venom. In 2005, Cronos stayed on in Venom up until the present day sans any of you. Why, as I'm sure everyone wants to know, is Cronos continuing on in the band known as Venom , while two of the founding members, and one of the original members move on as Venom Inc. ? Who's idea was it to start Venom Inc. ?
D.M. : Cronos has been doing shows and recording for the last 10 yars as Venom, why does he need to stop ? Venom Inc. the name was our old European agents idea and using the original logo included in the name, which is not owned by Cronos. Oliver Weinsheimer, my friend and Producer of the Keep It True Festival, invited MPire Of Evil to play last year and asked if I could fix it to have us play with Abaddon for fans doing a bunch of Venom classic songs... We did play and the fans reaction as well as promoters across the planet told us to continue be wanting to book us and see us. So following K.I.T. we kind of had a choice, do we just go and do it or not. We decided yes, why not.
Is there a dispute going on with the Venom name ?
D.M. : No
Demolition Man, I'm a bit confused. In a 1/30/2016 Facebook post you quoted "Now I'm reflecting, and it's time to consider if I personally will continue with this. I don't want comments, as I am not looking for praise or otherwise, I'm just stating a fact. I need to consider my position, forever grateful to the mighty Legions but all true fans !!!" Is this you telling everyone that you are considering not continuing with Venom Inc. ? And if so, for what reason ?
D.M. : I have two operations I must have. I have to consider when and how to fit these in. I cannot do what we just did all year again without missing these operations. I was committed to Venom.Inc and still am to the fans.
You guys just got off an extensive North American tour where you were playing shows just about every day of the month. How do you guys travel on these every-day-show tours ? It must be hard staying in motels every night, moving on the next day to play yet another show...does it ever get tiring at some point ?
D.M. : No motels, all done by a sleeper van/bus, so show and move show and move basically. Yes can be tiring. I was supposed to be sharing the driving but in the end could not as I have major hip and back pain so Abaddon helped with some drives, which was great, but difficult also to be playing then driving too. It does get tiring for all of course but it is the name of the game and when you are on stage none of that matter anyway it is purely about the fans and the music and that keeps you going.
In April 2015, Venom Inc. debuted at the Keep It True Festival in Germany, then it was off to China, Japan, Taiwan, a full European tour, a South American tour, and a North American tour. Besides the fact you love your fans and you love getting out there and playing, were these tours and festivals a way to see what kind of response you would get as Venom without Cronos, to see if people would respond to you guys as Venom Inc. ?
D.M. : No none were planned. After K.I.T., we just got offers across the globe to go and play so we did. We never sat down to consider a "game plan" it is what it is and people want it, so we are doing it, simple as that. Cronos or what he and his band do don't come into it, why should they, we play live songs that were written by Venom and that was the people that are in Venom Inc. too, more must be better ?
You were very busy in 2015 ! Do you have any plans to come up with an album of new music under Venom Inc. ? Music that is not Venom songs ? I think a lot of people would like to see that.
D.M. : That is the intention, we have to see but I have been writing and I know Mantas has too so there is something coming and not Venom songs redone (laughs)
Have the fans been receptive to Venom Inc. ? Have you had any negative feedback ?
D.M. : Yes more than we even thought about. There will always be those who prefer the original line up of Venom because that is where they came in and it has meaning for them, same as those who prefer the Venom line up now over others, some liked when Anton was there best and many love when it was us 3. More is always better, so as long as the beast is alive I think, who cares... We need it to be alive and good music is good music full stop. Choice is a great thing and people prefer what they prefer, could be coffee could be tea or they could hate both, but that's the beauty of life, choice, you don't have to, you can want to, simple. Venom Inc. has had amazing fans and support from Asia through Europe, South America, North America everywhere we have played it has been breathtaking and the places we have not yet, want us bad to go, so can't say anything but good. It s very humbling and I am totally honored to be received so warmly, best thing is, everyone gets it, what we do, they get it !
There are other bands you guys have been in - or still are in ? - besides Venom and Venom Inc. Mantas had a band Mantas and Mantas 666 - which included Demolition Man -, Abaddon had Abaddon - which sounds very industrial -, Demolition Man had Atomkraft, and Mantas and Demolition Man have MPire of Evil. Do any of you plan on continuing on with these other bands ? Mantas, why was the name Mantas changed to Mantas 666 ?
M. : The name wasnt actually changed, people just started calling it that... I suppose because of the logo design. Venom Inc is obviously very busy at the moment but I plan to continue with everything else that I am involved with when the time allows.
D.M. : Oh yes... Atomkraft, I am forever writing material for and get offered shows here and there which I agree to if I can fit them in. MPire Of Evil has an album almost completed just needs my voice and bass but I wrote a bunch and Mantas did and we like the way it sounds better then anything we did before for the band, and we still have shows offered for the band so once the album is done we must play it... I do guest spots a lot these days too, mainly recordings but I like the diversity. I just live for playing.
Tell us why you adopted the names Demolition Man, Mantas, and Abaddon. What do they mean ?
D.M. : Mine came from my original Atomkraft guitarist. We played a show somehere around 1980 and I pulled all my amps over during a bass solo, everyone had a solo spot back then (laughs), sparks and fire and mayhem followed and while trying to correct everything as to continue the show...the guitarist went to the microphone and said... ''Ladies and Gentlemen, The Demolition Man''!! lol It stuck from then. I break things...
M. : Haha. For me to know and you to find out. Lets see how many mythical stories this one generates.
Demolition Man, you have been in four movies among them Judge Dredd and Master and Commander: The Far Side of the World. Are you going to continue on in movies as they get offered to you ?
D.M. : Well, I did a few things yes... TV, Movies, including those 2 your mentioned, some theatre also and, yes, I do things every now and then if they come up but am not focused on that and you need to be really. I have lots of famous friends because of all that and I feel privileged because of that too. I've done soundtracks for IOS games, directed some things even did a Rock Opera in Portugal, and all in Portuguese where I had 6 weeks to learn the language from scratch (laughs). I would do something if it interested me yes. I like acting on screen and stage but it isn't the same as performing music, with music you have to be real and yourself, of course the other you are not you so it is a challenge to create someone else.
Have any of you had other musical influences, other bands you like ?
M. : Well its no secret that seeing Judas Priest in 1979 changed my life and firmly set me on my chosen life path but I have so many influences, Kiss, Frank Marino, Gary Moore the list goes on and on. I'm old school, I grew up through the 70's glam era and my first favourite band as a kid was Slade ! I was also into T Rex, The Sweet, basically anything guitar driven. Then Alice Cooper invaded the UK with a number one single "Schools Out". The first single I ever bought with my own money was "Seven Seas Of Rye" by Queen. The first vinyl album that my parents bought me was "Ride A White Swan" by T Rex and the first album I bought with my pocket money as a kid was 'Hotter Than Hell' By Kiss. I go into all this stuff in more detail in my book which I am in the process of writing.
D.M. : My personal influences are well documented. Lemmy and Motörhead are the reason I wanted to play and more the way I wanted to play. Beyond that, The Dickies inspired me towards fast, Punk gave me my momentum and Geddy Lee, Billy Sheenan and a host of Jazz players made me see the approach to bass a complete different way. I was, like Lemmy, a rhythm guitarist at first then switched...
Do you have any hobbies ? Other stuff you guys do when youre not playing music ?
D.M. : I like to train, mainly boxing now as I have some hip issues and back and that stopped me doing the grappling I was enjoying at my local MMA club. I am usually busy doing promotion or writing music or consulting on projects 24/7 so training and swimming are the only other things I can fit in the hole (laughs). I like to read historical stuff and watch documentaries the same.
M. : Anything creative, I love creating artwork. I find it quite difficult to relax and always feel that I should be using my time productively hence I do spend a lot of time in my home studio writing music. Also I still train, I keep my hand in with the Martial Arts although I don't train anywhere near as hard as I use to. I trained constantly for 42 years and had my own Martial Arts gym and was a professional instructor for 19 years.
De par sa brutalité ou son côté planant, la musique d’Enslaved nous a toujours fasciné. Le plus dur, si l’on peut dire, pour l’auditeur est de comprendre que ces univers diamétralement opposés peuvent facilement cohabiter au sein d’une musique qui se veut exigeante tout en étant accessible. Ce mélange entre black metal, rock progressif et heavy metal viking reste l’une des plus belles réussites du genre et peut facilement devenir un objet de fascination pour certains (cf. le site Internet www.enslaved-france.net). Sur le nouvel album, « In Times », qui arrive dans les bacs début mars 2015, les voix des norvégiens (le bassiste Grutle Kjellson et le guitariste/clavier leader Ivar Bjørnson) sont ici plus que jamais utilisées comme des instruments qui se fondent dans un fascinant maelström sonique. A ce titre, quand le break de « Building With Fire » arrive, on a l’impression de léviter quand les guitares arrivent pour nous sortir de cette léthargie qui aurait pu s’installer mais que le groupe garde de bien d’entretenir. Les synthés utilisés avec parcimonie apportent une touche dantesque, épique à cette édifice bâtit par des scandinaves au grand cœur. Car du cœur, il en faut pour tenir la distance sur des compositions qui dépassent sans cesse les 8 minutes. On reste également oreille bée quand Enslaved fait rimer furie avec mélancolie comme sur ce « One Thousand Years Of Rain » d’anthologie avec son chœur central inspiré par les chants nordiques traditionnels. D’autres fois, ce sont des notes de piano (voir le break progressif de « In Times ») qui viennent nous caresser le bout des oreilles, nous cajoler tout en ayant à l’esprit que ces moments de quiétude ne sont qu’éphémères. Il vous reste environ un mois pour vous préparer à la sortie de ce 13ème disque composé par un Ivar en grande forme et très inspiré, comme il aime à le dire.
Dead Zone
Enslaved, In Times (Nuclear Blast – Pias)
Sortie le 06 mars 2015
A quelques rares exceptions, les groupes de metal extrême sont sans cesse fascinés par l'obscurité et les créatures des ténèbres qui la peuple. A ce titre, Nine Covens a produit en 2011 un premier album, "On The Coming Of Darkness", d'anthologie. En même temps, les formations de black auraient du mal à trouver d'autres sources d'inspiration qui soient aussi fertiles que celle de la nuit. En même temps, le brouillard et la brume ont ici donné naissance à de belles hosties noires torturées ("The Mist Of Death", "The Fog Of Deceit"). Le quatuor anglais (grand fan de Bathory) déroule sa musique à rendre le noir plus noir, à délaver toutes couleurs un tant soit peu criardes. Quand la voix se tait ("White Star Acception"), une mélancolie poisseuse se dévoile au grand jour diffusant ses humeurs opaques sur un monde en pleine déliquescence. Eblouissant. Puis, la machine repart à perdre haleine, comme si de rien n'était. Parfois, on se noie dans ce dédale de brutalité à ciel ouvert, devant cette subtilité soigneusement cachée derrière des chansons qui brillent comme des diamants bruts dans la nuit. A plusieurs reprises, on peine à détacher une chanson d'une autre tant l'ensemble sonne comme une seule et même œuvre, étendue le temps d'un album, massive et compacte, que rien ne semble pouvoir délier. Pour amateurs éclairés (dans les ténèbres).
Dead Zone
Nine Covens, At The Dawning Of Light (Candlelight Records)
Sortie le 12 novembre 2012
Les black metalleux d'Enslaved sont à l'origine d'une des oeuvres les plus marquantes de cette rentrée 2012. Psychédélique et progressif, "RIITIIR" place le groupe dans une galaxie éloignée que peu de ses concurrents semblent capables d'atteindre un jour. Le guitariste, Ivar Bjørnson, principal compositeur et membre fondateur d'Enslaved, précise : "Deux ans se sont écoulées suite à la réalisation de notre précédent album, "Axioma Ethica Odini" (2010). Depuis, nous avons tourné en Europe et en Amérique du nord plusieurs fois. L'année dernière, nous avons célébré nos 20 années d'existence et certains ont pu penser qu'il était temps pour nous de faire un break. Eh bien, non ! Comme un vaisseau spatial qui gagne de la vitesse en sortant des orbites d'une planète, nous avons l'impression que les choses s'accélèrent, que nous avons une idée précise de ce qui se profile et que nous gagnons en force à travers tous ces voyages musicaux, ces tournées." En écho à ces propos, on est obligé de constater que "RIITIIR" fait preuve d'une maîtrise bluffante. Le groupe reste fidèle à ses racines mais, tel un viking, il n'oublie pas d'aller explorer d'autres terres plus ou moins laissées en friches depuis ses dernières réalisations. "Décrire le son de notre nouvel album est facile et, en même temps, difficile," poursuit Ivar. "C'est facile dans le sens où cela sonne comme du Enslaved, quelque soit la signification de cette affirmation. C'est dur, parce qu'il y a tant de couches dans notre musique, de points de détail différents. J'ai le sentiment qu'il y a une complexité plus importante que sur nos précédents disques et, en même temps, je trouve "RIITIIR" plus accessible et varié. Mais, je pense que ce point de vue est totalement subjectif, donc je laisse les gens se faire leur propre opinion." Comme dit un proverbe viking : "Il ne sert à rien de ne pas essayer." En bon nordiques qu'ils sont, les gaillards d'Enslaved semblent donc suivre les recommandations des ancêtres en élargissant au maximum leur spectre musical. Et ça leur réussit très bien.
Texte : Dead Zone Source : Jorge Fretes (GoetiaMedia.com) Photo : DR
Quand un groupe réussit à s'affranchir des formats, il se détache de la masse et gagne d'autres sphères. C'est qui arrive depuis 10 ans aux norvégiens d'Enslaved, depuis la stabilisation de son line-up. On l'avait constaté (une fois de plus) lors du précédent opus, "Axioma Ethica Odini". Dark progressive ou black ambient, il devient de plus en plus difficile de (bêtement) enfermer la formation dans une case bien définie. Tant mieux, car le groupe ne brille jamais autant que lorsqu'il lâche la bride et navigue entre les codes des genres. On reste vraiment fasciné par l'exigence artistique de ces cinq musiciens. "Roots Of The Mountain" concentre pratiquement toutes les qualités d'Enslaved : voix sépulcrale et chant clair, passages speed et breaks heavy pour un morceau qui se régénère en permanence au cours de sa longue durée (09:16). Tous les courants extrêmes qui agitent ces esprits pointus, qui ne semblent rien laisser au hasard, se concentrent dans ce disque. Enslaved croit à l'invisible, aux puissances souterraines et aux droits de l'homme (c'est la thématique principale de cet album). Sur "RIITIIR", King Crimson et les Gobelin d'Argento se rencontrent à un concert de Bathory. Au final, le résultat de ce douzième volet est assez époustouflant.
Dans le black metal, et d'une manière générale le metal extrême, ce qui rebute souvent le fan de heavy traditionnel, c'est le concept du chant guttural. Ce qui peut également désarçonner l'auditeur lambda, c'est le côté explorateur, expérimentateur du genre, cette capacité qu'à parfois le black à emprunter au rock noisy ou à l'electro indus pour bâtir de singulières cathédrales sonores, des territoires qui ne ressemblent à rien de ce que l'on pu connaître dans les débuts du genre, à l'orée des années 80. D'autres, plus intégristes, pourront aussi évoquer le fait que ses mélanges sont contre nature. Sic. C'est d'ailleurs un peu ce que certains ont pu reprocher à "Instinct : Decay", le troisième album de Nachtmystium sortie 2006. Sur "Silencing Machine", le morceau "And I Control You" est un bon exemple d'un mixage d'influences réussit avec son intro rock toxique, ses ambiances crépusculaires puis son break cosmique, psychédélique, et son déluge de guitares distordues. On reste comme scotché par cette capacité qu'à la formation US à construire patiemment (la plupart des titres dépassent les 5 minutes) ses oraisons funèbres, ses catacombes métalliques où l'on peut aimer se perdre. Il est assez déchirant d'entendre le chanteur-guitariste Blake Judd hurler "No one cares !" sur "The Lepers Of Destitution". Cette mélancolie sourde ne peut laisser indifférent surtout lorsque Nachtmystium y met les formes avec ses passages souvent mid-tempos qui servent de piste de décollage à des cavalcades plus sauvages. Réellement fascinant.
La maison Marduk a toujours bien aimer distribuer des bourre-pifs à
l'auditeur chevronné ou de passage. Il faut dire que nos suédois sont
peu enclins à plaisanter, leur musique et leurs maquillages ont toujours donné le ton et
ce ne sont pas les 10 premières minutes de ce disque qui pourront faire
croire que le groupe à baissé la garde. Il pleut souvent des halbardes
("Messianic Pistilence", "Damnation's Gold", "Gospel Of The Worm") et
quand elles ne tombent pas, il vous faut les transporter lentement
("Into Second Death", "M.A.M.M.O.N.", "Temple Of Decay"), parce que, je
ne sais si vous avez déjà essayé mais, c'est lourd une halbarde. Il faut
quand même préciser que ces passages titanesques trouvent souvent leur
place au sein de morceaux qui tabassent férocement. En tout cas, vous
l'aurez compris, Marduk cherche à conserver son statut de leader de la
vague black metal nordique en cultivant l'intensité et la hargne de son
style en place depuis le début des années 90. Même si certains regretterons toujours la période mythique de "Panzer Division Marduk" et
la voix de Legion... Mais, laissons toute nostalgie derrière nous pour
ce concentrer sur le présent et ce bon sermon.
Dead Zone
Marduk, Serpent Sermon (Century Media-EMI)
Sortie le 28 mai 2012
Pour son neuvième album studio, "Lux Mundi", Samael a vu grand et large. Après un « Above » (2009) plutôt radical qui a dérouté quelques fans, voilà que la formation Helvète a voulu concevoir des titres épiques spécialement taillés pour le live. Il faut dire que le résultat est très convaincant. Entretien en compagnie du claviériste Xy.
Comment a été reçu votre précédent opus, « Above », un disque qui tient une place particulière dans votre discographie ?
Xy : Oui, c’était un album différent qui a surpris certaines personnes. L’accueil a été assez mitigé mais nous nous y attendions. On voulait effectivement faire quelque chose d’un peu à part dans notre discographie, un truc plus extrême. En fait, on avait envie de créer un projet parallèle puis, finalement, on s’est dit qu'il serait intéressant que ce soit sous le nom de Samael parce qu’on pouvait avoir envie de défendre 3 ou 4 titres sur scène. On savait qu’on ne conservait pas cette direction musicale car « Above » était vraiment une expérimentation.
Est-ce que l’on pourrait considérer le Ep « Antigod » comme un disque de transition avant l’arrivée du nouvel album « Lux Mundi » ?
X : Oui car nous voulions montrer la direction dans laquelle nous avions envie d’aller. Le titre « Antigod » figure d’ailleurs sur ce nouveau disque. On avait envie de montrer que Samael est toujours en activité et, puis, nous n’avions jamais sorti en avant-première un morceau. C’était donc intéressant de voir comment le public aller réagir par rapport à cela.
Peux-tu nous parler de la genèse de ce morceau, « Antigod » ?
X : En fait, au moment de sortir cet Ep, nous avions déjà l’ensemble de l’album qui était prêt. On a surtout voulu choisir un morceau qui puisse être représentatif de ce disque. Il n’est pas représentatif de l’ensemble de « Lux Mundi » mais il donne un peu l’orientation générale. Comme on voulait rajouter des titres bonus, on a fait une version 2010 de « Into The Pentagram », un vieux titre qui était sur notre premier album (« Worship Him » en 1990). On l’avait déjà réenregistré en 1995 et on voulait proposer une nouvelle version. Nous avons également rajouté deux titres en live et on a travaillé sur un remix d’Antigod, le « Dark Night Remix », qui a une touche indus et très électronique. Je suis assez content du résultat.
Y-t-il un point de vue « anti religieux » sur ce titre ?
X : En fait, on parle de toutes les religions en général. Pour moi, la religion, c’est de la politique, il n’y a plus grand chose de spirituel et, à y regarder de près, c’est la source de beaucoup de problèmes dans le monde. Depuis le départ, nous avons une position assez évidente sur la religion.
Pourquoi avoir voulu réenregistré ce titre ? Vous vous êtes dits que vous n’aviez pas un son satisfaisant à l’époque ou est-ce que c’est pour faire découvrir un morceau que vos fans de la dernière heure ne connaissent pas ?
X : En fait, il y a un peu des deux. Il y a peut-être également un aspect nostalgie. On joue à nouveau ce titre en live car ça faisait longtemps qu’il avait été laissé de côté. C’est un morceau assez atmosphérique qui peut créer une ambiance particulière sur scène.
Sur « Lux Mundi », il y a beaucoup d’arrangements au synthétiseur. Quelle est ton approche des technologies numériques ?
X : Il y avait des morceaux qui demandaient vraiment d’avoir ce mélange entre synthés et guitares. Sinon, nous l’avons conçu en Suisse dans différents studios. Le fait de travailler sur des enregistrements numériques permet ensuite de faire le tri chez soi pour conserver les prises que l’on trouve satisfaisantes. C’est un luxe que nous n’avions pas il y a quelques années. C’est assez confortable de pouvoir peaufiner et d’avoir un côté perfectionniste.
Pourquoi ce titre : « Lux Mundi » ?
X : On aime bien travailler sur les contrastes entre ombre et lumière, on va dire. Le titre de ce disque est plutôt « lumineux » alors que la pochette est assez noire, sombre.
Peux-tu nous décrire un peu plus en détail ce nouvel opus ?
X : La couleur musicale de "Lux Mundi" est dans la continuation de ce que l’on a fait sur le Ep « Antigod ». Il y a beaucoup de variations d’ambiances entre chaque titre. L’idée était de travailler sur un maximum de compositions pour pouvoir ensuite faire une sélection et garder le meilleur, les titres qui rendront l’ensemble cohérent. Il y a un peu plus de la moitié du disque qui est très orchestral, avec des morceaux plus lents, plus heavy. L’autre moitié est plus orientée « guitares », elle est un peu différente. On a un titre comme « Mother Night » qui est presque une ballade avec un mélange de différentes atmosphères. Au final, on aime l’idée que « Lux Mundi » soit comme un voyage, qu’on ne se lasse pas trop à l’écoute et qu’il y ait des surprises, du relief. C’est ce que nous avons essayé de faire.
Est-ce que vous vous sentez des affinités avec certains groupes qui oeuvrent dans une veine plus ou moins proche et qui sont sur le même label que vous… Je pense à Behemoth par exemple ?
X : Nous n’avons pas tout à fait la même approche. Notre musique est plus orchestrale que la leur. Si on devait parler d’influences black metal en ce qui concerne Samael, elles sont plutôt à aller chercher du côté des premiers Bathory. A l’époque, ces disques ont eu pas mal d’influence sur nous surtout de par le côté épique et mid-tempo de cette musique.
Propos recueillis par Laurent Gilot
Photos : DR
Samael, Lux Mundi (Nuclear Blast/Pias)
Sortie le 29 avril 2011
Avec ce sixième opus maléfique, les petits gars du New Jersey ne cherchent pas à faire dans la dentelle et recherche, avant tout, l’efficacité. Non, leur « No Future » (le titre d’ouverture) n’est pas un brûlot punk sur lequel on peut pogoter tranquillement. C’est plutôt une déferlante de décibels enragées, un mur du son qui cherche à vous asphyxier avec ces riffs assassins. Contrairement à des groupes comme Enslaved, Krieg ne cherche pas une certaine forme de sophistication dans la brutalité. Le guitariste, Joseph Van Fossen (Noctuary), dresse sans cesse les barbelés et cherche à remplir l’espace par tous les moyens. Krieg n’est pas là pour enfiler des perles, on l’entend bien sur la violence sourde de « Ambergeist », par exemple. Et, au final, l’ensemble de sembler un peu linéaire sur la longueur. A la fin de « Dead Windows », Krieg dépose enfin les armes et laisse l’auditeur à terre, abasourdi par tant de rage.
Dead Zone
Krieg, « The Isolationist » (Candlelight Records)
Sortie le 1 novembre 2010
Au sein de la galaxie black metal, s’il y a bien un groupe qui se tient loin du folklore habituel et qui cultive son près carré méticuleusement sans ce soucier des effets de mode ou d’une quelconque recherche de la foi sataniste, c’est Enslaved. Avec cette nouvelle livraison, il est assez impressionnant de constater (une fois de plus) à quel point les norvégiens recherchent une certaine forme d’intensité tout en privilégiant le côté purement mélodique de leur musique. Impressionnant également ce chant qui alterne entre éructation haut perchée et voix aérienne claire, parfois à la limite du chant liturgique. Les deux premiers titres, « Ethica Odini » et « Raidho », sont d’ailleurs des modèles du style que cherche à développer Enslaved : des compositions qui évoluent vraiment entre ombre et lumière, entre violence primaire et envolées presque lyriques. Et la paire de guitariste (Ivar Bjornson et Arve « Ice Dale » Isdal) de tricoter des motifs capables de capturer l’auditeur dans ses filets pour ne lâcher prise qu’au bout de 9 titres, dont la longueur flirte sans cesse avec les 6 minutes en moyenne. Et puis, en plein milieu du fracas sonore, il y a des trous d’air comme sur ce « Waruun », on pense à des groupes de rock progressif, ou « Night Sight » qui alterne passages calmes (très seventies) et furie sonique. Assurément une musique à mi-chemin entre rêve apaisé et cauchemar éveillé.
Laurent Gilot
Enslaved, Axioma Ethica Odini (Indie Recordings)
Sortie le 27 septembre 2010
En concert au Nouveau Casino (Paris) le 25 avril 2011
Un coup de tocsin en intro, tout va bien. Un chœur de vierges sur un lit d’arpèges, on entre progressivement dans l’ambiance. Et puis, la grosse cavalerie déboule et Ken Sorceron tend ses cordes vocales à l’extrême. Il vomit sa rage à qui veut bien l’entendre alors que, derrière, la guitare de Ian Jekelis tricote de belles rythmiques incisives qui deviennent d’une fantastique lourdeur par moments. Et puis, il y a ses petits effets sonores qui dressent bien le tableau (horrifique et délétère) comme ces cris de loup à la fin de « Hope The Great Betrayal ». A travers son black metal cosmique (tendance « Alien »), quelque part entre Behemoth et Watain, Abigail Williams sait se montrer épique comme sur le dantesque « Final Destiny Of The Gods ». La face « symphonique » du groupe s’exprime à travers « The Mysteries That Blind The Flesh » ou « Infernal Divide », mais attention, on parle ici de symphonie électrique, pas d’orchestre aux sonorités tapageuses et lyriques. Le combo de Phoenix n’a que faire d’un tel attirail et, en plus, comble du comble, il n’aime pas trop la lumière (cf. le titre de ce disque) ce qui ne doit pas être facile à supporter en Arizona, à moins de vivre comme un vampire dans le désert. Bon, il faut préciser que ce disque a été enregistré à Cleveland (Ohio) en plein hiver ce qui peut favoriser la création d’ambiances parfois à la lisière de la musique industrielle. Sur le titre « What Hells Await Me », l’intro ne ménage pas l’auditeur lorsqu’émerge du magma sonore une mélodie lunaire pour un morceau qui aurait pu être mieux foutu. En définitive, « In Absence Of Light » ne devrait pas décevoir ceux qui croient en la parole divine du black metal. On attend les dates en compagnie d’Immolation et Vader !
Dead Zone
Abigail Williams, In Absence Of Light (Candlelight Records)
Sortie le 27 septembre 2010
Exit Celtic Frost, place à Triptykon ! Le nouveau groupe de Thomas Gabriel Fisher risque de plaire fortement aux fans du précédent groupe du musicien. « Eparistera Daimones » est un condensé de toutes les frustrations et déceptions que Tom a endurées suite à la fin de l’aventure Celtic Frost. Ici, il exprime toute sa rage, sa rancœur pour les transformer en une œuvre complexe et dantesque. Les guitares sont énormes, lourdes, menaçantes et Triptykon semble avoir trouvé la formule qui rendait si infectieux le son des premiers Black Sabbath, par exemple. Dès le premier titre, on comprend que le Suisse n’a pas renié ses thèmes de prédilections, en l’occurrence la religion, puisque c’est par le mot « Satan » que démarre le premier couplet de « Goetia ». Puis, « Abyss Within My Soul » nous entraîne dans un univers noir et inquiétant où la lourdeur des riffs vous écrase littéralement sur plus de 9 minutes. « In Shrouds Decayed » commence calmement pour également vous piler sur place avec des riffs qui pèsent des tonnes. Et, même si l’ensemble est plutôt doom, il y a de pures speederies comme ce « A Thousand Lies » (spéciale dédicace à Franco Sesa ?) qui ravage tout sur son passage. Il faut préciser que certains titres de ce disque étaient destinés à succéder au dernier album de Celtic Frost, « Monotheist » (2006). Le titre du premier opus de Triptykon (« A ma gauche, les démons ») est une sorte d’hommage à Aleister Crowley, le créateur de l’église de Satan, et, en même temps, une allusion aux deux anciens compères de Tom, dans Celtic Frost, qui ont grandement œuvré au sabordage du groupe mythique. A bon entendeur…
C’est l’automne, et bientôt l'hiver, le moment idéal pour couper les ponts avec le monde extérieur, arrêter de se raser, devenir autiste, s’installer dans une cave bien humide et sombre pour dessiner des pentagrammes sur le sol et se lancer dans la pratique de la magie noire avec un enthousiasme non feint... Sinon, vous pouvez trouver un
Dans la série les métalleux finlandais sont hyperactifs en hiver, le site Internet anglais FemaleFirst vient de révéler que Children Of Bodom, par la bouche de son bassiste Henkka "Blacksmith" Seppälä, prépare un album de reprises pour l’automne prochain. En plus des covers déjà réalisées par le groupe, le tracklisting dece disque devrait être le suivant :
"Aces High" d’Iron Maiden
"Don't Stop At The Top" de Scorpions
"Hellion" de W.A.S.P.
"Mass Hypnosis" de Sepultura
"No Commands" de Stone
"Shot In The Dark" d’Ozzy Osbourne
"Iron, Steel, Metal" de Wizzard
"Rebel Yell" de Billy Idol
"Latomeri" de Klamydia
"Bed Of Nails" d’Alice Cooper
"She Is Beautiful" d’Andrew W.K.
"Silent Scream" de Slayer
"Somebody Put Something in My Drink" des Ramones
"Oops!... I Did It Again" de Britney Spears
Sinon, au cours de cette interview, on apprend quels sont les groupes scandinaves préférés du bassiste de Children Of Bodom, à savoir In Flames et Soilwork. A propos du nom que les finlandais ont choisi, Henkka précise : "Lorsque nous avons signés notre premier contrat avec une maison de disques, nous n’avions pas de nom pour le groupe. Nous nous sommes alors souvenus de ce lac près duquel des jeunes avaient été assassinés dans les années 60. Nous avons un peu étudié cette histoire terrifiante et nous avons décidé de l’évoquer à travers le nom du groupe. De plus, ce lac est situé dans la ville dont nous sommes tous originaires." Quand on lui demande quels groupes il verrait à l’affiche du festival de ses rêves, le bassiste répond : "Si j’avais le plus gros budget du monde, ça serait Faith No More, Slayer, les Red Hot Chili Peppers et Pantera avec son line-up original." D’ailleurs, on apprend que Henkka rêverait de remplacer Flea, le bassiste des Red Hot. Bon, vous me direz qu’il reste encore de la marge à Children Of Bodom pour sonner aussi funky que les californiens… En attendant la livraison de son album de reprises, le quintette s’apprête à sillonner l’Amérique du nord au printemps en compagnies de sérieux ferronniers : Lamb Of God, As I Lay Dying, Municipal Waste et God Forbid.