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8.2.19

Ghost, Le Zénith, Paris, le 07/02/2019

Si l'on devait dégager un bilan de cette prestation parisienne à guichets fermés et si l'on était un peu mauvaise langue, on dirait que Tobias Forge (le chanteur leader de Ghost) est mûr pour le stand up, bien grivois de préférence. Avec l'entracte (indispensable pour que les musiciens puissent faire une pause de masques ?), nous arrivons au moins à 50mn de show en trop (sur 2h30)... En même temps ces pauses imposées où Tobias fait de l'humour décalé (il fait aboyer la foule) rendent encore plus explosive l'arrivée des tubes imparables que sont "Square Hammer" ou "Danse Macabre". Quoi qu'il en soit, parmi les bons moments de ce concert, on notera le duel comique des deux guitaristes juste avant un "Cirice" d'anthologie, le solo de saxophone du pape Nihil sur l'instrumental "Miasma" ou de guitare synthétiseur sur "Mummy Dust" par l'une des goules en charge des claviers et une présentation très drôle par Forge des ses 7 musiciens, dont un troisième guitariste qui assure également les choeurs (qui pourraient être entièrement live). Le tout se termine par un unique rappel : "Monstrance Clock" sans les nonnes (comme au Hellfest en 2016) qui chantent le final... Même si l'on est un peu critique envers un groupe qui synthétise quand même à la perfection l’esprit heavy rock du siècle dernier, on en redemande ! Sinon, la première partie assurée par Candlemass était rugueuse et exigeante comme la musique de la formation suédoise. A noter un très bon extrait du nouvel album à venir fin février 2019 ("Astorolus" avec un featuring de Tony Iommi, sur le disque, pas en live), un mythique "Mirror Mirror" et un "Solitude" où le chanteur d'origine (Johan Langquist) propose une version moins intéressante que l'original présent sur "Epicus Doomicus Metallicus".

Dead Zone

Ghost, intro Ashes + Rats, Zénith 2019

Ghost, Ritual, Zénith 2019

9.9.17

Metallica, AccorHotels Arena Paris 2017, 08.09.17, les vidéos

Les américains n'étaient pas revenus à Bercy (devenu AccorHotels Arena Paris) depuis le jeudi 2 avril 2009. Si certains fans ont été choqués par le prix des places dans la fosse (99,40€ !), il faut bien reconnaître que ce nouveau show valait la peine d'être vue. La scène centrale est dotée d'un ensemble de 52 cubes suspendus (dont certains équipés de projecteurs) reliés à un système hydraulique et vidéo qui lui permet de monter et descendre ainsi que de projeter toutes sortes d'images, qu'elles proviennent du groupe sur scène ou de vidéo-clips, dessins réalisés par les fans. On retiendra particulièrement les croix qui tombent pour s'entasser sur les écrans au moment du break d'anthologie de "Master Of Puppets" ou les néons façon Las Vegas pour "Moth Into Flame" (sans la chorégraphie de Lady Gaga, ouf !). Les graphistes ont fait un super boulot pour animer ces cubes et mettre en relief le répertoire sans faille des californiens. Côté setlist, une belle part est consacrée aux titres du dernier album en date "Hardwired... To Self-Destruct" (2016). Hormis le dispensable "Dream No More", les cinq meilleures compositions de ce disque sont interprétées lors de ce show parisien (dont un "Now That We're Dead" digne des tambours du Bronx). A noter l'intermède où Robert et Kirk jouent une partie d'"Eye Of The Beholder" (deuxième titre interprété de l'album "...And Justice For All" de 1988) et d'"Antisocial" (Trust), devenu un classique de chez classique depuis la reprise d'Anthrax. Voilà donc la setlist complète de ce concert de 2h15 du vendredi 08 septembre 2017 :
Intro : The Ecstasy of Gold
Hardwired
Atlas, Rise!
Seek & Destroy
Leper Messiah
The Day That Never Comes
Now That We're Dead (avec un solo de batterie en plein milieu)
Dream No More
For Whom the Bell Tolls
Halo on Fire
Medley "Eye Of The Beholder", "Antisocial"
Last Caress (reprise plus jouée depuis le 19/07/2013)
Creeping Death
Moth Into Flame
Sad but True
One
Master of Puppets
Rappels :
Blackened
Nothing Else Matters
Enter Sandman (avec "The Frayed Ends of Sanity" outro)

Nous avons réunis un ensemble de vidéos, dans l'ordre d'interprétation s'il vous plaît, de ce concert avec, en premier lieu, le best of de Romain Swan qui résume parfaitement l'ambiance de cette réunion transgénérationnelle... Enjoy !

Dead Zone

Metallica, AccorHotels Arena Paris 2017, 08.09.17, Best of

Metallica, Intro et Hardwired

Metallica, Atlas, Rise!

Metallica, Seek & Destroy

Metallica, Leper Messiah

Metallica, The Day That Never Comes

Metallica, Now That We're Dead

Metallica, Dream No More

Metallica, From Whom The Bell Tolls

Metallica, Halo on Fire

Metallica, Eye Of The Beholder, Antisocial

Metallica, Last Caress

Metallica, Creeping Death

Metallica, Moth Into Flame

Metallica, Sad but True

Metallica, One

Metallica, Master of Puppets

Rappels :
Metallica, Blackened

Metallica, Nothing Else Matters

Metallica, Enter Sandman


22.11.16

Europe, 30 ans de Final Countdown, le 15/11/2016, Olympia (Paris)

Au début de l'année 1986 sortait l'album, "The Final Countdown", qui allait faire exploser la carrière du groupe suédois au niveau mondial. Cette collection de chansons, écrites (plus ou moins) pendant les années lycée du chanteur leader Joey Tempest, témoignaient d'une belle énergie juvénile propre aux années 80. Aujourd'hui, certains nostalgiques peuvent donc aimer, en toute légitimité, se replonger dans ses chansons témoins d'une jeunesse passée, ou en cours, pour certains enfants de parents fans. Quand on voit le public s'animer d'une manière significative lors des intros de "Final Countdown" ou "Cherokee", on se dit que ces morceaux transportent avec eux la force d'une époque à travers les âges. Auparavant, la foule aura poliment applaudi les sympathiques chansons hard-bluesy de la première partie, Tax The Heat, et l'intégralité du dernier album d'Europe, "War Of Kings" (dont le splendide "Days Of Rock´n Roll" joué à deux guitares). Mais, le sommet de ce show anniversaire reste l'interprétation complète du disque phare dans le parcours des suédois qui, après tout, ne faisaient qu'optimiser la formule conçue par le tandem Blackmore-Turner (Rainbow) afin de pénétrer le marche US de l'époque. Ce que Rainbow n'a pas réussi à faire, Europe l'a réalisé au-delà de toutes espérances. Aujourd'hui, le titre "The Final Countdown" est joué dans toutes manifestations sportives américaines qui se respectent, Joey n'ayant même plus besoin de s'"embêter" à écrire de nouvelles chansons. En 2016, ce dernier est néanmoins toujours au top physiquement et vocalement parlant, ses acolytes interprètent parfaitement chaque titre (récent ou ancien), certains y allant de leur petit solo. Seul bémol, le côté lymphatique des deux membres originels : Le guitariste John Norum (qui a quitté Europe peu de temps après la sortie de "The Final Countdown") et le bassiste John Levén donnent l'impression d'être sous temesta. A contrario, la prestation de Joey donne vraiment de l'énergie à ces chansons qui demandent à être interprétées avec enthousiasme. Côté lumières et son, c'est impeccable, les images projetées nous donnent envie de visiter la Suède (partie "War Of Kings") ou ravive la nostalgie des 80's (photos de la première visite du groupe à Paris, concerts en spandex, chambres de fans à gloire du combo...). Malgré une salle pas tout à fait comble, la machine à remonter le temps a parfaitement fonctionné. Tack killar !

Laurent Gilot

www.europetheband.com

Europe, The Final Countdown/Rock The Night, Olympia, Paris 2016


Europe, Ninja, Olympia, Paris 2016


Europe, Cherokee, Olympia, Paris 2016


19.6.16

Hellfest 2016, jour 2

Journée 2. Journée de la tyrolienne. Journée du soleil. Et toujours week-end des musiques extrêmes. Les groupes du Hellfest balancent leur son sans complexe et toujours dans le respect de ce bon esprit ambiant. Retour sur cette journée avec quelques vidéos de prestations live explosives.

Annulée le vendredi du fait du show spectaculaire de Rammstein, une tyrolienne fait son apparition au Hellfest, traversant le champ devant les deux Mainstage. Toute la journée, les plus chanceux auront pu admirer une vue inédite sur le festival. Avec la grande roue, le Hellfest continue sa mutation en offrant continuellement de nouvelles surprises. À quoi aurons-nous droit l’année prochaine ? Un parc à thème à côté de l’entrée ? Why not ! La tyrolienne débite un flux continue de fans se prenant au jeu des acrobaties les plus délirantes pour The Descent (nom officielle de l’attraction).
Discharge, le mythiques groupe ayant inspiré des générations de musiciens, nous a montré que même en 2016, le hardcore punk était toujours vivant. Et en plus, ils ne paraissent pas si vieux les vioques britanniques. La Warzone n’était pas remplie, mais le public des premières heure s’est tout de même montré ! Il faudra évidemment attendre la fin du show pour que Disturbed joue le fameux "Down With The Sickness". Avant cela, le groupe qui revient enfin sur le devant de la scène a enchainé ses plus gros titres. La dernière demi-heure était pourtant dédiée à de nombreuses reprises dont le punchy "Killing In The Name" de RATM. Toujours aussi efficace, c’est d’ailleurs le titre qui fera le plus bouger le Hellfest durant ce concert. Car tout n’était pas parfait, cela manquait un chouilla de rythme et la voix n’était pas parfaite. Un retour de Disturbed satisfaisant mais sans plus. Sixx AM, le groupe de l’ancien bassiste leader de Mötley Crüe, fait monter les choristes (forcément) sexy sur scène pour un show somme toute très formaté mais efficace, où l’on se rappelle avec émotion (?) cet hair metal des années 80-90.
Les années 80 sont là, et on peut le dire, les papys des Foreigner ont envoyé le meilleur show du samedi sur le Hellfest 2016. Alors oui, ce n’est pas vraiment du metal, mais nous avons ici des hymnes universels, à la manière du mythique « I want to know what love is » de 1984 entonné par la quasi intégralité des festivaliers, tous âges et styles confondus. Vous l’aurez comprit, ça a envoyé du love hier sur le fest, créant ces moments magiques à la manière d’un Status Quo l’année dernière, quand toute la zone chante. Alors oui, il n’y avait rien d’original, rien de fou, mais le boulot est fait et le public chante, qu’il s’agisse des enfants ou des parents, les premiers ayant d’ailleurs été certainement conçus par les second sur les mêmes hymnes. Et comme l’a si bien dit Mick Jones : « Thank you for sharing the love ».
Alors oui, on attend d’un Guitar Hero qu’il joue à la perfection les morceaux qui ont construits le mythe, et à ce jeu, Joe Satriani excelle et offre comme à son habitude une prestation de haute volée. Mais si la perfection technique est là, on peut aussi lui reprocher son manque d’âme, le spectacle étant finalement assez lisse. Les finlandais de Moonsorrow offrent un show finalement original, mêlant les influences pagan et folk metal avec une touche de black metal. L’ensemble est réussi et fait bien bouger le Temple.
« Forty… and fucking it ! » Pour leur grande et immense carrière, c’est Twisted Sister qui s’offre la tête d’affiche du Hellfest 2016. Le glam metal historique vit ses dernières heures de gloire (en attendant la reprise par les parodiques Steel Panther). Le public du Hellfest est conquis par ce concert très rock and roll, s’achevant sur une promesse de « dernière tournée, par comme Scorpions… ». On leur dit à l’année prochaine quand même ou pas ?
Pour ceux qui ne vivent que par le grindcore, Napalm Death a assuré sur Altair, rassasiant les foules pendant que Fu Manchu en faisait planer d’autres sur la Valley. Bref, encore une nouvelle journée sur Clisson, Rock City.
Et pour finir en beauté, en suite directe du show des Twisted Sister, un grand hommage à Lemmy Killmister, leader de Motörhead, a été rendu. Le feu d’artifice grandiose (comme l’année dernière) a même écrit RIP LEMMY dans le ciel clissonnais. Un bel hommage, en plus de la géante statue qui trône au sommet de la Warzone.

Source : Oblikon Lifestyle

Joe Stariani, Live Hellfest 2016, 18/06


Entombed A.D., Live Hellfest 2016, 18/06


Napalm Death, Live Hellfest 2016, 18/06


Archgoat, Live Hellfest 2016, 18/06


Primordial, Live Hellfest 2016, 18/06


Asphyx, Live Hellfest 2016, 18/06


18.6.16

Hellfest 2016, jour 1

En ses jours bénis où le Figaro consacre un article au festival (!) et où il faut se fader des groupes qui éveillent très peu d'intérêt pour nous (Within Temptation, Bring Me The Horizon...), cette 11ème édition devrait remplir toutes ses promesses en matière de sensations métalliques. Petit compte rendu de la première journée et vidéos des prestations les plus remarquées, des frenchies énervés de Mass Hysteria au thrashers d'Overkill ou Sacred Reich en passant par les black metalleux d'Aura Noir.

« Franchement, le public du Hellfest sait se tenir… 150 000 visiteurs, pas de violence ni de présence de hooligans. Rien à voir avec l’Euro 2016 », lance Mouss Kelai, le chanteur de Mass Hysteria, au public de la principale scène du Hellfest. Dans l’enceinte dédiée au metal et à ses dérivés, les débordements sont rarissimes. Malgré le temps capricieux qui s’est abattu vendredi 17 juin sur le site de Clisson (Loire-Atlantique), le Hellfest conserve sa réputation de grande fête bruyante où règne une ambiance bon enfant.

Le site a des airs de parc d’attraction post-apocalyptique où se déroule un carnaval déluré. On y croise bien sûr des milliers de tee-shirts noirs (ceux des Berlinois Rammstein sont présents en force), mais aussi beaucoup de festivaliers venus habillés en démons gothiques, en guerriers façon Mad Max, ou encore en « penguins », en super-héros, et même en Dominique Strauss-Khan en peignoir.

Pour cette 11e édition, les places s’étaient envolées deux semaines avant que la programmation ne soit dévoilée. Une première pour ce festival qui accumule chaque année de nouveaux records (17 millions d’euros de budget pour cette édition 2016). Un tel rassemblement populaire nécessite un dispositif de sécurité hors norme, décuplé en raison de la menace terroriste : les agents de sécurité ont été multipliés par deux cette année et l’intégralité du site s’est équipé d’un système de vidéosurveillance.

La surprise de cette édition 2016 se trouve à la Warzone, la scène dédiée au hardcore, réputée boîte à sardines géante en période d’affluence : les lieux ont été totalement repensés et sont désormais plus accessibles. Les stands ont été surélevés et une tribune propose désormais une vue imprenable sur la scène.

Clou de la scénographie, une statue géante de Lemmy, défunt chanteur de Motörhead, surplombe la butte et les stands de restauration. On y savoure aussi en ce milieu d’après-midi la prestation enflammée du quatuor de Long Island, Vision of Disorder, adepte de violents riffs syncopés mêlant gros son métal, urgence hardcore et dépression grunge.

Au même moment, les tauliers d’Anthrax remplissent la MainStage1, une des deux scènes principales, pour le premier gros rassemblement de la journée. Dotés d’une des meilleures sections rythmique du genre, les pionniers du thrash méritent largement leur place au sein du club des Big Four, avec Metallica, Megadeth et Slayer. Après avoir traversé des années de vaches maigres, leur persévérance s’est avérée payante. Les cinq new yorkais mettent le public français dans leur poche en reprenant notamment l’hymne « Antisocial » de Trust, devenu un classique de leur répertoire depuis une trentaine d’année.

Située à l’entrée du festival, la scène The Valley, l’antre du rock lourd et pesant, peut prétendre à la programmation la plus intéressante et variée de cette journée. Les Sud-Coréens Jambinai offrent une alternative rafraîchissante au raffut ambiant avec un rock atmosphérique d’une profondeur singulière, accentuée par l’usage d’instruments séculaires traditionnels (haegum et geomungo).

Vient ensuite le tour des pionniers américains du drone doom, Earth, avec leur éloge de la lenteur à base de larsens de guitares monolithiques. Le son érigé par le quatuor, malsain et minimaliste, s’appuie sur un volume sonore spectaculaire, qui ne sera surpassé en intensité bien plus tard dans la nuit que par leurs disciples Sunn O))), vêtus sur scène de bures, encerclés de brumes.

Le légendaire trio The Melvins, tenu par le gourou échevelé Buzz Osborne, prêche sa folie bruitiste et déclenche la plus grosse averse de la journée. Indéniablement, un des concerts les plus relevés de la journée.

La nuit tombée, l’ovni Magma atterrit sur scène pour le premier concert de sa longue carrière au Hellfest. Si l’on en juge par le nombre de tee-shirts siglés de son logo croisés au court de la journée, le groupe expérimental français, à la croisée du rock et du jazz, a ses adeptes au sein d’une frange du public metal. L’orchestre de musique Zeuhl – huit musiciens (dont deux choristes) – a-t-il durci le ton pour le public du Hellfest ? L’éruption se met lentement en place, mais a bien lieu, sur le classique notamment « Destruktïw Kommandöh ». Sur la scène The Valley, musiciens et public étaient bien là ce soir sur une autre planète.

Source : Le Monde
Photo : DR

www.hellfest.fr/

Mass Hysteria, Live Hellfest 2016, 17/06


Overkill, Live Hellfest 2016, 17/06


Sacred Reich, Live Hellfest 2016, 17/06


Aura Noir, Live Hellfest 2016, 17/06



17.6.15

Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, les vidéos

"The hardest working band in show business" était hier soir à Paris, au Zénith, une bonne raion pour se remémorer quelques souvenirs. D'abord, pour nous français qui avons grandi dans les années 70 et 80, Kiss c'est le groupe de notre enfance, celui des flippers, des musiques d'auto-tamponneuses. Personnellement, le second (vrai) contact sonore avec Kiss remonte à l'achat d'un 45 tours ("Shandy" à l'époque de sa sortie, en 1980) et à quelques images furtives de concert/clip vues chez Guy Lux ou De Caunes. Puis, il y avait ce copain en banlieue parisienne qui était un fan inconditionnel du groupe, tellement fan que cela en devenait énervant, au point de préférer la simplicité d'un AC/DC. Et il y a eu "I Love It Loud" (quelle vidéo !), l'album "Lick It Up" (où le groupe revendiquait, en quelque sorte, la paternité de la vague glam metal) et le mélancolique "Tears Are Falling" tiré d'"Asylum" (1984). On se souvient également, avec ironie, de ce cahier de Libé "Spécial hard rock", en décembre 1982, qui raillait le genre et le groupe. Aujourd'hui, ils sont toujours là, intronisé au "Rock and Roll Hall of Fame" en 2014,  légendes vivantes déjà embaumées. Hier, on les a vus, étrangement, pour la première fois sur scène et la magie a opéré. Nous étions un peu déçu de ne pas retrouver l'araignée mécanique géante sur scène mais il faut reconnaître que le nouveau dispositif vidéo était d'une efficacité redoutable. On s'est plutôt marré quand Paul a parlé des chanteurs français (Charles Awazanawour...) et on a juste regretté qu'il ne puisse plus reproduire les aïgues sur "I Was Made For Loving You". S'il y a une tournée d'adieux, on y sera !

Texte & photo : Laurent Gilot

La setlist du concert au Zénith :
Detroit Rock City 
Deuce 
Psycho Circus 
Creatures of the Night 
I Love It Loud 
War Machine (Gene crache du feu) 
Do You Love Me 
Hell or Hallelujah 
Calling Dr. Love 
Lick It Up (avec "Won't Get Fooled Again" des Who) 
Bass Solo (Gene crache du sang et vole) 
God of Thunder
Cold Gin 
Love Gun (Paul traverse la foule sur une nacelle pour regagner une mini-scène près de la régie) 
Black Diamond 
Rappels : 
Shout It Out Loud 
I Was Made for Lovin' You 
Rock and Roll All Nite

Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Love Gun


Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Bass solo, God Of Thunder


Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Marseillaise, Creatures Of The Night


Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Best of
A VENIR

Kiss, 40th Anniversary World Tour, Zénith, Paris, Final



23.6.14

Hellfest 2014, reporting et vidéos, jour 3

Pour sa troisième et dernière journée (déjà, snif !), le Hellfest 2014 s’est transformé en véritable enfer sur terre. Une fournaise où la moindre parcelle d’ombre a été traquée et directement occupée. Mais un soleil de plomb suffit-il à décourager les festivaliers ? Hell no !

L’édition de cette année a été un cru particulièrement goûtu et tout à fait exceptionnel : le festival a atteint une fréquentation inédite : vous avez été plus de 150.000 personnes à venir vous abreuver de musiques extrêmes durant ces trois jours. Le dimanche a justement été une fantastique journée pour clore cette superbe édition. Un démarrage sur les chapeaux de roue avec les jeunots de Blue Pills, qui ont transformé la MainStage en clone 2014 de Woodstock.

De l’autre côté du site, les Franciliens d’Azziard n’a pas eu envie de réveiller la Temple en douceur. Arborant corpse paint et médailles militaires, ils se sont s’assurés que la mobilisation était générale. Mais ce dimanche, ce sont bien deux outsiders qui ont subjugué le public de la Temple. Premier ovni : les Roumains de Dordeduh, venus directement des terres de Dracula, ont sorti un arsenal d’instruments inconnus pour beaucoup. Puis, Solstafir a foulé une nouvelle fois la scène du Hellfest. Le combo islandais a fait voyager les festivaliers vers les terres mystiques qui sont les leurs, avec un chant écorché à faire glacer le sang. Tant mieux, on avait chaud ! Une tout autre histoire de voyage a cependant tenu en haleine la Temple aujourd’hui. Le public, globetrotter de fait, a goûté aux joies des hymnes épiques qu’a lancé Equilibrium. Car, venu de Munich, le groupe a, semble-t-il, rapporté un bout d’Oktoberfest avec lui.

L’instant singulier de ce dimanche matin s’est joué sur la Warzone, à 11h, avec Cobra. Cobra, c’est un peu l’oncle embarrassant aux repas du dimanche, avec beaucoup de deuxième – voire de cinquième – degré en plus. Voir les Grassois hors contexte pourrait choquer. Et pourtant, leurs "solutions pour les jeunes d’aujourd’hui", proposés à "Clisson, capitale de la Vendée" ont été particulièrement bien reçues par les festivaliers matinaux. Un public de connaisseurs.

Sur la MainStage 1, Lofofora a encore prouvé – si c’était encore nécessaire –, qu’ils sont encore et toujours les tauliers de la scène metal française. Trente petites minutes, des tubes et des inédits de leur huitième et prochain album, avec un guest de luxe : Maxime Musqua du Petit Journal, venu s’essayer au circle pit clisonnais. Et il faut dire qu’il ne s’est pas si mal débrouillé. Sur la Warzone, les Tagada Jones ont continué dans la droite lignée de leurs bons potes de Lofo. La chaleur caniculaire ne les a pas empêchés de livrer l’une des prestations marquante de ce dernier après-midi. On a une pensée pour les agents de sécurité qui ont ramassé slameur sur slameur sous un soleil de plomb. La Warzone a sonné vieille école ce dimanche. The Last Resort, légendaire groupe punk anglais, a ressuscité la Oi! d’antan. Les champions du psychobilly Mad Sin, eux, ont donné un air de grande fête à grands coups de contrebasse et de confettis. Toujours dans le ton, les Misfits ont filé une sacrée claque. Quand on voit les mains de Jerry Only, on comprend que ça fasse mal : une trentaine de chansons joués pied au plancher, sans temps mort. Les Ramones avec du maquillage. Épique. Crowbar a enfoncé le clou métallique un peu plus profondément. On se demande tout de même comment ces types font pour jouer sous une telle chaleur avec une telle barbe. Les lances à eau venues en renfort d’Alter Bridge ont sauvé la vie à pas mal de festivaliers. Bon esprit, bonne douche, bon concert. 

La claque de la journée sur les MainStages est venue de Annihilator. Les Canadiens thrasheurs de Jeff Waters ont mouillé la chemise, courant d’un bout à l’autre de la scène et enchaînant les solos. Une pêche incroyable. 

La chaleur a donné à la Valley tout son sens. Dans le désert de Mojave qui s’est invité sous le chapiteau, Zodiac, le petit groupe qui ne cesse de monter, a été largement soutenu par le public. Définitivement, la sensation blues crasseux à ne pas laisser filer. Si on peut calquer les métaphores sportives à la musique, Black Tusk serait comme une équipe de foot championne du monde : lourde, puissante, mais généreuse avec ses supporters, et qui joue, surtout, collectif. Dozer, lui, vient de Suède, mais c’est clairement en Californie que le groupe aurait pu naître.

La Norvège est la patrie du black metal. Mais Obliteration prouve que le death metal y a tout à fait sa place. Imaginez une entreprise de travaux publics, jouant son marteau piqueur pour n’importe quelle œuvre, y compris les plus fins, et vous obtenez The Black Dalhia Murder. Les Américains seraient-ils le premier groupe à avoir lancé un circle pit sous l’Altar de l’édition 2014 ? Ça se pourrait bien… Paradise Lost n’avait pas mis les pieds au Hellfest depuis un sacré bout de temps. Les Anglais nous avaient manqué. Leur concert a sonné comme une succession d’hymnes que le public a repris en chœur. 

Même après Iron Maiden, Deep Purple ou Aerosmith, les Mainstages ont encore craché leur lot de têtes d’affiche imparables : Soundgarden a ouvert le bal en faisant voyager depuis les 90’s leur grunge. Chris Cornell, sa belle gueule et surtout sa voix caverneuse n’ont pas pris une ride. Pour clore le Hellfest comme il se doit, les MainStages ont ouvert les portes des ténèbres : Behemoth, dont le chanteur Nergal, véritable survivant, est revenu plus fort que jamais, a donné une prestation à mettre tout le monde d’accord. Les Polonais restent les leaders – presque – incontestés du black metal mondial. En première place, toutefois, Emperor est revenu récupérer son titre après leur séparation – et leur premier passage au Hellfest – en 2007. Les Norvégiens ne sont pas qu’un simple groupe de black. Loin des clichés, loin des caricatures, le groupe transcende le genre pour en extraire l’essence même : l’occulte brut de décoffrage. 

Pour clore les portes des enfers, les grands prêtres de Black Sabbath étaient attendus de pied ferme, après une annulation malheureuse en 2012. Le public l’attendait, a scandé son nom jusqu’à ce que se montre le prince des ténèbres : Ozzy Osbourne est monté sur scène accompagné de l’increvable Tommy Iommi. Les Iron Men du hard rock ont beau frôlé les 70 balais, ils mettent aisément une claque à tous les petits jeunes de la scène. Respect et gloire à Black Sabbath ! 

Petite frayeur du côté de l’Altar. Le chanteur de Soilwork, en plein show, est passé à travers la scène. Plus de peur que de mal, le gaillard a pu reprendre le concert comme si de rien n’était. C’est ça, le rock. Juste après, c’est un Opeth plus qu’en forme que les derniers téméraires, totalement acquis à la cause, ont eu devant. Le chanteur Mikael Akerfeldt a séduit par son humour légendaire, quitte à se frotter à Black Sabbath. Une fin pour la Altar comme on en rêvait. Le dernier clou de la journée a été planté par Turbonegro. Ils ont signé leur grand retour à coup « d’érections » pour toute l’assemblée. Durant une heure, les bad boys ont atteint la quintessence du rock’n’roll : du riff lourd, du gras, des sous-entendus sexuels et beaucoup, beaucoup de testostérone. Curieux choix pour un rappel : la reprise de Money for nothing de Dire Straits, qui a pris, bizarrement, une tournure vraiment bandante. Ça tombe bien, I got Erection clot le set des Norvégiens. Un set parfait. 

2015 devra mettre la barre très haut pour rivaliser avec cette année. Aucun doute qu’elle le sera. See you next year, Hellbangers !

Source : Hellfest.fr

Emperor, live, Hellfest 2104
Behemoth, live, Hellfest 2014
Equilibrium, live, Hellfest 2014
Solstafir, live, Hellfest 2014
1349, live, Hellfest 2014

22.6.14

Hellfest 2014, reporting et vidéos, jour 2


L'affiche gargantuesque de ce deuxième jour demande autant d'attention que lors du premier jour, de Carcass à Deep Purple, en passant par Extreme, Soulfly, Skid Row, Eluveitie, Aerosmith, Gorgoroth, Killers, Dagoba, Millencolin ou Monster Magnet. Voilà quelques vidéos des prestations mémorables de cette seconde journée en enfer.


Hellfest ensoleillé, Hellfest parfait, dit un vieux dicton clissonnais. Les cieux sont cléments avec les festivaliers cette année, merci à eux. En ce deuxième jour de festival, le soleil a encore tapé dur et chaud, mais il en fallait plus pour assomer le public.
Dès l’ouverture des portes, il a fallu jouer des coudes pour se glisser dans les premiers rangs de Darkness Dynamite sur la Mainstage 2. Les Parisiens ont livré un concert plutôt efficace en cette heure matinale.
Sous la Valley, le public ne s’attendait à être réveillé par la bombe stoner Hark qui est venu lui exploser en pleine figure. Sonné mais pour le coup réveillé.
Pendant 30 trop courtes minutes, il y avait comme un air de 70’s sur la Mainstage 2. Les nanas de Lez Zeppelin ont réveillé leurs glorieux ancêtres – vous voyez de qui on veut parler – en convoquant leurs meilleurs tubes. Et soudain, devant les yeux des nombreux festivaliers, Jimmy Page, Robert Plant, John Paul Jones et John Bonzo Bonham était de nouveau de retour sur scène… le côté sexy en plus.
Après les Français de Stinky Bollocks, qui se sont très bien défendus en ouverture de Warzone, les gloires hexagonales de Burning Heads ont montré qu’avec plus de 25 ans de carrière, ils n’ont pas leur pareil pour faire sonner le skate punk made in 90’s. Passéiste ? Jamais ! Entre les tubes imparables de Be One With The Flame et Escape, les nouveaux morceaux des Orléanais ont fait mouche. Ou comment faire du punk californien mieux que les Californiens. Tellement punk, d’ailleurs, qu’ils se sont accordés un rappel !
À quelques encablures de là, le leader français du brutal death, Benighted, s’est décidé à n’accorder aucune pitié au public venu nombreux. Un déluge de brutalité qui s’est abattu sur l’Altar où les fans en ont redemandé. 
Assommés, à terre? Non, ce n’est que le début. Borgne, sur la Temple, rajouté à l’affiche au dernier moment, a pris ses marques très vite et a délivré un concert d’une froideur extrême qui aura rafraîchi l’assemblée.
La vieille garde du death metal français n’a pas eu à jalouser ses héritiers. Ce sont les frères Loez de Supuration qui l'ont prouvé une nouvelle fois en hypnotisant la fosse : atmosphère pesante, si ce n'est oppressante. 
Changement de programme ! La Temple a vu débarquer une bande de joyeux fêtards venu de Norvège pour la Fête de la musique. Car c’est véritablement une fanfare avec trompette, accordéon et tambours, qui a rendu les festivaliers complètement fous. Danse, slam… La fête avec des sourires sur tous les visages.
De son côté, la Warzone a eu de faux airs de réunions d’anciens élèves. Bl’ast! a fait les jours glorieux du hardcore West Coast dans les années 1980. En 2014, ils sont sur la scène du Hellfest. Alors, malgré quelques soucis techniques que l’on oublie bien vite, les vieux punks ont livré le meilleur du HxC de l’époque : "shorter, faster, louder", comme ils disaient à l’époque. Et ce n’est pas Phil Anselmo, venu en spectateur saluer ses vieux copains, qui s’en plaindra.
La Valley quant à elle, a accueilli Witch Mountain, qui a littéralement envouté la scène, avec la voix sombre et rugueuse d’Uta Plotkin. L’ambiance a été au recueillement face à cette grande messe du doom. Le raz-de-marée appelé Clutch a débarqué de nulle part sur la Valley. La tente débordait de partout, le public s’est déchaîné plus que jamais et ce n’est pas l’énorme générosité de Clutch qui a calmé tout ce petit monde.
Dans l’après-midi, on a montré les muscles côté Warzone et MainStage 2. Protest The Hero a prouvé que la jeune génération est aussi costaud que celle qui la précédait. Les Canadiens se sont largement hissé à la hauteur de leurs pairs de Hatebreed, qui ont joué, juste après, sur la MainStage 2. Les Américains évoluent dans un genre un peu plus direct. La preuve, ils ont assommé le public, venu en masse, sous un soleil couchant. Ou quand la violence se joue sur un paysage romantique. Le Hellfest, terre de contraste.
Pour ceux qui avaient encore l’envie de mosher, direction la Warzone, où les rois du hardcore new school, Comeback Kid, ont mis une sacrée mandale à tout le monde. Pour leur troisième participation au Hellfest, la bande de Winnipeg n’a pas fait les choses à moitié : des hymnes fédérateurs, de nouveaux morceaux qui faisaient mouche et une joie d’être là communicative. Assurément leur meilleur prestation à Clisson.
Clisson, était historiquement une des portes de la Bretagne et Eluveitie l’a bien compris. Car c’est un public tout acquis à sa cause qui vient prendre place devant la Temple. Le metal celtique a généré un déluge de slam jusqu’à la dernière note des Suisses. Peu en sont ressortis indemnes.
Niveau MainStage, on n’a pas été déçu non plus… Un vrai match de ping pong entre la Main 1 plus classic rock et une Main 2 bien axée double pédale. Entre des jeunes formations et des tenants du genre, le metalcore a été à l’honneur avec Of Mice and Men, We Came As Romans et Miss May I. Une belle touche française est arrivée pour l’heure de l’apéro : les Marseillais de Dagoba ont transformé l’air de Clisson en poussière suffocante dans les nombreux circle pit.
Si la jeune génération s’est bien défendue, elle a eu à faire à des vieux de la vieille encore coriaces, entre Duff Mc Gagan et son band Walking Papers, les tenors de Status Quo – impeccables aussi bien dans leur tenue qu’avec leurs instruments –, le funk rock d’Extreme et ses solos abrasifs…
Un panorama depuis la grande roue suffit à se rendre compte de l’étendue de metalheads : lors du passage de Soulfly, les fidèles aux Brésiliens et surtout à Max Cavallera ont formé l’équivalent d’une armée.
Un coucher de soleil magnifique et des envolées de guitares et de synthés avec Deep Purple ont bien lancé la soirée. Tout de suite après, le plat de resistance a été donc servi sur un plateau d’argent. Tout du moins, sur une avancée de scène de 25 mètres, avec Aerosmith et le duo Steve Tyler/Joe Perry aux commandes. Une nouvelle légende frappe la terre clissonnaise. Deux heures de classic rock à filer la chair de poule aux festivaliers encore plus nombreux. On en a même surpris quelqu’uns dansant un slow langoureux sur I don’t want to miss a thing !
Dans l’intimité de la Warzone – quand on la compare aux Mainstages ! –, Against Me! était attendu de pied ferme… et ils n’ont pas déçu. Comment le pouvaient-ils ? Leur dernier album, Transgender Dysphoria Blues, est empli d’une rage positive que l’on ne leur connaissait plus. En live, toute cette énergie ne peut que ressortir. Sur le devant de la scène, l’hypnotique Laura Jane Grace a donné le meilleur du groupe floridien : depuis Walking is still honest à FuckMyLife666, le quatuor a prouvé, si besoin il y avait, qu’il reste le fer de lance du punk rock américain.
L’enchaînement avec Millencolin s’est fait naturellement. Si les Suédois ont un peu trop usé du pilotage automatique sur certaines chansons, ils ont fait retrouver leur âme d’ado aux Warzoneurs déchaînés. Qui n’a jamais fait de la air guitar sur No Cigar nous jette la première pierre. Les souvenirs des jeunes années remontent vite !
Quoi de mieux que des explosions de tous les côtés pour clore cette chaude journée ? Avenged Sevenfold sont américains, ça se voit tout de suite : sens du spectacle, prestation léchée, précision remarquable… et grosse pétarade pour finir, à base de flammes et autres feux d’artifice. Si Michael Bay faisait de la musique, il jouerait incontestablement dans Avenged Sevenfold.
Les rares survivants à ce déluge de décibels ont été rafraîchir leurs coups de soleil (mettez de la crème, on ne le répètera jamais assez) au Metal Corner, dont les basses ont fait résonner le camping jusqu’à pas d’heure. Mais bon, on a le droit de veiller : le Hellfest, c’est un peu les vacances, après tout.


ES & Hellfest.fr


Soulfly, live, Hellfest 2014
Eluveitie, live, Hellfest 2014
Dagoba, live, Hellfest 2014
Shinning, live, Hellfest 2014
We Came As Romans, live, Hellfest 2014
Tsjuder, Live, Hellfest 2014

20.6.14

Hellfest 2014, reporting et vidéos, jour 1

Grosse journée pour débuter l'édition 2014 du festival metal français incontournable, surtout quand le mammouth Iron Maiden promet de clôturer celle-ci en beauté. Cette année, le site Internet Arte Live Web a remis en place son dispositif en filmant une poignée de concerts habilement choisi, même si la bataille des droits est difficile. Voilà les premières images de cette édition qui promet d'être mémorable en attendant encore plus de vidéos...

Un an de longue attente. Un an à ronger son frein à chaque annonce de groupe, un an à attendre avant de remettre les pieds sur le site de Clisson, remanié en grande partie pour cette édition 2014. Et puis, enfin, l’ouverture des portes, en ce matin du vendredi 20 juin. Dès jeudi soir, les premiers arrivants se sont mis à l’heure londonienne dans une imitation très réussie de Camden Town au Hellcity Square.

Vendredi matin, la libération a été annoncée par Mars Red Sky (sur la Valley), Necroblood (sur la Temple) et Angelus Apatrida (sur la Mainstage). Le moins que l’on puisse dire, c’est que, même après une nuit agitée (comme tous les jeudis soirs sur le camping), le petit déjeuner servi par ces trois groupes a été copieux.

Le soleil de plomb a commencé à taper très tôt sur le site. Crème soleil de rigueur, même sous l’Altar, devant Weekend Nachos, et la Valley, avec Conan, tandis que First Blood a ouvert la Warzone. En anglais, on appelle ça “verser le premier sang”. On sait d’où ces Américains tiennent leur nom.

Aucun des groupes n’a fait tomber la température. Kronos, d’abord, a déclaré une véritable guerre au public de la Altar. Vous vouliez de la violence ? Eh bien vous en avez eue. Côté Warzone, même combat, en two step cette fois-ci : les Gallois de Brutality Will Prevail ont fait les choses sérieusement : à grands coups de mosh et de circle pit. Le hardcore à son meilleur.

La scène Temple vient rappeler aux festivaliers qu’on ne doit jamais oublier l’hémisphère sud de la carte des musiques extrêmes : Destroyer 666 est la preuve par quatre que les Australiens peuvent mêler trash et black sans sourciller. Les Singapouriens de Impiety ont fait un long chemin pour délivrer un black-death des plus extrêmes. 

À l’heure où le reste de la France déjeunait, deux légendes hexagonales se sont gentiment affrontées sur la scène de l’Altar. Dans le coin gauche, Blockheads. Les Nancéiens, rois du grind français, ont delivré près de quarante minutes de blast sans faillir. Une grosse prestation. Dans le coin droit, Loudblast, les tauliers français du death, ont asséné un véritable uppercut aux spectateurs venus en masse en prendre plein les oreilles. 

La Valley n’a jamais porté aussi bien son nom. En trois groupes, elle a rappelé que sa réputation n’est pas volée : avec Royal Thunder, les festivaliers ont été emportés dans un stoner qui rappelle les grandes routes de Californie. Avec Kadavar, c’est carrément une machine à remonter le temps qui a renvoyé une Valley pleine à craquer vers les années 1970. Kylesa, de son côté, a envoûté : les yeux n’ont pas quitté Laura Pleasants, hypnotique avec sa Les Paul entre les mains, et les deux batteurs, en parfaite synchronisation. Hallucinant.

L’après-midi, tous les goûts ont été satisfaits. En quête de fraîcheur, les festivaliers ont pu trouver Turisas – les guerriers finlandais venus du froid–, qui ont créé un véritable champ de bataille dans le pit de la Temple. Ceux venus chercher un peu de mélodie ont pu voir Therapy? sur la Mainstage. Les Nord-Irlandais ont livré une prestation d'une douceur rafraîchissante et pleine de sincérité. Juste après, Rob Zombie, lui, a convoqué ses deux grandes passions :  le rock et l’horreur. Le réalisateur/musicien a joué ses plus grands tubes sous le regard du monstre de Frankenstein, du loup-garou ou encore de King Kong, avec pour résultat l’une des performances les plus visuels de la journée. Hollywood à Clisson.

Évidemment, le clou de la journée a été Iron Maiden. Tout le monde les attendait depuis 2006. Le groupe mené par Bruce Dickinson a donné un show dantesque : deux heures de concert, du tube de tous les côtés (de The Number of the Beast à Fear of the Dark) et un Eddie (la mascotte/momie du groupe) en personne sur Run to the Hills. Le groupe a enchanté Clisson comme il se devait. Pour une journée parfaite, ajoutez à cela une victoire de l’équipe de France face à la Suisse au Brésil, énoncée en direct par Dickinson.

Il ne manquait que Slayer, Walls of Jericho, Death to All, reformé en hommage à Chuck Schuldiner, et surtout Watain, bien décidés à réduire la Temple en cendre, pour en remettre une couche indélébile. Le Metal Corner s’est chargé d’achever les derniers téméraires.

On en a vécu des journées gigantesques au Hellfest. Mais ce vendredi rentre dans la légende.

Elvira Santa & source Hellfest.fr


M.O.D., live, Hellfest 2014

Therapy?, live, Hellfest 2014
Turisas, live, Hellfest 2014
Watain, live, Hellfest 2014
Sepultura, live, Hellfest 2014
Death Angel, live, Hellfest 2014
Iron Maiden, live, Hellfest 2014

12.12.13

Death Angel, La Maroquinerie, Paris


En ce dimanche 8 décembre plutôt glacial, il faisait bon d'aller se réchauffer au concert torride de Death Angel. Il faut dire que le nouvel album du groupe de San Francisco, "The Dream Calls For Blood", avait largement de quoi alimenter la turbine à riffs. Plus motivés que jamais, même après 30 années d'activité, les cinq américains ont parfaitement rempli leur job avec un répertoire taillé pour la scène. Dommage que le public n'ait pas été plus nombreux que ça. Puis, comme Death Angel est conscient du fait que ses morceaux envoient du bois à tout va, les américains ménagent quelques pauses bienvenues au milieu du déluge sonique. Et Mark Osegueda (chant) d'expliquer que le groupe ne lâchera jamais l'affaire malgré toutes les mauvaises langues qui prétendaient que Death Angel ne se remettrait jamais du départ des frères Pepa (Gus - guitare - et Dennis - basse -) et du batteur Andy Galeon. Avec le jeune Damien Sisson ("il ressemble beaucoup à Cliff Burton") et Will Carroll ("Un pur batteur de thrash"), la formation a trouvé du sang neuf pour relancer de plus belle sa carrière. À ce titre, Mark n'hésite pas à présenter tous les musiciens, et les nouveaux de se fendre de quelques intermèdes dont l'intro à la batterie du "We're Not Gonna Take It" (Twisted Sisters), ce qui fait bien marrer Osegueda. Ensuite, la machine à se remet en branle sous la houlette du chef d'orchestre (et principal compositeur) Rob Cavestany, épaulé par son fidèle lieutenant Ted Aguilar qui n'hésite pas à haranguer la foule. Côté interprétation live, c'est parfois un peu à l'emporte pièce mais l'essentiel est là : l'énergie féroce d'un groupe qui poursuivra son rêve jusqu'à la fin, les cordes de guitares complètement élimées, s'il le faut. Alors que la setlist varie très peu au cours de cette tournée européenne (sur 17 titres joués, 7 sont issus du dernier album, 3 de "Renlentless Retribution", 2 de "The Art Of Dying", 2 de "Killing Season", 1 de "Frolic Through The Park", 1 de "Act III" et 2 de "The Ultra-Violence"), Death Angle a varié les plaisirs en incluant un "Heaven & Hell" bien sentis en plein milieu de "Bored". Bravo pour cette rage et cette énergie encore intactes ! Retrouvez toutes les photos et les vidéos du concert plus bas...

Laurent Gilot
Photos & videos : Metal Inc team

Death Angel, The Dream Calls For Blood, interview à coeur ouvert

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Death Angel, Mistress Of Pain, live video in Paris

Death Angel, The Dream Calls For Blood, live video in Paris

Death Angel, Seemingly Endless Time, live video in Paris

Death Angel, Evil Priest - Bored/Heaven & Hell, live video in Paris