Si l'on devait dégager un bilan de cette prestation parisienne à guichets fermés et si l'on était un peu mauvaise langue, on dirait que Tobias Forge (le chanteur leader de Ghost) est mûr pour le stand up, bien grivois de préférence. Avec l'entracte (indispensable pour que les musiciens puissent faire une pause de masques ?), nous arrivons au moins à 50mn de show en trop (sur 2h30)... En même temps ces pauses imposées où Tobias fait de l'humour décalé (il fait aboyer la foule) rendent encore plus explosive l'arrivée des tubes imparables que sont "Square Hammer" ou "Danse Macabre". Quoi qu'il en soit, parmi les bons moments de ce concert, on notera le duel comique des deux guitaristes juste avant un "Cirice" d'anthologie, le solo de saxophone du pape Nihil sur l'instrumental "Miasma" ou de guitare synthétiseur sur "Mummy Dust" par l'une des goules en charge des claviers et une présentation très drôle par Forge des ses 7 musiciens, dont un troisième guitariste qui assure également les choeurs (qui pourraient être entièrement live). Le tout se termine par un unique rappel : "Monstrance Clock" sans les nonnes (comme au Hellfest en 2016) qui chantent le final... Même si l'on est un peu critique envers un groupe qui synthétise quand même à la perfection l’esprit heavy rock du siècle dernier, on en redemande ! Sinon, la première partie assurée par Candlemass était rugueuse et exigeante comme la musique de la formation suédoise. A noter un très bon extrait du nouvel album à venir fin février 2019 ("Astorolus" avec un featuring de Tony Iommi, sur le disque, pas en live), un mythique "Mirror Mirror" et un "Solitude" où le chanteur d'origine (Johan Langquist) propose une version moins intéressante que l'original présent sur "Epicus Doomicus Metallicus".
Dead Zone
Ghost, intro Ashes + Rats, Zénith 2019
Ghost, Ritual, Zénith 2019