20.6.14

Hellfest 2014, reporting et vidéos, jour 1

Grosse journée pour débuter l'édition 2014 du festival metal français incontournable, surtout quand le mammouth Iron Maiden promet de clôturer celle-ci en beauté. Cette année, le site Internet Arte Live Web a remis en place son dispositif en filmant une poignée de concerts habilement choisi, même si la bataille des droits est difficile. Voilà les premières images de cette édition qui promet d'être mémorable en attendant encore plus de vidéos...

Un an de longue attente. Un an à ronger son frein à chaque annonce de groupe, un an à attendre avant de remettre les pieds sur le site de Clisson, remanié en grande partie pour cette édition 2014. Et puis, enfin, l’ouverture des portes, en ce matin du vendredi 20 juin. Dès jeudi soir, les premiers arrivants se sont mis à l’heure londonienne dans une imitation très réussie de Camden Town au Hellcity Square.

Vendredi matin, la libération a été annoncée par Mars Red Sky (sur la Valley), Necroblood (sur la Temple) et Angelus Apatrida (sur la Mainstage). Le moins que l’on puisse dire, c’est que, même après une nuit agitée (comme tous les jeudis soirs sur le camping), le petit déjeuner servi par ces trois groupes a été copieux.

Le soleil de plomb a commencé à taper très tôt sur le site. Crème soleil de rigueur, même sous l’Altar, devant Weekend Nachos, et la Valley, avec Conan, tandis que First Blood a ouvert la Warzone. En anglais, on appelle ça “verser le premier sang”. On sait d’où ces Américains tiennent leur nom.

Aucun des groupes n’a fait tomber la température. Kronos, d’abord, a déclaré une véritable guerre au public de la Altar. Vous vouliez de la violence ? Eh bien vous en avez eue. Côté Warzone, même combat, en two step cette fois-ci : les Gallois de Brutality Will Prevail ont fait les choses sérieusement : à grands coups de mosh et de circle pit. Le hardcore à son meilleur.

La scène Temple vient rappeler aux festivaliers qu’on ne doit jamais oublier l’hémisphère sud de la carte des musiques extrêmes : Destroyer 666 est la preuve par quatre que les Australiens peuvent mêler trash et black sans sourciller. Les Singapouriens de Impiety ont fait un long chemin pour délivrer un black-death des plus extrêmes. 

À l’heure où le reste de la France déjeunait, deux légendes hexagonales se sont gentiment affrontées sur la scène de l’Altar. Dans le coin gauche, Blockheads. Les Nancéiens, rois du grind français, ont delivré près de quarante minutes de blast sans faillir. Une grosse prestation. Dans le coin droit, Loudblast, les tauliers français du death, ont asséné un véritable uppercut aux spectateurs venus en masse en prendre plein les oreilles. 

La Valley n’a jamais porté aussi bien son nom. En trois groupes, elle a rappelé que sa réputation n’est pas volée : avec Royal Thunder, les festivaliers ont été emportés dans un stoner qui rappelle les grandes routes de Californie. Avec Kadavar, c’est carrément une machine à remonter le temps qui a renvoyé une Valley pleine à craquer vers les années 1970. Kylesa, de son côté, a envoûté : les yeux n’ont pas quitté Laura Pleasants, hypnotique avec sa Les Paul entre les mains, et les deux batteurs, en parfaite synchronisation. Hallucinant.

L’après-midi, tous les goûts ont été satisfaits. En quête de fraîcheur, les festivaliers ont pu trouver Turisas – les guerriers finlandais venus du froid–, qui ont créé un véritable champ de bataille dans le pit de la Temple. Ceux venus chercher un peu de mélodie ont pu voir Therapy? sur la Mainstage. Les Nord-Irlandais ont livré une prestation d'une douceur rafraîchissante et pleine de sincérité. Juste après, Rob Zombie, lui, a convoqué ses deux grandes passions :  le rock et l’horreur. Le réalisateur/musicien a joué ses plus grands tubes sous le regard du monstre de Frankenstein, du loup-garou ou encore de King Kong, avec pour résultat l’une des performances les plus visuels de la journée. Hollywood à Clisson.

Évidemment, le clou de la journée a été Iron Maiden. Tout le monde les attendait depuis 2006. Le groupe mené par Bruce Dickinson a donné un show dantesque : deux heures de concert, du tube de tous les côtés (de The Number of the Beast à Fear of the Dark) et un Eddie (la mascotte/momie du groupe) en personne sur Run to the Hills. Le groupe a enchanté Clisson comme il se devait. Pour une journée parfaite, ajoutez à cela une victoire de l’équipe de France face à la Suisse au Brésil, énoncée en direct par Dickinson.

Il ne manquait que Slayer, Walls of Jericho, Death to All, reformé en hommage à Chuck Schuldiner, et surtout Watain, bien décidés à réduire la Temple en cendre, pour en remettre une couche indélébile. Le Metal Corner s’est chargé d’achever les derniers téméraires.

On en a vécu des journées gigantesques au Hellfest. Mais ce vendredi rentre dans la légende.

Elvira Santa & source Hellfest.fr


M.O.D., live, Hellfest 2014

Therapy?, live, Hellfest 2014
Turisas, live, Hellfest 2014
Watain, live, Hellfest 2014
Sepultura, live, Hellfest 2014
Death Angel, live, Hellfest 2014
Iron Maiden, live, Hellfest 2014