18.7.13

Amon Amarth, Deceiver Of The Gods (Metal Blade)

Ce nouvel essai (plutôt réussi) brouille parfaitement les pistes entre death, thrash et heavy mélodique. Coutumiers du fait, nos vikings prouvent qu'ils cachent une certaine forme de finesse derrières leurs trognes de camionneurs mal dégrossis. Le titre qui donne son nom à ce neuvième album est un prototype du genre avec ses guitares qui tissent de belles mélopées et cette voix qui libère sa hargne sourde. Il faut préciser que le maestro Andy Sneap est aux manettes de ce drakkar fou qui fend les flots, copieusement équipé pour conquérir de nouveaux territoires. Si le chant de Johan Hegg n'était pas aussi guttural, nous serions là face à un groupe de pur heavy metal mélodique qui nourrit essentiellement sa musique aux sources du speed-death-thrash. Au sujet de cette dernière influence, on retiendra le féroce "Blood Eagle" qui est une variation autour de riffs chers à Slayer alors que "Hel" se détache des autres titres par son côté très classique, assez retenu, avec un break aérien et un duo de haute volée en compagnie du chanteur Messiah Marcolin (ex-Candlemass). En définitive, au sujet de la musique d'Amon Amarth, il y a deux postures possibles : soit on accepte la grosse voix de Hegg qui vient se poser sur un véritable écrin de guitares (tenues par Johan Söderberg et Olavi Mikkonen), soit on trouve que ses vocaux mélodiquement limités viennent gâcher une production idéale qui brillerait vraiment avec un chanteur plus "traditionnel" ("Warriors Of The North"). On vous laisse juge mais, en ce qui nous concerne, on reste sur la première posture même si la seconde se défend.

Dead Zone

Amon Amarth, Deceiver Of The Gods (Metal Blade Records)
Sortie le 21 juin 2013


deceiver.amonamarth.com/

Amon Amarth, Deceiver Of The Gods, Live, Sonisphere 2013