La nuit de vendredi à samedi a été étonnamment
calme sur le camping du Hellfest. Il faut dire que la première journée a été
riche en émotions. Les accumulateurs rechargés, les festivaliers, encore plus
nombreux samedi, se sont rués sur les premiers groupes. En guise de petit
déjeuner, Skindred sur la mainstage, Hell Militia, côté Temple et Regarde Les
Hommes Tomber, complément de luxe sous la Valley. Gros son de tous les côtés.
La matinée sur la Warzone a eu de quoi
satisfaire les plus énervés. Après une ouverture tout en efficacité de
Justin(e), les locaux de l’étape, Retox a réveillé tout le monde sans aucun
problème. Cris, riffs acérés et batterie en roue libre, le show des Américains
auraient eu du mal à décevoir.
Si les années 1980 étaient à l’honneur la
veille, ce sont désormais les années 2000 qui règnent sur les deux mainstages.
En ouvrant le bal aux alentours de 13h, POD a rappelé quelques beaux souvenirs
de l’époque où le neo metal et les chaussettes remontées jusqu’aux genoux
étaient à la mode. Comme il y a 12 ans maintenant, Boom, Youth of The Nation et
le tube Alive ont fait mouche.
Ensuite, il n’y avait plus qu’à
dérouler : sous une pluie battante, Coal Chamber a suivi, relevant encore la
barre, avant Parkway Drive et A Day To Remember, puis Papa Roach, autre vieille
gloire californienne. Si leur style a dévié de la fusion rap/metal des débuts,
les quatre Américains ont livré un set cohérent, servi par le charismatique et
souriant Jacoby Shaddix. Et les singles Last Resort et Between Angels And
Insects d’offrir une bouffée de nostalgie aux fans hardcore. Bullet For My
Valentine a aussi mis tout le monde d’accord : dans le genre, peu peuvent
rivaliser. Finalement, est-il besoin d’ajouter que Korn a conclue en beauté cet
hommage au metal newschool ? Jon Davis et sa bande ont enchaîné leurs
plus grands titres, et frappent là où ça fait mal. Les Californiens ont ainsi
prouvé une bonne fois pour toute qu’ils restent les fers de lance du Neo-Metal
avec leur touche si particulière.
Un vent oldschool a aussi soufflé sur la
Warzone. Dès 21h ce sont enchainés trois des plus beaux groupes de la grande époque
Epitaph/Fat Wreck. Converge a ouvert les Enfers, pour en faire sortir Jacob
Bannon, véritable diable tatoué monté sur ressort. Une heure de guerre totale.
Puis, plongée dans le punk à roulettes des 90’s. Fat Mike et NOFX sont une
machine à vannes et à tubes à chanter le poing levé, même quand il s’agit de
« Aux Champs Élysée », la reprise de Joe Dassin. Une main que le
public a gardé fermée pour chanter les hymnes engagés et surtout fédérateurs de
Bad Religion. Les Californiens, qui ont joué ce soir en formation serrée
(comprenez sans le manitou Brett Guerwitz) ont toujours su écrire des hits,
durant leurs trente ans de carrière. Et c’est sur scène que ceux-ci prennent
l’ampleur dont ils ont besoin.
Ce samedi, il a fait bon aimer le black et le
death. Pour deux raison : sous le chapiteau Altar/Temple, on est à l’abri
de pluie fine mais collante qui tombe drue. Mais c’est surtout pour la crème de
la crème des deux genres qui attirent le connaisseur. Honneur à l’Europe dans
le Temple. Des prometteurs Italiens de The Secret jusqu’aux maîtres du genre
comme Immortal ou Belphegor, en passant par les vieux de la vieille Kampfar, le
blast a été à son paroxisme. Les headbangers ont prié les dieux Morbid Angel,
Amorphis ou encore Candlemass sous l’Altar, tout en faisant honneur aux jeunes
pouces. T.A.N.K. ont montré de quel bois se chauffent les Français, tout comme
leurs compatriotes de The Old Dead Tree. À côté, sous la Valley, Red Fang a
clairement dominé de sa classe barbue. Le stoner a trouvé ses nouveaux patrons.
Cult Of Luna, dont le show avait été rallongé ces dernières semaines, en ont
donc profité pour déballer leur maîtrise du postcore pour mieux assommer les
résidents de la Valley.
Côté mainstage 1, la puissance a été
progressive depuis Attentat Rock jusqu’à 3 Doors Down. C’est à partir de Down
que les choses ont commencé à se corser. Phil Anselmo a déclaré son amour pour
le Hellfest. Et quand l’ancien leader de Pantera parle, on l’écoute !
D’autant que le costaud a les arguments : Jason Newsted, ex-Metallica et
actuel Newsted, est venu bœuffer sur « Bury Me In Smoke », le plus
naturellement du monde. C’est aussi et surtout ça le Hellfest.
Les darons du rock sont donc encore à
l’honneur ce soir. Accept et son heavy metal teuton ont d’ailleurs fait leur
baptême du feu à Clisson. ZZ Top a enchaîné: barbes au vent, guitare, basse,
batterie affutées, les Texans ont balancé leur blues sudiste tout ce qu’il y
avait de plus nécessaire pour bien commencer la soirée. Une heure de show qui a
senti bon la bière, l’essence et le Sud des States.
Et comment passer à côté de Kiss à Clisson Rock City ? Les légendes du classic rock ont fait le show. Avec la bande à Gene Simmons, trop n’est jamais assez : lights, pyrotechnie et tubes intergénérationnels. Qui peut résister ? Au vu des sourires de la marée humaine des festivaliers, pas grand monde visiblement ! Et c’est sans compter la pluie de confettis venue arroser les metalheads sur un final spectaculaire.
Et comment passer à côté de Kiss à Clisson Rock City ? Les légendes du classic rock ont fait le show. Avec la bande à Gene Simmons, trop n’est jamais assez : lights, pyrotechnie et tubes intergénérationnels. Qui peut résister ? Au vu des sourires de la marée humaine des festivaliers, pas grand monde visiblement ! Et c’est sans compter la pluie de confettis venue arroser les metalheads sur un final spectaculaire.
Tandis que les portes se ferment sur cette
deuxième journée, c’est Mike Rock au Metal Corner qui se charge de la fin de
soirée en mélangeant disco, electro et Heavy Metal ! Alors on est pas bien
en enfer ?
Source : www.hellfest.fr
Newsted, Whiplash, live Hellfest 2013
NOFX, live Hellfest 2013
Accept, Stalingrad, Balls To The Wall, live Hellfest 2013
Gallows, live Hellfest 2013
KISS, intro +Psycho Circus, live Hellfest 2013