23.6.13

Hellfest 2013, reporting et vidéos, jour 2

La nuit de vendredi à samedi a été étonnamment calme sur le camping du Hellfest. Il faut dire que la première journée a été riche en émotions. Les accumulateurs rechargés, les festivaliers, encore plus nombreux samedi, se sont rués sur les premiers groupes. En guise de petit déjeuner, Skindred sur la mainstage, Hell Militia, côté Temple et Regarde Les Hommes Tomber, complément de luxe sous la Valley.  Gros son de tous les côtés. 
La matinée sur la Warzone a eu de quoi satisfaire les plus énervés. Après une ouverture tout en efficacité de Justin(e), les locaux de l’étape, Retox a réveillé tout le monde sans aucun problème. Cris, riffs acérés et batterie en roue libre, le show des Américains auraient eu du mal à décevoir.
Si les années 1980 étaient à l’honneur la veille, ce sont désormais les années 2000 qui règnent sur les deux mainstages. En ouvrant le bal aux alentours de 13h, POD a rappelé quelques beaux souvenirs de l’époque où le neo metal et les chaussettes remontées jusqu’aux genoux étaient à la mode. Comme il y a 12 ans maintenant, Boom, Youth of The Nation et le tube Alive ont fait mouche.
Ensuite, il n’y avait plus qu’à dérouler : sous une pluie battante, Coal Chamber a suivi, relevant encore la barre, avant Parkway Drive et A Day To Remember, puis Papa Roach, autre vieille gloire californienne. Si leur style a dévié de la fusion rap/metal des débuts, les quatre Américains ont livré un set cohérent, servi par le charismatique et souriant Jacoby Shaddix. Et les singles Last Resort et Between Angels And Insects d’offrir une bouffée de nostalgie aux fans hardcore. Bullet For My Valentine a aussi mis tout le monde d’accord : dans le genre, peu peuvent rivaliser. Finalement, est-il besoin d’ajouter que Korn a conclue en beauté cet hommage au metal newschool ? Jon Davis et sa bande ont enchaîné leurs plus grands titres, et frappent là où ça fait mal. Les Californiens ont ainsi prouvé une bonne fois pour toute qu’ils restent les fers de lance du Neo-Metal avec leur touche si particulière. 
Un vent oldschool a aussi soufflé sur la Warzone. Dès 21h ce sont enchainés trois des plus beaux groupes de la grande époque Epitaph/Fat Wreck. Converge a ouvert les Enfers, pour en faire sortir Jacob Bannon, véritable diable tatoué monté sur ressort. Une heure de guerre totale. Puis, plongée dans le punk à roulettes des 90’s. Fat Mike et NOFX sont une machine à vannes et à tubes à chanter le poing levé, même quand il s’agit de « Aux Champs Élysée », la reprise de Joe Dassin. Une main que le public a gardé fermée pour chanter les hymnes engagés et surtout fédérateurs de Bad Religion. Les Californiens, qui ont joué ce soir en formation serrée (comprenez sans le manitou Brett Guerwitz) ont toujours su écrire des hits, durant leurs trente ans de carrière. Et c’est sur scène que ceux-ci prennent l’ampleur dont ils ont besoin.
Ce samedi, il a fait bon aimer le black et le death. Pour deux raison : sous le chapiteau Altar/Temple, on est à l’abri de pluie fine mais collante qui tombe drue. Mais c’est surtout pour la crème de la crème des deux genres qui attirent le connaisseur. Honneur à l’Europe dans le Temple. Des prometteurs Italiens de The Secret jusqu’aux maîtres du genre comme Immortal ou Belphegor, en passant par les vieux de la vieille Kampfar, le blast a été à son paroxisme. Les headbangers ont prié les dieux Morbid Angel, Amorphis ou encore Candlemass sous l’Altar, tout en faisant honneur aux jeunes pouces. T.A.N.K. ont montré de quel bois se chauffent les Français, tout comme leurs compatriotes de The Old Dead Tree. À côté, sous la Valley, Red Fang a clairement dominé de sa classe barbue. Le stoner a trouvé ses nouveaux patrons. Cult Of Luna, dont le show avait été rallongé ces dernières semaines, en ont donc profité pour déballer leur maîtrise du postcore pour mieux assommer les résidents de la Valley.
Côté mainstage 1, la puissance a été progressive depuis Attentat Rock jusqu’à 3 Doors Down. C’est à partir de Down que les choses ont commencé à se corser. Phil Anselmo a déclaré son amour pour le Hellfest. Et quand l’ancien leader de Pantera parle, on l’écoute ! D’autant que le costaud a les arguments : Jason Newsted, ex-Metallica et actuel Newsted, est venu bœuffer sur « Bury Me In Smoke », le plus naturellement du monde. C’est aussi et surtout ça le Hellfest.
Les darons du rock sont donc encore à l’honneur ce soir. Accept et son heavy metal teuton ont d’ailleurs fait leur baptême du feu à Clisson. ZZ Top a enchaîné: barbes au vent, guitare, basse, batterie affutées, les Texans ont balancé leur blues sudiste tout ce qu’il y avait de plus nécessaire pour bien commencer la soirée. Une heure de show qui a senti bon la bière, l’essence et le Sud des States.
Et comment passer à côté de Kiss à Clisson Rock City ? Les légendes du classic rock ont fait le show. Avec la bande à Gene Simmons, trop n’est jamais assez : lights, pyrotechnie et tubes intergénérationnels. Qui peut résister ? Au vu des sourires de la marée humaine des festivaliers, pas grand monde visiblement ! Et c’est sans compter la pluie de confettis venue arroser les metalheads sur un final spectaculaire.
Tandis que les portes se ferment sur cette deuxième journée, c’est Mike Rock au Metal Corner qui se charge de la fin de soirée en mélangeant disco, electro et Heavy Metal ! Alors on est pas bien en enfer ? 

Source : www.hellfest.fr

Newsted, Whiplash, live Hellfest 2013


NOFX, live Hellfest 2013
 

Accept, Stalingrad, Balls To The Wall, live Hellfest 2013
 

Gallows, live Hellfest 2013



KISS, intro +Psycho Circus, live Hellfest 2013