15.10.11

Iced Earth, Dystopia, album quatre étoiles

Pour son dixième album, « Dystopia », le groupe américain voit les choses en grand puisqu’il va entamer la tournée mondiale la plus longue de sa carrière démarrée en 1984. A ce titre, les premiers accords de « Dystopia » seront parfaits pour une intro de concert, de même que les rythmiques thrash-heavy de ce morceau à la mélodie principale brillante. Pour le guitariste Jon Schaffer, l’enregistrement de ce nouvel opus n’a pas été une chose facile à gérer. Au cours de l’été dernier, Iced Earth a dû honorer un nombre important de dates en Europe ce qui a forcé le groupe à faire de nombreux allé et retour. En dépit de ces petits désagréments, Schaffer semble avoir trouvé le bon vocaliste en la personne de Stu Block (ex-Into Eternity). « Je ne pouvais pas dégoter un chanteur avec une aussi bonne attitude », explique le porte-parole de la formation qui a changée quatre fois de frontman. « Stu est très excité d’avoir rejoint Iced Earth. Il apporte un enthousiasme rafraîchissant et une bonne dose d’humour. C’est un vrai « dude ». Il a les pieds sur terre et il a accepté toutes les idées qu’on lui a soumises, que ce soit Jim Morris (le co-producteur de l’album) ou moi. Il s’est adapté de la meilleure des façons qui soit. » Il faut effectivement louer les performances vocales de Stu (entre grave et aïgue) sur des titres comme « Boiling Point » (vrai brûlot speed metal), « Equilibrium » (aux très belles mélodies et cavalcades guitaristiques) ou « Days Of Rage » (une vrai bombardement chirurgical). Schaffer précise : « Nous lui avons ouvert de nouvelles voix au niveau de sa façon de chanter. Nous avons exploré un spectre entier et ce n’est que le début. Je crois que Stu va continuer à progresser, il en a la capacité. S’il poursuit sur cette lancée, je pense qu’il va faire de grandes choses dans le style musical qui est le nôtre. J’y crois dur comme fer. » C’est le cas de le dire ! Plus direct et moins alambiquée, la musique de « Dystopia » allie parfaitement mélodie et agressivité pour constituer l’une des meilleurs œuvres des floridiens à ce jour, depuis « The Dark Saga » (1996) ou « The Glorious Burden » (2004).

Texte : Markus Schenker
Photo : Justin Borucki

Iced Eart, Dystopia (Century Media/EMI)
Sortie le 17 octobre 2011

En concert le 08 novembre 2011 à Paris (Alhambra) et le 09 novembre à Lyon (Transbordeur).

Iced Earth, Dystopia, video audio