Un espèce de larsen de guitare malsain accueille l’auditeur à l’entrée de "Death Magic Doom" puis la rythmique décolle et offre une bonne vitesse de croisière pour les champions suédois du rythme monolithique, voire pachydermique ("If I Ever Die"). Puis le tocsin lugubre et les riffs à la Black Sabbath de "Hammer Of Doom" nous plongent dans une drôle d’ambiance, comme suspendu par le temps, dans l’attente d’un funeste destin… Quoi qu’il en soit, l’efficacité est au rendez-vous et le titre alterne parfaitement les passages tendus avec d’autres plus détendus, si l’on peut parler de la sorte. Le son des guitares est incisifs et suffisamment agressifs pour que l’on accorde une grande attention au jeu de Lars Johansson, le guitariste. Du côté des vocalises, le texan Robert Lowe (Solitude Aeturnus) relève parfaitement le défi de succéder à ses illustres prédécesseurs (comme Messiah Marcoli ou Johan Lanquist) et ce ne sont pas ses prestations sur "The Bleeding Baroness" ou "Demon Of The Deep" qui viendront prouver le contraire. "House Of Thousand Voice" déroule, quant à lui, un beau tapis de riffs heavy et de rythmiques massues qui envoûtent par bien des aspects. Avec "Dead Angel", Candlemass flirte avec le heavy mélodique avec un refrain que l’on peut immédiatement mémoriser. Well done. Avec "Death Magic Doom", on peut dire que Candlemass joue la carte de l’alternance avec des titres tantôt rapides, tantôt lents permettant ainsi au groupe d’exceller dans les deux répertoires sans problème. Au final, "Clouds Of Dementia" et "My Funeral Dreams" se révèlent être un peu en dessous du niveau général de ce onzième album qui dévoile un quatuor en grande forme malgré plus de 20 années d’existence. Finalement, le metal, ça conserve !
Markus Schenker
Sortie le 3 avril 2009
www.candlemass.se
www.myspace.com/candlemass
Candlemass, Hammer Of Doom, Vidéo audio